APPEL local Non à la politique de la peur

Nous pensons important de faire le lien entre la casse sociale et le sécuritaire. L’insécurité de l’emploi, du revenu, l’avenir de la protection sociale nous font peur ; nous avons peur de la société de surveillance et du contrôle social.

Face à la régression des droits et des libertés, nous voulons la
convergence des luttes et le rassemblement. Chaque collectif ou organisation seul ne parvient plus à avoir les outils d’analyse suffisants. Nous avons une base commune de questionnement ; nous voulons construire ensemble une plate-forme de réponses. Nous voulons aussi prendre en compte et valoriser tout le travail déjà réalisé par de nombreuses structures.

Nous savons que la réponse, l’alternative sera politique.

Nous invitons les personnes, organisations, associations, syndicats,
partis à parler et se parler, enclencher une dynamique offensive, avoir une expression, caisse de résonance collective sur des exigences essentielles, reconstruire une analyse, imaginer une réponse globale. Avec l’exemple de la Guadeloupe du LKP.

Nous invitons tous les collectifs, les personnes, organisations, associations, syndicats, partis à se rencontrer et débattre jeudi 18 juin – 18h – Maison des syndicats bd de la Prairie au Duc – Nantes (proximité Machines de l’île)

APPEL national à l’action

Là où nous sommes, nous sommes divers. Chacun de nous a ses engagements, son métier, son éthique de professionnel et de citoyen. Chacun des collectifs, chacune des organisations associatives, syndicales, politiques a ses orientations et ses priorités.

Mais nous sommes confrontés au même rouleau compresseur, à la déconstruction des rapports sociaux, des services publics, des garanties des libertés. Opposer les individus les uns aux autres, exploiter la peur, organiser la surveillance, la délation, l’intimidation, traquer les diffuseurs de solidarité, c’est préparer la « guerre de tous avec tous ». Pour nous, l’Etat sécuritaire n’est pas la solution, mais le problème.

Nous refusons cette destruction du lien social qui attise tous les conflits et qui est porteuse de violences d’Etat comme de violences sociales. Nous refusons le populisme sécuritaire qui désigne des boucs émissaires à la colère des victimes de la « pwofitasyon ».

Nous voulons en finir avec ces « contre-réformes » qui, loin de répondre à la crise, en aggravent les effets délétères sur le vivre ensemble. Pour les remplacer par les vraies réformes, urgentes et nécessaires au retour du progrès social et de l’état de droit.

Nous appelons à la construction, face à la crise sociale et aux contre-réformes sécuritaires, d’une société de solidarités, d’égalité et de garanties effectives des libertés individuelles.

Nous en appelons à une conception du Politique qui, au lieu de se nourrir de la fragmentation sociale, place au cœur de l’éthique démocratique la construction de nouvelles solidarités sociales et citoyennes.

Soutenu à Nantes par :
Collectif Nantais Contre les Dérives Sécuritaires, Comité de soutien à Mikaël, Confédération Générale du Travail-CGT, GASPRom-ASTI, Les Alternatifs, Les Verts, Ligue des droits de l’Homme-LDH, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples-MRAP, Nouveau Parti Anticapitaliste-NPA, Parti Communiste Français-PCF, Parti Socialiste, SUD Animation, Union Syndicale Solidaires, (liste en
cours)…