Dans ce contexte nauséabond, les étudiant-es migrant-es, sont maintenues dans une précarité qui n’a d’égale que la stigmatisation dont elles ou ils sont victimes, constituant des proies relativement faciles à surveiller et à traquer, en leur imposant des horaires de présences des plus astreignantes. Dès lors, aucun cas de conscience ne se pose lorsque l’on les humilie à coups de procédures administratives interminables encore moins lorsque l’on prive un être humain de sa liberté après lui avoir fait miroiter les bienfaits de l’enseignement supérieur en France.

Aucun cas de conscience non plus lorsque des dizaines de demandeur-ses d’asile, en théorie protégé-es par les lois internationales leur donnant le droit d’être accueilli-es de manière décente, s’abritent sous le parvis de la gare avant d’en être délogé-es par la police, sous les fallacieux prétextes qu’elles ou ils entravaient la circulation et intimidaient les personnes venues retirer de l’argent au distributeur de la banque postale.

Nous dénonçons les rafles et les déportations des personnes dites « étrangères ». Nous refusons ces chasses à l’homme -au sens large- humiliantes et traumatisantes dont le simple prétexte est un lieu de naissance. Nous revendiquons le droit pour tout individu de vivre où il-elle le souhaite, et de participer à la vie en société sur ce lieu. Pour ces raisons, et pour bien d’autres, nous soutenons l’appel à se rassembler de nouveau le Mercredi 14 Décembre, à 17h30, devant la préfecture, à l’appel du RUSF en soutien aux deux étudiants menacés d’expulsion, bouc-émissaires d’une société totalement déshumanisée.

La CNT militera toujours pour la liberté de circulation et d’installation des hommes et des femmes, pour l’abolition des frontières, pour une société émancipatrice. » S’attaquer à Eux c’est s’attaquer à Nous !

Ni patrie, ni frontières ! Liberté de circulation et d’installation !

Contact CNT Maine et Loire : CNT49@boum.org