[gonfreville-l’orcher] blocage de la raffinerie total
Thèmes : Actions directes
Pour sortir de la crise climatique, il est urgent de laisser les énergies fossiles dans les sols. Pour ça, nous devons sortir du pétrole et changer radicalement les modes de production et de consommation qui en dépendent. Comme nos dirigeants sont trop liés au business du pétrole pour faire quoi que ce soit qui entrave son développement, c’est à nous d’agir !
Le 16 octobre, on commence en bloquant la raffinerie Total de Gonfreville l’Orcher !
Du 12 au 16 octobre, les réseaux internationaux Global Minga et Climate Justice Action appellent à des journées d’actions directes pour la justice climatique. Ce n’est pas le moment de faire un défilé ou une pétition, c’est le moment de faire exister concrètement les changements nécessaires pour un monde durable et juste. C’est le moment d’arrêter l’exploitation des combustibles fossiles qui pourrissent les conditions de vie de touTEs sur terre.
Destructions, migrations forcées, exploitation des travailleuSEs, guerres pour s’approprier les ressources, confiscation de terres, production d’engrais et de pesticides, crise énergétique, fausses solutions technologiques, néo-colonialisme, esclavage économique,… Total, c’est beaucoup plus que des émissions de CO2.
Nous allons stopper la plus grande raffinerie du pays, la raffinerie de Normandie, dirigée par le groupe aux mains sales, Total. Nous agirons en solidarité avec celles et ceux victimes du business du pétrole : ouvrierEs exploités, habitantEs intoxités, peuples autochtones anéantis, victimes des catastrophes climatiques et pétrolières. La sortie du pétrole est vitale pour touTEs. Nous devons dès aujourd’hui entamer cette transition sociétale.
Sortons du pétrole, reprenons le pouvoir, Arrêt Total !!!!
Comment est ce qu’on va s’y prendre ?
L’action de masse du 16 octobre vise à rassembler un maximum de gens aux cultures d’action diverses pour parvenir à notre objectif.
Différents groupes d’action seront constitués, en fonction des envies de chacunNE. On pense par exemple, mais ce n’est pas exhaustif, à : un groupe rose, pour une manif tranquillou où on pourra venir en famille avec grand-mère et son vieil oncle célibataire un groupe bleu, qui constituera une flotte pirate sur l’estuaire de la Seine un groupe vert, pour un assaut terrestre un « bike block », ou groupe à vélo, qui constituera notre brigade mobile plein de groupes autonomes qui définiront leur stratégie en petits groupes
Pendant le campement, nous élaborerons les différentes stratégies. Entre la fin du camp et le 16 octobre, ce sera le moment de motiver les potes et de construire des chevaux de Troie et des raffios pour partir à l’abordage.
Voir aussi :
Dans l’énumération de couleurs et de stratégies donnée à titre d’exemple, on pourrait rajouter un groupe habillé en noire, qui se masquerait le visage et qui serait chargé de repousser (dans la mesure des ses possibilités) les forces de l’ordre établie qui seront surement présentes. La liste était présentée présentée comme non-exhaustive et si l’exemple d’un groupe noire n’a pas été donné, c’est sans doute pour ne pas intimider certainEs manifestantEs et pour ne pas exciter les flics au point qu’illes mettent en place un dispositif disproportionné.
Cependant, j’aurais aimé voir ce groupe noire figurer dans la liste d’exemples parce qu’on retrouve souvent des groupes de la sorte dans différentes manifestations international et que les forces médiatico-répressives ont beau jeu de les définir comme des personnes extérieurs au rassemblement venues uniquement pour foutre la merde. Et puis le fait de pas se prononcer à l’avance sur l’opportunité d’un tel groupe, ça permet un peu trop facilement de se désolidariser après en fonction des évènements.
Je pense qu’il faudrait soit dire expressément qu’on désapprouve ce moyen d’action, ce qui ne colle pas très bien avec l’idée affichée de mélanger les différentes formes d’action et qui revient à se passer du soutien d’un bon nombre de personnes parmi les plus motivées, soit dire clairement que cela peut faire partie des stratégies envisageables, ce qui engage à un minimum de solidarité et qui intègre les personnes qui choisiraient cette stratégie.
Je ne serais sans doute pas là le week-end de préparation, mais je trouverai chouette qu’il débouche sur un positionnement clair.
Je ne voudrais pas parler au nom du groupe mais à mon sens, se déclarer pour la diversité des tactiques, c’est ça que ça veut dire. Solidarité avec les diverses formes d’action présentes. En effet le texte aurait pu faire allusion à la possibilité pour certain-e-s de se parer de noir si elles ou ils souhaitaient dissimuler toutes marques de reconnaissance visible pour entreprendre leurs actions. (C’est ça le black block à la base, mais après chacun-e est libre de le faire avec du noir, du vert et noir, du rouge, ou du rose, hein !)
Pour préciser, il y a eu une longue discussion lors du camp sur le “cadre”, qui a abouti à une sorte de proposition, ni plus ni moins, qui en gros exprimait la volonté d’organiser une journée d’action sans atteinte à l’intégrité physique des personnes. (je ne cite pas exactement, je n’ai plus la formulation précise).
Je crois pouvoir dire que c’est à peu près la base sur laquelle les individu-e-s présent-e-s au camp s’accordent. Et l’accent est tout le temps mis sur les groupes affinitaires qui s’organisent comme ils veulent et n’ont rien à “demander” à qui que ce soit. Avec la couleur qu’ils veulent !
Soyons plus pragmatiques et moins idéologiques, c’est ce que j’en pense… Tant qu’on est solidaires et qu’aucune tactique n’est écartée à a priori dans le cadre d’une stratégie, et que chacun-e est confortable avec le niveau de risque qu’elle ou il souhaite prendre, qu’elle ou il prend garde à assurer sa sécurité et son anonymat, va bene !