Afin de défendre la liberté d’expression, le droit à la différence culturelle des peuples amérindiens et d’appuyer leurs luttes, De la Plume à l’Ecran organise la troisième édition du Festival Ciné Alter’Natif 2011 et vous propose les séances militantes suivantes :

– Le 30 septembre à 20h45 – Stéréotypes au cinéma
Depuis le début de sa création, l’association De la Plume à l’Ecran promeut le cinéma amérindien (films réalisés par des Amérindiens) afin de combattre les stéréotypes et préjugés véhiculés à leur encontre dans les médias et de défendre leurs droits fondamentaux, dont, au premier plan, le droit à la libre expression de soi et à la récupération de sa propre image. Il nous paraissait donc naturel d’ouvrir cette 3e édition par l’excellent film de Neil Diamond (Cri du Canada), Hollywood et les Indiens (Reel Injun), dans lequel il montre comment le stéréotype de l’Indien d’Hollywood a contribué aux préjugés racistes et à l’incompréhension des autochtones. Deux courts-métrages, inédits en France, aussi drôles qu’inventifs, accompagneront la projection.
Les films :
« The Sun sets on Twilight », de CandaceManygoats, KeanuMcCabe, Yusi Breland El Boujami, Shyanna Marks, Camille Manybeads Tso (Ateliers Outta Your Backpack Media – Navajo – USA), 2009, 5′. De jeunes Navajo nous disent ce qu’ils pensent des personnages amérindiens et de leur interprétation dans le célèbre et vampirique Twilight.
« Blue in the face », de Myron Lameman (Cri – Canada), 2010, 3′
Ce court-métrage interroge l’omniprésence de valeurs pseudo-amérindiennes dans les blockbusters américains et leur influence sur les Amérindiens eux-mêmes. Un résultat surprenant.
« Reel Injun » de Neil Diamond (Cri – Canada), 2010, 88′
Le cinéaste cri Neil Diamond pose un regard perspicace et plein d’esprit sur l’Indien d’Hollywood et explore la représentation des autochtones d’Amérique du Nord à travers un siècle de cinéma, de l’époque des films muets jusqu’à nos jours. Diamond explore la façon dont le mythe de l’«Injun» a modelé notre compréhension et notre incompréhension des autochtones, en présentant des extraits de films classiques et récents, ainsi que des entrevues franches et instructives avec de célèbres cinéastes, scénaristes et acteurs autochtones et non autochtones.

Le 30 septembre à 20h45 au Cinéma Le Concorde – 79bd de l’Egalité – Nantes
Tarif : 5.50€ (pass 5 séances 22€)

– Le 1er octobre à partir de 19h30 – Soirée de solidarité
Henry Red Cloud, Indien Lakota (USA), sera présent à cette soirée de solidarité pour la promotion des médias alternatifs autochtones.
Henry Red Cloud Il est né et a grandi sur la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. Depuis plus de 10 ans, il se consacre aux énergies renouvelables. Aujourd’hui, les technologies vertes créent des emplois au sein des communautés amérindiennes et Henry aime à rappeler que les énergies propres et renouvelables permettent de revenir aux liens traditionnels avec la Terre. Pour lui, « c’est un nouvelle façon d’honorer les anciennes traditions ». Ses efforts pour intégrer les énergies renouvelables en terre indienne ont été reconnus à travers les États-Unis. En 2009, il a été nommé « champion des idées innovantes » par la Société Pour le Développement des Entreprises et a eu l’opportunité de partager son travail avec des centaines de personnes au « Sommet de l’innovation 2009 » de Washington. Il a également reçu le Nuclear-Free Future Award, qui honore les individus qui se battent pour que l’ère du nucléaire soit derrière nous.
Au cours de cette rencontre « off » du festival, nous projetterons Lakota Land, Terre de Survie de Sophie Gergaud et Edith Patrouilleau (2009, France, 93′), dans le but de soutenir les projets qui sont dépeints dans le film.

Samedi 1er octobre, à partir de 19h30 au B17 (Nantes)
Discussion autour d’un buffet solidaire en présence de Henry Red Cloud, protagoniste du film.
Participation libre.

– Le 3 octobre à 18h – Vidéos et luttes autochtones au Guatemala
Les films projetés sont issus des ateliers vidéo qu’organise le Collectif Guatemala depuis plus de 5 ans à travers tout le pays. Ces ateliers sont destinés aux membres d’organisations sociales mayas qui luttent pour la défense de leurs droits et des cultures mayas ainsi que pour la défense du territoire et des ressources naturelles. L’objectif est de démocratiser la production de documentaires mais également leur diffusion puisque les vidéos sont ensuite projetées en région dans des communautés rurales et lors d’un festival à la capitale.

Rencontre suivie d’un débat avec Grégory Lassalle, réalisateur et représentant du Collectif Guatemala.

Le lundi 3 octobre à 20h30 – Projection Rencontre – Médiathèque Jacques Demy
Entrée libre

– Le 3 octobre à 20h45 – Vidéo et expression autochtone au Québec
Cette projection des films Wapikoni Mobile permettra au public de rencontrer la jeune réalisatrice amérindienne Catherine Boivin. Elle viendra présenter sa communauté Atikamekw de Wemotaci (400km au nord de Québec) et témoigner des conditions de vie parfois difficiles des jeunes autochtones du Canada, souvent isolés socialement et économiquement, et chez qui le taux de suicide est très élevé. Victimes de plusieurs siècles de colonisation (notamment territoriale et culturelle), les jeunes retrouvent cependant confiance en eux grâce à la création cinématographique et peuvent enfin partager leur vision du monde.
Sujets abordés par les courts-métrages : défense des droits culturels, lutte contre les discriminations, lutte pour la sauvegarde de la culture, défense du territoire, drogue, alcool, désespoir des jeunes, le droit à produire de l’information pour combattre les stéréotypes.
En présence de Catherine Boivin, jeune réalisatrice amérindienne (Québec)

Le lundi 3 octobre à 20h30 – Projection Rencontre – Cinéma Le Concorde – 79bd de l’Egalité – Nantes
Tarif : 5,50€ (pass 5 séances : 22€)

Plus d’information : http://www.delaplumealecran.org