Cette suppression, parce qu’elle permet l’exécution de l’ordre (l’ordre est le nettoiement de la place) sans que celui-ci ait besoin d’être prononcé, nous semble, de la manière démocratique moderne, un symbole puissant. Nous en faisons état dans « Epaule d’Ulysse à son retour de Troie » (cf. http://i2d.blog-libre.net/archives/2009/02/15)

Mais ce n’est pas à la hauteur du symbole que nous souhaitons réagir.

Nous ripostons matériellement : à même l’espace et la matière de la ville.

Le samedi 17 avril, à partir de 17 heures, l’Institut de démobilisation mettra en place — et invite quiconque le voudrait à mettre en place, lui aussi — des chaises, des bancs, des fauteuils, des divans, des poufs, des tabourets, des canapés, sur la surface lissée de la place Sainte-Anne.

Nous invitons tous ceux qui, ce jour-là, voudraient tenir la place avec nous. Venez seuls, en bandes, en troupes, comme bon vous semble. Venez avec le fauteuil de votre agence, de votre bureau, de votre banque ; venez avec le banc de bois de votre vieille tante ; venez avec la chaise sur laquelle la nuit vous écrivez votre roman ; ou venez avec une planche de sapin et deux gros parpaings. Comme bon vous semble. Il ne s’agit que de nous installer sur la place. D’y être bien.

L’Institut de démobilisation lance l’idée et la réalisera dans plusieurs villes (Rennes, Besançon, Lyon, Paris-La Chapelle, etc.). Que quiconque la reprenne et la reproduise. Nous ne gérerons, superviserons, fédérerons rien. Mais nous nous réjouirons de toute reprise, de toute multiplication, d’où qu’elle soit.

Institut de démobilisation
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