Le 6 juin 1973, les ouvriers et ouvrières de l’usine de montres LIP découvraient une note indiquant: “489 à dégager”. Dans l’heure, ils séquestraient la direction, tandis que la préfecture envoyait les CRS envahir l’usine. Mais ce jour-là, la lutte ne faisait que commencer. Pour faire front, les “LIP” remirent en marche l’usine avec un mot d’ordre “On fabrique, on vend, on se paye!”.
Le film raconte à la fois le courage, les craintes mais aussi l’imagination de celles et ceux qui ont participé à cette bataille sociale, en même temps qu’il montre, entre images d’archives et interviews, la violence des rapports de classe et le rôle qu’y joue l’Etat.
 
Quarante ans plus tard, en 2013, alors que le chômage est dix fois plus important qu’en 1973, les restructurations, licenciements et fermetures de boîtes se multiplient,. Cette année en Bretagne, ce sont plus de 8000 personnes qui se retrouvent sur le carreau.
 
Dans un tel contexte, les LIP nous posent la question de la reprise des usines sous contrôle des travailleurs et travailleuses, de l’auto-organisation de la production et, finalement, de l’hypothèse de la mise en place d’un autre système économique et social. C’est de cela que nous aimerions discuter et débattre avec vous, le tout avec à boire et à manger.

Co-organisé par les syndicats Solidaires Etudiant-e-s, SLB et CNT

Un film de Christian Rouaud