Un mort samedi soir, Zone du Testet 

Le pouvoir se donne à voir ; la mise à mort est en vigueur

Un compagnon est mort sur une zone à défendre.

Nous savons jusqu’où l’état peut aller pour se protéger face à l’invention d’autres possibles, pour protéger ses grands projets, ses intérêts.

Nous n’allons pas attendre des résultats d’autopsie, dont le pouvoir fera ce qu’il voudra, pour affirmer, que directement ou indirectement, cette mort reste de toutes façons, la conséquence de la répression d’une résistance.

Pourtant nous sommes nombreuses à ne pas pouvoir imaginer vivre sans résister à ce mode de vie, ces relations et ce rapport au vivant qu’on nous impose, aux travers, notamment de ces grands projets d’état.

« Nous détruisons non pas pour l’amour des décombres, mais pour la beauté des chemins qui les traversent. »

Un compagnon est mort sur une zone à défendre, et le pouvoir nous dit qu’en luttant, on prend le risque d’être tué. Mais c’est le désir de détruire ce monde mortifère qui nous rend vivant et on nous tue de vouloir vivre.

 «Là où croît le danger, croît aussi ce qui sauve. »

Peu importe que l’on connaisse ou non, et que l’on sache comment, l’un d’entre nous est tombé mort dans la nuit, sa disparition nous percute et nous enrage. Et nous ne pouvons pas nous taire.

Cette mort fait sens partout, résonne dans tous les coins, dans toutes les zones, sur tous les murs qu’érige le pouvoir sans cesse pour nous séparer.

Elle entre déjà en écho avec d’autres morts, de Gênes à Noisy le sec, de Clichy à Athènes ou à Villiers le bel…

« Tant qu’y aura des militaires
Soit ton fils soit le mien
Y n’ pourra y avoir sur terre
Pas grand-chose de bien.
On te tuera pour te faire taire
Par derrière comme un chien
Et tout ça pour »…VIVRE

Manifestation à Tours, le 29 octobre 2014

18h00, place Jean Jaurès