Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, deux engins incendiaires ont été jetés, en pleine nuit, dans une maison habitée par des migrants, à Chantenay. L’intention des auteurs de cet attentat est claire : brûler vif les occupants.

Comment des migrants se retrouvent-ils dans des squats, à la merci des agressions ? Les élus socialistes de Nantes et des alentours refusent depuis des années de proposer des conditions d’accueils dignes. A la rentrée, les élus de gauche ont même refusé de reloger des mineurs isolés – alors qu’ils en ont l’obligation légale – laissant à la rue des dizaines d’enfants. C’est dans ce contexte que des personnes solidaires ouvrent des bâtiments vides pour mettre à l’abri les migrants.

Cet incendie s’inscrit dans un contexte local d’attaques répétées de la part de militants d’extrême droite : plusieurs taggs racistes sur une église et une mosquée à Doulon, provocations racistes devant un rassemblement suite à la mort du petit Aylan en septembre, pose de cadenas sur des lieux habités par des migrants … Au plan national, les agressions racistes se conjuguent avec la répression policière. Le plus grand bidonville d’Europe, à Calais, est régulièrement noyé dans les gaz lacrymogènes par les CRS. La traque aux sans-papiers et les expulsions continuent de s’intensifier sur fond d’omniprésence des idées racistes dans les médias et la classe politique.

Parce que personne n’est illégal, il est plus que temps d’affirmer la solidarité des Nantais et des Nantaises face aux attaques répétées de l’extrême droite !