Les frontières font les prisons Dynamitons-les !
Camps NO BORDER
Du 23 au 29 juin 2009 se tiendra à Calais un camps NO BORDER, pour en finir avec les frontières, le contrôle des flux migratoires et la déportation légalisée. Durant ces rencontres se multiplieront des débats, actions, échanges, pour s’organiser contre les politiques migratoires xénophobes et la mise en place de la solidarité active avec les migrants.
Fondé en 2000 à l’échelle européenne, le réseau No Border milite pour la liberté de circulation entre les différents pays et plus particulièrement contre les politiques de contrôle de l’immigration au sein de l’Espace Schengen. No Border lutte pour la régularisation de tous les sans papiers et la fermeture des camps de rétention.
Le réseau organise chaque été des campements de plusieurs jours à proximité des frontières. Par exemple, un campement No Border a été organisé à Strasbourg en août 2002.
En 2004, le réseau No border a été à l’initiative de la première journée internationale d’action « Europe sans frontières », pour la régularisation des sans papiers, l’ouverture des frontières. Cette action a été suivie dans 50 villes de 11 pays d’Europe
Calais
Calais est le laboratoire Français d’expérimentation des politiques migratoires. Les conditions de vie déshumanisent tous les jours les migrants. Les flics, l’Etat français, l’Europe chassent, traquent, humilient des réfugiés afghans, palestiniens, érythréens, soudanais… : des êtres humains, en les foutant à poils, en brûlant leurs vêtements, leurs chaussures, leurs duvets, en les kidnappant aux yeux de tous près des lieux où des associations leur donnent de quoi survivre.
L’Aide Sociale à l’Enfance est substituée par la Police Aux Frontières, les personnes gazées, tabassées dans des abris de fortune se « réfugient » dans une jungle que le sinistre de l’identité Nationale veut karchériser. Cette jungle est née de la fermeture de SANGATTE. Ce camps fut ouvert en 1999. Si l’Angleterre et la France ferment leurs frontières, ces deux Etats essayent toutefois de déporter par charters des réfugiés.
Ainsi partout en Europe, les gouvernements maintiennent des milliers de migrants dans des camps de rétention administrative, mettent en place de nouveaux équipements permettant l’éloignement et la déportation légales d’hommes, de femmes et d’enfants. La Suisse a ses propres camps de déportation, tout comme en Hollande où le « block K » (situé aux abords de l’aéroport d’Amsterdam) a cramé, les camps français de Vincennes, Bordeaux et du Mesnil Amelot ont subi le même sort après des révoltes de retenus.
Dans ce contexte, l’Europe tente d’agir hors de ses frontières : en Italie, les autorités interviennent directement dans les eaux internationales, refoulant les bateaux vers l’Afrique du Nord. En Grèce, les réfugiés sont dépouillés, jusqu’à leurs sous vêtements, de toute trace de leur passage sur le territoire européen, puis jetés en dehors des frontières européennes à l’insu du gouvernement et de la police turques, au mépris de la Convention de Genève. En se taisant et en laissant faire, l’ensemble des gouvernements de la Communauté européenne sont complices de la remise en cause du droit d’asile, faisant fi des conventions internationales lorsqu’elles sont contradictoires avec la politique xénophobe de l’Europe.
De cette politique migratoire commune aux Etats européens, est née FRONTEX: un organisme de la communauté européenne fixant la durée de rétention à 18 mois, subventionnant des camps aux frontières de l’Europe et plus loin, à l’abri des regards, laissant à des pays du Sud et de l’Est la charge d’enfermer des êtres humains que les élites européennes ne veulent pas voir vivre avec nous. Dans ces pays, la peine de mort, la torture et les sévisses sont toujours d’actualité.
Nous combattrons toujours les politiques d’immigration fondées sur la xénophobie, transformant l’autre en bouc émissaire, le présentant comme un virus dont il faut prémunir la société européenne, imaginée comme un corps vivant devant être défendu face aux attaques dont les immigrés seraient porteurs : terrorisme, intégrismes musulmans… Dans les années 30 du XX e siècle, c’étaient les Juifs, les Italiens principalement qui furent décrétés comme populations pouvant mettre en danger la société. Cela a conduit aux horreurs de la Seconde guerre mondiale, et en particulier à la politique raciste et collaborationniste de Vichy. Quelques années plus tard ces mêmes Juifs, Italiens… ont été remplacés par les populations venant d’Afrique, d’Europe centrale… Combien de temps faudra-t-il pour que la politique xénophobe actuelle soit condamnée comme celle de Vichy et consorts l’est actuellement ?
Nous refusons cette politique de « quotas » (selon la gôche) ou « d’immigration choisie » (pour Sarkozy) qui sélectionne les migrants en fonction des besoins capitalistes. Nous nous organisons avec les retenus pour dynamiter cette logique aux conséquences mortifères. Aucune frontière ne pourra nous empêcher de lutter pour ces libertés fondamentales : les libres circulation et installation. Le camps NO BORDER s’inscrit dans cette lutte contre la xénophobie d’ Etat, et pour l’effondrement définitif des frontières qui sont les fondations des murs des prisons.
Collectif de Soutien aux Demandeurs d’Asile et aux Sans Papiers
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Le CSDASP est adhérant de la Coordination grand ouest de soutien aux sans papier
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