Parmi les gagnants, la grande bourgeoisie, ceux qui possèdent les usines, les banques, les bureaux, et tous les endroits où nous travaillons, ceux qui nous jettent comme des kleenex usagés lorsque nous ne sommes plus assez rentables, bref la petite minorité capitaliste qui nous impose chaque jour sa dictature dans les entreprises et sur toute la société. Quel que soit l’heureux élu du loto électoral, c’est cette petite minorité qui conservera le pouvoir, qui pourra, pour ses profits, décider de fermer ici une usine et réduire toute une région à la misère et ailleurs d’imposer une augmentation de la charge de travail. Et quel que soit le nouveau locataire de l’Elysée, c’est pour les intérêts de cette classe capitaliste que fonctionnera l’appareil d’Etat, nous faisant payer à nous, travailleurs, chômeurs et retraités, à nous l’immense majorité de la population, leurs crises et leurs dettes. A gauche comme à droite, les candidats nous annoncent déjà, derrière quelques phrases ronflantes et promesses qui n’engagent que ceux qui y croient, qu’il va « falloir payer la dette publique », « faire des économies », bref que nous allons subir de nouveaux plans d’austérité et de nouvelles attaques contre nos droits collectifs, comme l’ont déjà fait les gouvernements successifs depuis les années 1980 en France et comme le font à l’échelle de l’Europe tous les gouvernements, qu’ils soient de droite, de gauche ou d’extrême-droite.

Chaque travailleuse, chaque travailleur sait que la moindre amélioration des conditions de travail, la plus petite augmentation de salaire et bien souvent même la simple application de nos droits, signifie un combat contre nos patrons. Pour nous les travailleuses et les travailleurs, pour nous les prolétaires, damnés de la terre et forçats de la faim, rien ne nous a jamais été donné, chaque droit que nous avons, nous l’avons arraché par la lutte. Et quel que soit l’heureux élu des présidentielles, ce n’est que par la lutte, par notre mobilisation, que nous pouvons espérer changer les choses et obtenir une vie meilleure.

Alors oui, pour ce 1er Mai 2012, Journée Internationale des Travailleurs, journée où, partout dans le monde, de Los Angeles à Téhéran, de Dhaka à Helsinki, ouvrières et ouvriers descendront dans les rues, nous devons, en France aussi, descendre dans les rues pour dire haut et fort au prochain président, au prochain gouvernement et à la classe capitaliste que nous ne nous laisserons pas faire ! Pour crier que nous n’en pouvons plus, que nous ne voulons plus de ce monde, de leur monde qui marche sur la tête !

Parce que nous ne voulons plus payer pour leur crise et leurs dettes !

Parce que nous nous n’en pouvons plus des salaires de misère, parce que nous en avons marre de cette société où le travailleur, seul producteur des richesses, n’a même plus les moyens de vivre décemment. Parce que ce n’est plus possible de voir partout les prix augmenter, alors que nos salaires, nos pensions de retraite, nos allocations chômage ne cessent de baisser.

Parce qu’on en peut plus de cette société où dans les ateliers, les bureaux, et les chantiers on crève de l’augmentation des cadences et de la charge de travail, alors que des millions de salariés privés d’emploi crèvent du chômage. Parce qu’on ne supporte plus cette logique capitaliste qui, comme à PSA, cherche à fermer des usines et vire des intérimaires d’un côté, et veut imposer des cadences toujours plus infernales et des samedis travaillés aux travailleurs qui restent !

Parce qu’on ne veut plus d’un monde qui n’offre comme seule perspective aux jeunes qui sont encore au lycée, en LEP ou à la fac, que la galère des stages, des emplois précaires, du chômage et de la galère.

Parce qu’on ne supporte plus les campagnes racistes et nationalistes des gouvernements, de la chasse lancée à l’encontre de travailleurs qui n’ont pas la bonne carte d’identité, des discriminations à l’encontre d’êtres humains sous prétexte qu’ils n’ont pas la « bonne couleur de peau », la « bonne origine », la « bonne nationalité ».

Parce qu’on ne veut plus de ce monde, où, dans un pays comme la France, une femme sur dix est victime de violences conjugales, où les femmes étrangères qui fuient ces violences sont en plus menacées d’expulsion, où, dans les entreprises, être femme c’est, trop souvent, subir en plus de l’exploitation, le harcèlement de chefs qui croient que le droit de cuissage n’est pas aboli, et commencer, sitôt la journée à l’usine ou au bureau terminée, une deuxième journée de travail au foyer.

Parce qu’il faut en finir avec cette société qui marche sur la tête, cette société où on repousse l’âge de la retraite pour les anciens quand des millions de jeunes et de moins jeunes galèrent au chômage, une société où les soins sont de moins en moins remboursés, où les hôpitaux doivent « rentabiliser » les lits au détriment de la santé des malades, une société où de plus en plus de salariés et de retraités sont forcés de mendier une aide alimentaire quand les profits des grands groupes capitalistes et les fortunes des grands bourgeois ne cessent d’augmenter.

Ce qu’il nous faut ce n’est pas des paroles creuses de politiciens, mais une vie décente pour chaque être humain. En ce début de XXIème siècle, nous disposons de formidables avancées techniques, scientifiques et culturelles qui rendent une telle vie possible.

Alors pourquoi le chômage, la misère, l’exploitation ? Parce que la société actuelle, le capitalisme, ne tourne que pour les profits d’une minorité de bourgeois et pas pour répondre aux besoins de l’humanité. Et ce qu’il nous faut, ce n’est pas un « autre président », une « autre majorité à l’assemblée », mais que nous arrachions le pouvoir à cette minorité capitaliste, que nous brisons la dictature de la bourgeoisie et son appareil d’Etat. C’est à nous, travailleuses et travailleurs, nous l’immense majorité de la population, de prendre le pouvoir pour construire une nouvelle société, libérée de la misère et de l’esclavage salarié, le communisme !

Carte des RDV du 1er Mai :
http://maps.google.com/maps/ms?msid=2146215194217992441…27344