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Récit de l’action de solidarité lors de son interpellation :

“Action de solidarité avec un ami paysan : nuit blanche et colère noire à Chateaubriand !”

Le 16 avril un COPAIN paysan, engagé dans la lutte contre l’aéroport et son monde, était convoqué à la gendarmerie de blain à 10 heures. Un appel à rassemblement avait été lancé, mais les gendarmes ont préféré venir l’arrêter préventivement à domicile à 7 heures. Le rassemblement à Blain a été maintenu.

Ce matin là, la gendarmerie de Blain semblait bien fragile face aux tracteurs alignés devant ses grilles et la cinquantaine de personnes présentes. On apprend que l’ami a été conduit à Chateaubriand, croyaient-ils qu’on irait pas jusque là-bas ?

Là bas, un tracteur se gare devant l’entrée de la gendarmerie, les gendarmes mobiles sont tendus, ils sentent encore l’odeur des gazs lacrymogènes tirés pendant les affrontements de la veille. Huit fourgons arrivent très vite, repoussent la foule sur la pelouse, procèdent à l’encerclement du rassemblement et à l’évacuation du tracteur. La pelouse devient un espace de pique-nique, de sieste, de jeux et de fête…. Le tout, au rythme de la chorégraphie des relèves des gendarmes mobiles.

Paysan-ne-s, habitant-e-s de la ZAD, membres de comités locaux, et adhérent-e-s de l’ACIPA gueulent leur soutien à l’ami en garde à vue dans une joie menaçante.

Après l’audition, l’avocat nous informe que notre ami sera maintenu en Garde à vue jusqu’à son passage le lendemain devant le Juge des Libertés et de la Détention afin d’être placé sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès le 21 mai prochain. Il est accusé de refus d’obtempérer et de refus de prélèvement ADN.

Nous décidons de rester devant la gendarmerie de Chateaubriand pour protester contre la répression, lutter contre l’intimidation judiciaire. Cris, chants, samba, coups de pieds sur les grilles, on espère avoir bien gâché la nuit des gendarmes et bien animé celle du camarade enfermé.

La terre de la pelouse de la gendarmerie a été retournée et des poireaux ont été plantés dessinant l’inscription “ZAD” devant la caserne. Vers 1H30, après un superbe et pétaradant feu de joie, nous repartons enjoués laissant la volaille gendarmesque à ses cauchemards et à ses insomnies.

Solidarité avec l’ami paysan inculpé ! Solidarité avec toutes les personnes enfermées ! Crève l’aéroport ! Crève la taule !