La coordination nationale étudiante ayant décidé de reprendre ce week-end
l’appel à une journée nationale d’actions de soutien aux inculpés, mais
pour le jeudi 6 avril, nous avons décidé de reporter en conséquence
l’appel envoyé précedemment pour une coordination des actions. faites
passer le mot…et désolé pour le décalage avec la date donné jusqu’à
maintenant.
faites passer le mot aux contacts que vous pensez pouvoir être intéressés.

Jeudi 6 avril – Appel
journée nationale d’actions de soutien aux inculpéEs du mouvement

Depuis des semaines, les actions se multiplient : manifestations,
occupations, bloquages des axes de circulation, sabotages,
déménagements, détournements ou peinturlurages de lieux et objets qui
représentent le pouvoir et l’exploitation, résistance à la police,
assemblées, débats… Cette diversité partout en France est notre force
!
C’est d’une manière générale, l’addition de ces actions qui crée un
large mouvement de contestation. Elles sont autant d’outils permettant à
ce mouvement de s’imposer, d’empêcher les tentatives d’étouffement du
gouvernement, de se faire entendre ! L’État craint peu les marches qui
jalonnent les mouvements sociaux depuis des années, si celles-ci se
résument à des défilés pantouflards avec pour seule vocation de
négocier de petites parts du gâteau. L’État craint, au contraire, le
potentiel de colère d’un mouvement déterminé, à plus forte raison s’il
est capable d’agréger d’autres révoltéEs.

La réponse policière face à la détermination du mouvement est de plus en
plus violente. A chaque nouvelle journée d’action, des centaines de
personnes mineurEs et majeurEs sont interpellées, jugées et condamnées à
des peines de plus en plus dures. Désormais, Sarkozy en appelle à de la
prison ferme pour les diverses personnes arrêtées lors des
manifestations.La CGT et les autres centrales syndicales, s’allient de
plus en plus souvent avec la police pour assurer des rôles de délateurs,
de flics et de matons des manifestations. Ils vont jusqu’à s’organiser
main dans la main avec les forces de l’ordre pour attrapper les-dits
« casseurs » et les livrer à la « justice ».
Cette répression est à l’image d’une société de la tolérance zéro et du
contrôle omniprésent. Une société où se construisent actuellement 6
prisons pour mineur-e-s, plus de 10 000 nouvelles places en tôles pour
les pauvres et/où dissidents de toutes sortes. Nous vivons dans une
société où se répendent, à une vitesse décuplée et de manière souvent
invisible, la vidéo-surveillance, le fichage, les contrôles
biométriques, l’aménagement sécuritaire du territoire… visant à rendre
impossible tout refus ou contestation.

Pour l’heure, nous ne laisserons pas l’Etat, les médias ou ceux qui au
sein de la gauche et des syndicats « collaborent », diviser le mouvement
en faisant le tri entre les « bons » et les « mauvais » manifestantEs, entre
les « jeunes des banlieues » et les « lycéenEs/étudiantEs ». Nous ne
laisserons pas nos compagnon-e-s de lutte aux mains d’une institution
carcérale qui n’est là que pour détruire, humilier et distiller la peur.
L’enfermement de centaines de personnes ne permettra pas au gouvernement
de revenir à la « paix sociale ». Nous ne sommes pas naïfs et ne croyons
pas à une « union » pré-existante entre personnes que cette société
enrage. Il y a parfois, c’est loin d’être le cas partout, des violences
regrettables entre nous. Nous voulons les dépasser dans la lutte et la
rencontre, sans police, ni enfer carcéral.

Nous appelons donc à une journée d’action nationale de soutien aux
interpelléEs mercredi 5 avril. Participons à de multiples actions :
parloirs sauvages, rassemblement ou occupations devant les prisons ou
dans les tribunaux, occupations des chantiers de prisons pour mineurEs
et majeurEs, occupations des chantiers des géants du BTP co-responsables
de la construction de prisons et de centres de rétention en France,
écritures de lettres aux inculpéEs…
Organisons-nous pour ne plus être des « victimes » faciles de la
répression en créant des équipes légales, en s’informant sur nos droits,
en s’organisant en groupes affinitaires de personnes qui se protègent et
s’entraident lors des diverses actions et manifestations.

Amnistie pour les inculpéEs du mouvement « anti-cpe ».
Amnistie pour les émeutierEs de novembre.
Ne laissons pas ce monde se tranformer en prison !

Collectif dijonnais de soutien aux inculpé-e-s