C’est un cas local d’abus de pouvoir et de destruction de l’environnement dans le vignoble nantais. Depuis la rentrée, les habitants et habitantes de Vertou sont en lutte pour préserver les arbres de la Commune. Dans le cadre du réaménagement du parc de la Sèvre, 38 arbres devaient être abattus, des chênes de marais, des érables ou encore des marronniers. Les habitants ont donc lancé une pétition en octobre qui rassemble à ce jour plus de 38 000 signatures. Le maire avait reculé. Temporairement.

Après la destruction par surprise des arbres, la secrétaire de l’association de sauvegarde de l’environnement de Vertou parle d’une «terrible nouvelle », « nous étions en discussion, le maire avait convenu de nous proposer de nouvelles rencontres pour nous tenir informés de l’avancée des ajustements. Nous sommes choqués. Les élus eux-mêmes ont été informé de l’abattage vers 8 heures du matin alors qu’il avait déjà eu lieu ».

Derrière ces abattages, le projet est de bétonner les berges et de remplacer les arbres par des lampadaires double projecteurs de 9 mètres de haut en bord de Sèvre. « C’est une catastrophe pour la biodiversité » nous écrivait une opposante au début de l’automne, qui participait à des recours collectifs contre l’aménagement. La mairie a préféré passer en force avant la fin des recours.

« Ce ne sont que quelques arbres » direz vous peut-être. Mais cet écosystème local comptait beaucoup pour les habitants et habitantes de Vertou. La destruction d’arbres a aussi été décidée en toute opacité au cœur de Nantes par la mairie il y a quelques mois. Et surtout, dans un département très mobilisé pour l’environnement, cette façon de faire révèle encore une fois les pratiques autoritaires et cyniques des autorités locales ou nationales : le passage en force, le mensonge et la destruction pour imposer des projets impopulaires. Comble de l’histoire ? Le maire de droite a mené campagne avec le slogan « Vertou, naturellement » !