Des homophobes en sous-nombre, même comparés aux keufs

Le 10 octobre à 14h, un rassemblement a été organisé par la clique de La manif pour tous sur la place Charles de Gaulle, contre la loi de bioéthique, l’allongement de l’IVG, la PMA et la GPA .(???)
C’est donc en toute logique que plusieurs organisations, majoritairement étudiantes ont appelé à un contre-rassemblement, le même jour, à la même heure, au même lieu.
Heureusement que les drapeaux arc-en-ciel étaient là pour nous aider à rejoindre le bon groupe, parce que la bande d’alliance VITA était sapée en vert, avec des drapeaux verts. A peu de choses près on aurait pu se tromper de groupe en les confondant avec des pro-EELV vaguement de gauche… Nan nan nan le contre-rassemblement a débuté près des sorties du métro, à l’opposé des clampins homophobes.
Après une petite dizaine de minutes, pas mal de kammthaars de la gendarmerie se déploie, et peu après, on se décide de se rapprocher du groupe de droitards (qui avait l’air nombreux de loin, de loin seulement, il devait y en avoir 150, positionnés en arc de cercle pour faire dense de loin, et autour de 300-400 pour le contre-rassemblement ).
Très rapidement, un cordon de keufs/gendarmes s’est formé pour encercler LMPT (pour une fois que c’pas nous qui nous faisons nasser), et tout le poulailler est arrivé. Pendant plus de 2h, les mecs au micro ont commencé à se branler dans leur coin à coup de slogans vaguement réfléchis pour exprimer leur opposition à la PMA, l’IVG et la GPA, et les autres de l’autre côté, à scander plusieurs slogans, allant du classique « CASSEZ-VOUS ! » à « Y’en a assez, assez, de cette société qui ne respecte pas les trans les gouines et les pédés » en passant par « anti-anti-anti-patriarcat » puis d’autres trucs contre les fachos, les homophobes et les keufs.
Contrairement à ce qu’a raconté notre chère presse quotidienne régionale, il y a bien eu quelques heurts, allant de grosses provocations entre leur service d’ordre d’extrême droite, des gars qui se sont fait victimiser par des enfants à la sortie de la manif pour se faire chourer leur drapeau vert, une tentative d’intrusion par le côté de Del Arte, rapidement avortée par les keufs, puis une interpellation d’un homme qui avait lancé une canouche sur les fachos. Bref.

Un signe inquiétant

Quelques temps après le début du contre-rassemblement, l’information tourne sur de potentiels raids des fachos à la fin de la manif. En effet, une bonne partie de ces énormes sacs à merdes n’étant pas rennais, la probabilité qu’ils décident de rester ici pour casser du gauchiste est non négligeable. En même temps, ils se tenaient derrière les keufs comme des gorilles, avaient des gants coqués et montraient du doigts plusieurs camarades, rien de bien rassurant.
Fin du rassemblement, un appel est lancé pour rentrer en groupe sur Sainte Anne, en prévenant que les bonhommes du SO de LMPT étaient proches de l’AF et d’autres groupuscules d’extrême droite, et étaient violents. Un cortège de 200-300 personnes est vite formé et se met en route vers Sainte Anne, en scandant des slogans antifascistes.
C’est là qu’arrive un événement particulièrement inquiétant : des balourds du SO de LMPT, environ une trentaine, descendent de la place du parlement de Bretagne, en direction de la rue Edith Cavell, avec une gestuelle bestiale, en lançant des pierres et chargeant le cortège jusqu’à l’intersection avec la rue de Coetquen.
Très vite, ils ont l’air de se rendre compte que charger à 30 sur un cortège 10 fois plus nombreux, c’était sûrement pas l’idée du siècle et le cortège rapplique et chope un des leur, facile à reconnaître il avait le visage à découvert au rassemblement et pendant la confrontation, et a passé un sale quart d’heure. Très vite, les fachos reprennent leur pote et se cassent, et le cortège repart vers Sainte Anne, tranquillement en faisant un détour sur le quai Lamartine où passait une manifestation kurde pour la libération de Abdullah Ocalan.
Il devient alors urgent que l’on s’organise collectivement pour préparer notre autodéfense. Si les fascistes se sentent assez en confiance pour planifier une attaque violente en plein centre ville à Rennes, que les keufs restent en retrait lors de ces affrontements. Notre réponse doit être adaptée, pour qu’on se protège les un·es les autres. Ne laissons pas l’Action Française, la cocarde étudiante, le Rassemblement National et autres organisations d’extrême droite s’implanter dans notre ville.
Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers.