L’Etat consacre des moyens notoirement insuffisants à leur hébergement, pourtant imposé par la loi, confirmée par le Conseil d’Etat : « les demandeurs d’asile ont droit, dès le dépôt de leur demande et aussi longtemps qu’ils sont admis à se maintenir sur le territoire d’un Etat membre de la Communauté Européenne , à bénéficier de conditions matérielles d’accueil comprenant le logement, la nourriture et l’habillement ainsi qu’une allocation journalière, quelle que soit la procédure d’examen de leur demande » (CE.16 juin 2008)

En France, il y a 20 000 places en CADA ( Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile) avec environ 10 places qui se libèrent par semaine. En conséquence, à Nantes comme ailleurs, des familles souvent avec des enfants très jeunes, et en plus grand nombre des personnes isolées , sont à la rue, dans une très grande précarité. Des enfants ne peuvent pas suivre une scolarité normale, faute d’un hébergement stable ; ils n’ont pas accès à une nourriture convenable. L’accès aux soins devient parfois impossible. Trop de personnes sont exposées aux dangers de la rue.

A Nantes, le dispositif hôtelier est saturé et scandaleusement coûteux pour les finances publiques (2 600 E par mois en moyenne pour une famille de 3 ou 4 personnes). De plus, l’hébergement à l’hôtel n’est pas une solution satisfaisante : impossibilité de faire la cuisine, de disposer d’un espace convenable pour vivre en famille, assurer le travail scolaire… .

Et que dire des personnes déboutées du droit d’asile, à qui on n’accorde pratiquement jamais d’hébergement, alors qu’elles ne peuvent pas revenir dans leur pays, chassées par la guerre ou des misères effroyables ! Ce sont souvent des femmes seules avec des enfants ou des personnes isolées.

Le collectif « Uni-e-s contre une immigration jetable » exige un hébergement digne pour toutes et tous :

– pour les demandeurs d’asile : la solution en appartement est appropriée tant d’un point de vue humain que financier . Nous demandons qu’elle soit mise en œuvre dans tous les départements des Pays de la Loire ;

– pour les personnes déboutées du droit d’asile , des solutions humanitaires doivent être trouvées.