Nous avons écrit au Ministre :
Monsieur Le Ministre
Ministère de l’écologie et du developpement durable
20 rue Ségur
75 302 Paris

Rezé, le 16 novembre 2007

Monsieur Le Ministre

En mon nom de simple citoyen conscient des enjeux de l’environnement, au nom des associations qui m’entourent dont Rezé Environnement, les riverains de Roche Maurice-La Janvraie, l’ARPE (association de lutte contre le bruit) et de l’ensemble des personnes qui se sont manifestées lors de l’enquête publique dont les riverains de Trentemoult et l’association Robin des Bois, je sollicite toute votre attention sur le projet qui nous préoccupe au plus haut point :

L’IMPLANTATION D’UNE UNITE REGIONALE DE TRAITEMENT DES DECHETS INDUSTRIELS ET DE FERRAILLES À CHEVIRÉ, EN PLEIN CŒUR DE L’AGGLOMERATION NANTAISE.

Monsieur le Préfet de Loire Atlantique doit publier ces jours ci l’arrêté d’autorisation d’exploitation d’une plateforme régionale de traitement des ferrailles et des déchets industriels sur le site de Cheviré sud à l’intérieur de l’agglomération à moins de 900 mètres du village de Roche Maurice en rive nord et moins de 600 des maisons des Couëts à Bouguenais, à moins de 1 kilomètre en aval du “charmant village de Trentemoult” et des grands projets immobiliers “nature” îles de Trentemoult de la ville de Rezé.

Aujourd’hui encore de trop nombreux éléments du dossier demeurent sans réponses satisfaisantes en terme de protection des populations riveraines et de l’agglomération et en terme d’impact sur l’environnement à court, moyen et long terme.

Ainsi nous tenons à rappeler que nous, riverains de ce projet, nous, simples citoyens respectueux de démocratie locale, nous associations soucieuse de la protection de l’environnement et de l’avenir de nos enfants, nous ne pouvons toujours pas accepter que ce projet soit validé.

Nous avons déployé au cours de l’année, et particulièrement à l’occasion de l’enquête publique du mois de mars dernier, un effort d’information et de questionnement qui manifestement, pour l’instant, a été nié par les différentes parties décisionnaires de ce dossier.

Au delà des petits arrangements avec la légalité des procédures, que nous trouvons scandaleux : aucun registre et aucun affichage d’enquête publique dans les communes directement impactées : Rezé et Bouguenais, mitoyennes de l’enclave nantaise du projet ; un permis de construire (PC 44109 05 16 06 P 0) accordé quasiment un an avant avant l’enquête publique, nous sommes surtout scandalisés du peu de considération de l’environnement que montre ce projet.

Nos arguments se sont encore affinés du fait de la progression honteuse de ce dossier d’implantation industrielle d’ampleur régionale en pleine agglomération à proximité de nos écoles et de nos enfants.

Aujourd’hui, nos questions demeurent les suivantes enrichies des grands projets d’urbanisme “vert” prévus depuis à proximité.

Ces questions sont restées sans réponses à l’heure d’aujourd’hui !

– Les possibilités d’extension du site sont mentionnées dans le dossier mais la taille et la nature exacte de ce projet industriel futur n’est pas précisée.

Sur ce point, Monsieur Le Ministre de l’Environnement, nous vous prions d’intervenir afin de faire toute la lumière sur ces extensions. Nous sollicitons votre attention et votre capacité à interroger l’industriel et les services concernés sur les études d’impact (nous sommes à grande proximité de zones Natura 2000) de ces des projets d’extension.

– Les possibilité d’extension du temps d’exploitation des machines sont mentionnées au gré de l’activité qui n’a pas de saisonnalité et ne fait que croitre (croissance économique oblige). Les horaires, rentabilité oblige, tels que définis formellement sont donc appelé à s’étendre de manière pérenne.

Sur ce point, Monsieur Le Ministre de l’Environnement, nous vous prions d’intervenir afin de nous permettre d’obtenir un engagement ferme d’horaire de travail qui sera respecté quelque soit les circonstances et qui sera adaptés aux différentes activités source de grandes pollutions acoustiques (chargement bateaux, trains et camions, brouettage de ferrailles, déchargements)

– Les nuisances sonores ne sont toujours pas évaluées en rive nord à moins de 400 mètres du site de chargement (distance de la zone de chargement avec Roche Maurice), les réverbérations de ces nuisances par le tablier du pont de Chéviré ne sont mentionnées nulle part enfin aucune mesure de l’impact des vibrations des explosions régulières de l’activité sur les piles du pont de Chéviré a été produite.

Sur ce point, Monsieur Le Ministre de l’Environnement, nous vous prions d’intervenir afin de faire procéder à ces études qui sont absentes du dossier actuel et ceci afin de donner aux organismes concernés toute la capacité de décider des mesures à prendre.

– Nantes Métropole est concerné sur ce dossier parce qu’il est situé dans le périmètre du port autonome. Ainsi la CGT docker aurait pesé de tout son poids en faveur du projet au nom de quarante emplois dont les études ont montrés qu’ils ne seront que déplacés compte tenu de l’ampleur régionale de l’activité.

– L’ampleur régionale de l’activité verra CFF traiter des ferrailles de tout l’ouest de la France en pleine agglomération nantaise, nous sommes loin de l’idée de traiter NOS déchets sur place comme voulaient e croire les Ronan Dantec de Nantes Métropole ou Gilles Retière Maire de Rezé. Nous avons donc affaire à une implantation industrielle bien supérieure à NOS besoins de citoyens mais fort bien dimensionnée pour les actionnaires du groupe CFF !

– La société CFF (Rennes 35, Avrillé 49, Athis Mons 91…) a déjà de nombreux dossiers en contentieux pour non respect des qualités environnementales, comment croire en leur bonne foi aujourd’hui ?

– En cas d’incendie (probable dans ce type d’activité) aucun bassin de rétention de l’eau d’extinction des feux (matières hautement toxiques) n’est prévue, seul une très forte pollution de a Loire est envisagée et un comité d’étude pour faire un rapport. Nous pensons que c’est insuffisant !

Sur ce point, Monsieur Le Ministre de l’Environnement, nous vous prions d’intervenir afin d’exiger que des mesures soient prises afin de protéger le dernier fleuve sauvage d’Europe dont l’estuaire en aval abrite une des plus remarquables bio diversité de la coté ouest de la France.

– Enfin compte tenu des projets tant de la vile de Rezé (projet les iles de Trentemoult : HYPERLINK “http://www.ouest-france.fr/iles-de-Reze-un-amenagement-….htmlhttp://www.ouest-france.fr/iles-de-Reze-un-amenagement-….html) que de ceux des promoteurs à Bouguenais, nous ne voyons pas comment défendre la qualité de vie pure environnement naturels sous les vents dominants, à moins de deux kilomètre, d’un telle installation.

– Nous défendons le développement durable et il est clair que nous devons traités nos déchets mais faisons le dans des sites industriels existant ayant la capacité d’accueillir ce genre d’activités à l’extérieur des centres fortement urbanisés. La zone industrielle existante de Montoir en aval est une possibilité pour une implantation d’une telle activité d’ampleur régionale, pourquoi elle n’a pas été étudiée ?

Dans l’espoir que vous répondrez à nos demandes nous vous prions d’accepter, Monsieur le Ministre de l’Environnement, l’expression de notre considération la plus sincère pour ce que vous faites.

P/o Rezé Environnement, Association Roche Maurice La Janvraie, l’ARPE.

copie à
Monsieur Le Prefet de Loire Atlantique
6 quai Ceineray 44000 Nantes

copie à Monsieur Le Président
Nantes Métropole — 2, Cours du champ de Mars — 44923 Nantes Cedex 9

copie à
Monsieur Le Directeur
Direction Régionale de l’Environnement
12 rue Menou 44000 Nantes

copie à Monsieur Le Directeur
Direction Régionale Industrie Recherche Environnement (D.R.I.R.E)
4, Rue Alfred Kastler 44300 Nantes
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