Une auberge espagnole aura lieu mardi 20 avril au bar Le Papier Timbré à partir de 19hOO. Pour l’occasion il y aura un
QUIZZ auquel chacun pourra s’essayer en équipe !
L’auberge sera en soutien aux bonnets rouges.

Les Bonnets Rouges : CAISSE DE SOLIDARITE.

Parce qu’à chaque fois c’est la même histoire. Que ce soit après une manif ou lors d’un contrôle qui tourne mal, quand les flics tapent et arrêtent, tout le monde dit «c’est incroyable, y’a de plus en plus de répression » ! Et puis, finalement, on se retrouve seul à payer les amendes, les avocats, à encaisser les mois de taules. C’est avec la volonté de dépasser cette seule dénonciation qu’à Rennes un collectif s’est créé. Ce collectif se veut être un outil pour faire face efficacement à la répression et pour lutter contre l’emprise du flicage.

On le sait, la police braque, traque, tabasse, humilie, ment. Elle est autant dans son rôle quand elle frappe sans sommation, quand elle établit des faux témoignages et quand elle fait respecter les lois. Car la loi n’est pas un cadre fixe dans lequel se meut la police, mais un outil qu’elle sait brandir ou enfreindre comme bon lui semble. Pourtant la police n’est pas seulement celle qui porte l’uniforme. Il suffit de se balader dans n’importe quel quartier de Rennes pour voir comment tous les jours le territoire est quadrillé, aménagé, aseptisé. Les caméras de vidéo-surveillance, les mesures municipales anti-clochards, les milices de vigiles privés font écho à la hausse des gardes-à-vues et des peines, aux nombreux contrôles d’identités et à la chasse aux sans-papiers, à la banalisation des armes non-létales et la fabrication de toutes sortes d’ennemis intérieurs (les « racailles », les « islamistes extrémistes », la « mouvance ultra-gauche », etc.).

Nous partons du constat que la répression est une condition commune et non pas un sort réservé aux seules histoires particulières. Parce que nous savons que les vies et les luttes qui suivent une autre route que celles qui mènent à Rome, qui refusent ce qui leur est imposé sont déjà toutes coupables.

Pratiquement, ce collectif prend d’abord la forme d’une caisse de solidarité. Il s’agit de prendre avec le plus grand sérieux le besoin matériel de ceux qui ont affaire à la justice et la police en constituant des fonds monétaires : aider aux frais d’amendes, d’avocats, au cantinage des prisonniers, etc. Mais, on ne se suffira jamais de l’argent. Ce collectif n’a de sens que s’il génère des rencontres tant par les gestes que les pensées. Il ouvre un espace dans lequel des vies et des histoires se touchent alors qu’elles n’auraient pas dû, où de la complicité et des amitiés politiques peuvent naître. De ceux qui fraudent le métro à ceux qui brûlent leur centre de rétention, de ceux qui partent de restaurants chics sans payer à ceux qui font durer les grèves. Les Bonnets Rouges, qui tirent leur nom d’une révolte bretonne, œuvrent pour que ces vies et ces luttes se rencontrent et se renforcent.

Tous les mois, une discussion et une auberge espagnole se déroulent dans un bar de Rennes. Les Bonnets Rouges organisent aussi des concerts, des fêtes, des lectures, des projections et autres iniriatives pour renflouer les caisses de la lutte contre la répression et décrypter l’époque dans laquelle nous vivons. Toutes propositions pour organiser des événements en soutien aux Bonnets Rouges et toutes demandes d’aides financières ou autres sont, bien sûr, les bienvenues.

CONTACTS
bonnetsrouges[at]boum.org
06 47 74 64 93