Camarade, frère, kayera…

Nous savons bien que si nous sommes dans la rue, ce n’est pas contre le CPE, contre telle ou telle loi, ministre ou gouvernement, mais parce que notre classe en a plein le cul et qu’il est grand temps de dégueuler notre rage contre notre bourgeoisie. Parce que malgré la panoplie d’illusions présentes, notre classe reprend sa lutte de toujours envers et contre toute cette infecte société capitaliste.

Les bourgeois veulent nous faire croire que l’affrontement se passe entre « casseurs » et flics, alors qu’il s’agit de la lutte des exploités contre tous les patrons et leurs défenseurs.

Si nous descendons dans la rue, il est clair que l’Etat y descend aussi avec ses flics (en uniforme ou en civil), ses syndicats, ses élections, sa gauche et ses gauchistes, ses jaunes, ses mots d’ordre démobilisateurs, ses journalistes, ses arrêts de travail bidon… Tous ces encadrements forment une véritable camisole de force qui étouffe notre rage.
Ne nous laissons plus isoler du reste du mouvement par les syndicats qui nous poussent brutalement dans les bras des flics. Dirigeons le contre ceux qui l’enterrent dans des impasses moutonnières.

Se contenter de s’organiser en dehors du cirque syndical et électoral ne suffit pas. Il faut le saboter ouvertement et dénoncer tous ces salopards pour ce qu’ils sont réellement, les pires ennemis du mouvement, nos plus implacables ennemis.

Syndicats = flics du patronat !

Organisons-nous en dehors et contre eux !

Contre la dictature de l’argent et le terrorisme d’Etat, seul la force compte. Aujourd’hui nous n’avons pas la force d’affronter tous les flics que l’Etat nous envoie, mais en tant que minorités organisées, nous pouvons pousser au développement de la puissance prolétarienne capable de paralyser l’économie.
Généralisons la lutte contre la machine à profit, arrêtons la circulation des marchandises, paralysons les routes et les chemins de fer, les usines et les centres de distribution. Développons et fortifions ces blocages, les piquets, les actions… que certains camarades ont déjà organisés en France, prenons l’exemple de nos frères de classe sous d’autres latitudes et allons encore plus loin.

Camarade, frère, kayera… nous sommes tous les casseurs de cette société criminelle.

Sortons nos camarades de prisons !

Développons la force révolutionnaire !

Abolissons l’esclavage salarié !

GCI, le 6 avril 2006

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