Appel international à deux journées d’actions le 31mai et le 1er juin contre les frontières, les nat
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Appel international à deux journées d’actions le 31mai et le 1er juin contre les frontières, les nations, les centres, les prisons et leurs chiens de garde.
Appel international à deux journées d’actions le 31mai et le 1er juin contre les frontières, les nations, les centres, les prisons et leurs chiens de garde.
Dans un monde où tout est contrôlé, il ne pouvait en être autrement de la circulation des personnes.
Aux nombreuses lois qui nous asservissent à leur autorité, les Etats ont ajouté les « politiques migratoires ». Cela leur permet entre autre de savoir qui se trouve où et à quel moment, mais aussi de décider pour nous de la possibilité de poser (ou non) le pied où bon nous semble. Par ailleurs, ces lois servent des intérêts politiques et économiques et créent la figure de « l’étranger ».
Quant à l’appareil « Europe », il vient s’ajouter à la panoplie des armes des Etats qui s’en servent pour légitimer leurs campagnes répressives tout en s’en lavant les mains (« Ce n’est pas nous, c’est l’Europe ! »).
C’est dans cette « Europe » que depuis trente ans les politiques migratoires tendent vers « l’immigration zéro ». Pourtant dans les faits, les migrations ne sont évidemment jamais entièrement stoppées : elles ont toujours existé et existeront toujours. D’abord parce que le pouvoir ne contrôle pas (encore) tout, mais aussi parce que l’immigration clandestine sert le capitalisme. La construction de la catégorie « sans-papiers » n’est pas une conséquence malencontreuse de ces politiques, mais bien une volonté politique. D’ailleurs aujourd’hui, face à cette réalité, les dirigeants de tous bords sont d’accord pour passer à une politique plus « réaliste », celle de l’immigration économique.
Le 20 mai, une nouvelle directive devrait être votée au parlement européen afin d’harmoniser les politiques migratoires des pays européens. Parmi les nouvelles dispositions, on retient notamment : le passage du temps maximum de détention dans un centre fermé à 18 mois ; le bannissement de cinq ans hors de l’espace Schengen pour tout expulsé,…
Cette nouvelle directive ne nous étonne pas. Elle n’est pas la conséquence d’un dysfonctionnement ou d’une dérive de la démocratie mais une partie intégrante de son fonctionnement. Un système (soit – disant représentatif ou non) basé sur des frontières n’existe pas sans camps (prisons, centres fermés,…) ni sans appareil répressif.
Si cette nouvelle attaque, cette nouvelle avancée vers le contrôle total, ne nous surprend guère, nous avons décidé de ne plus accepter en silence les coups qu’elle nous porte.
Nous ? C’est ce nombre chaque jour un peu plus grand de personnes qui se rendent compte de la supercherie démocratique. Ces personnes qui ressentent au fond d’elles-mêmes la dépossession de leurs vies par le pouvoir.
Face à ce sentiment de dépossession, on peut se résigner. On peut essayer tant bien que mal de se trouver des débrouilles individuelles. Mais on peut aussi décider de lutter pour se réapproprier nos vies dans un appel vers l’autonomie et la liberté. Et pour cela, il y a un système à faire tomber, car comment être libre tant qu’il y aura un appareil répressif en place ?
Dés lors, cette lutte ne saurait être partielle.
SI NOUS ATTAQUONS LES PAPIERS, c’est parce qu’ils permettent le contrôle de l’Etat sur nos vies. C’est parce qu’ils nous assignent à une nationalité et à être contrôlés par une autorité.
SI NOUS NOUS ATTAQUONS AUX FRONTIERES, c’est parce que celles-ci sont des constructions historiques tracées selon les intérêts (économiques) de quelques dirigeants. Parce qu’elles sont des obstacles à nos envies. Ces frontières ne sont ni naturelles ni évidentes. Elles servent à contrôler, à réguler, à délimiter, à diviser,…
SI NOUS ATTAQUONS LES CENTRES, LES PRISONS ET LES LOGIQUES DE L’ENFERMEMENT, c’est parce qu’ils nous arrachent nos sœurs, nos amis, nos enfants, nos voisines alors que sensiblement nous savons qu’ils n’ont rien à y faire. C’est parce que le pouvoir décide pour nous de comment résoudre nos conflits. Parce qu’ils nous privent de notre liberté. Parce que, enfin, ce sont des mouroirs pour tous ceux qui ne suivent pas les règles du jeu qui ne nous conviennent pas et que nous n’avons pas choisies.
Cet appel international ne veut pas de politiques plus humaines mais la destruction de toute forme de gestion extérieure de nos vies.
Nous n’avons rien à revendiquer. Nous ne désirons que la LIBERTE. Et tout personne ayant essayé de s’en approché sait que celle-ci ne se demande pas, mais qu’elle se prend !
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