Soutien aux salariEs de Continental , contre la loi « anticasseurs »

Manif le 12 janvier devant la préfecture de Nantes, 18h.

Ils ont été condamnés en première instance, de trois à cinq mois de prison avec sursis. De colère, après la décision de fermeture de l’usine, ils avaient un peu bousculé la sous-préfecture de Compiègne. Ce que la justice appelle “destructions en réunion de biens au préjudice de l’État”. Alors que les vrais casseurs sont les patrons, les actionnaires, les jamais assez repus de dividendes.
La justice de l’ordre entend venger la lutte acharnée, combattive, des 1120 travailleurs de Continental-Clairoix. Cette condamnation pour l’exemple s’adresse à tous ceux qui luttent, dans leurs usines, les écoles, dans la rue, partout où il faut faire régner un climat de peur contre tous ceux qui refuseraient l’arbitraire patronal et gouvernemental.
Le retour de l’anti-casseurs
Pire, pour ces condamnations, le tribunal a remis sur pied, en toute illégalité, une loi dite “anticasseurs”, pourtant abrogée depuis 28 ans, alors qualifiée de liberticide par le ministre de la justice Robert Badinter. Grave pour les libertés publiques, cette loi qui permet, comme contre les Conti, de condamner des manifestants sans faits précis à leur imputer, au nom d’une prétendue responsabilité collective qui découlerait de leur seule présence à une manifestation. Au nom d’une soit disant ” jurisprudence Continental”, ceux qui rêvent de s’en prendre à toutes les contestations l’ont bien compris, réclamant illico que soit remis en vigueur la loi anti casseurs pour toutes les manifestationss.
Les vrais casseurs sont au pouvoir, économique, judiciaire, policier…

La veille du procès en appel à Amiens, la CNT et le comité de lutte des “Conti” appellent à une manifestation mardi 12 janvier 2010 à Nantes, à 18h devant la préfecture.