Après le refus des OGM obtenus par transgénèse (tels le maïs Mon 810) par la population, les industriels de la filière semencière ont développé une nouvelle génération de plantes génétiquement modifiées en utilisant la mutagénèse. Cette technique, déjà ancienne, leur permet aujourd’hui de contourner la règlementation européenne sur les OGM (directive 2001/18/CE), et de mettre ainsi ces nouvelles variétés sur le marché français, sans obligation d’évaluation, d’affichage et de demande d’autorisation propre à tout OGM. Or, ces plantes sont des OGM, d’un point de vue règlementaire et technique, et les problématique des plantes obtenues par mutagénèse sont les mêmes que celle des transgéniques : santé, environnement, contamination de la biodiversité, souveraineté alimentaire, brevet sur le vivant, dépendance des paysans, lobbying politico-industriel.

L’intervenant Michel Metz est membre du Réseau Semences paysannes, d’Attac et du collectif AntiOGM31. Il fait aussi partie du collectif « Semons la biodiversité » qui réclame l’abrogation de la loi sur les Certificats d’Obtention Végétale du 8 décembre dernier et l’interdiction des cultures et de la commercialisation de plantes OGM , le rejet du brevet européen unitaire sur les gènes et les procédés d’obtention des semences dont le Parlement Européen doit débattre en mai prochain, ainsi que de l’accord ACTA qui oblige les États à lutter eux-mêmes contre l’utilisation libre des semences de ferme tout autant que d’internet.
Il est urgent en effet de reconnaître le rôle des paysans dans le renouvellement et la gestion dynamique de la biodiversité cultivée et de leur rendre leurs droits sur leurs semences.

Pour + d’info :
Sur le collectif Semons la biodiversité : www.semonslabiodiversite.com
Sur les OGM : www.infogm.org