Depuis trois ans, le gouvernement plaide pour sa réforme de l’hébergement. Il affirme qu’il applique le principe de non remise à la rue. Il répète que toute personne accueillie dans un centre d’hébergement d’urgence devra se voir proposer un lieu de vie plus pérenne, un accompagnement d’insertion, un logement.

Mais cette année encore, les engagements ne seront pas tenus. Les centres ferment parce qu’ils n’ont pas les moyens financiers de fonctionner toute l’année. Les équipes mobiles cessent leur travail de maraude et ne peuvent pas poursuivre leur mission d’aller vers les plus fragiles.

Les travailleurs sociaux interrompent l’accompagnement social parce qu’ils ne sont pas assez nombreux.

La FNARS dénonce cette politique saccadée qui fait que les personnes sans abri retournent à la rue au printemps et reviennent encore plus désocialisées l’hiver suivant.

• La FNARS demande l’ouverture des lieux d’accueil tout au long de l’année et la fermeture des centres indignes. Elle demande qu’on assure aux personnes sans abri un accompagnement social qui leur permette de s’engager dans un parcours d’insertion, de s’occuper de leur santé, de reprendre une activité, de trouver un hébergement pérenne ou un logement. Elle demande l’application effective du principe de non abandon et l’application de l’accueil inconditionnel, y compris pour les étrangers sans papiers.

• Depuis 2008, la FNARS s’est engagée activement dans la réforme du secteur de l’hébergement et de l’accès au logement. Aujourd’hui, elle tient toujours à cette réforme mais en constate l’enlisement. La réforme se soldera par un échec cuisant si l’Etat ne suit que des considérations financières, si la réduction des coûts est son seul critère. La FNARS défend une réforme au service des personnes en situation d’exclusion.

Contre la remise à la rue des sans abri Pour l’insertion et l’accompagnement social

NOUS MANIFESTERONS PARTOUT EN FRANCE JEUDI 31 MARS 11h devant la Préfecture à Nantes, Quai Ceineray conférence de presse : 12h30