Des prises de parole de groupes membres de l’inter-collectif (notamment le Collectif soutien migrants, le DAL) et de l’intersyndicale se sont succédées pour dire stop aux expulsions qui risquent d’avoir lieu suite à la fin de la trêve hivernale qui avait été prolongée jusqu’au 10 juillet avec le confinement. Avoir un logement digne doit être un droit respecté pour tous, et ne devrait pas dépendre du bon vouloir des mairies, sur la base de disponibilités des logements qui sont toujours alignées à la baisse.

À Nantes on compte environ 17 000 logements vides ou inutilisés, qui pourraient servir à loger les personnes à la rue (entre 3000 et 4000 selon les estimations des organisme d’accueil). Les conditions matérielles du logement pour tous sont bien réelles ! Mais nous pensons qu’il n’y a pas grand-chose à attendre des pouvoirs publique pour résoudre in fine ce problème : droite ou gauche, les maires ont une marge de manœuvre limitée, et on l’a vu à Nantes, même des maires qui se revendiquent de gauche expulsent sans reloger et mènent une politique d’ordre et de sécurité plus que d’accueil des exiléEs et d’accès aux droits fondamentaux (logement, nourriture, éducation, santé), et nous ne pensons pas que la nouvelle municipalité changera la donne.

Pour construire un société digne, dans laquelle tout le monde aura accès à un logement, il faudra se battre nous mêmes. Ça veut dire, dans la continuité des actions déjà menées par les militantEs, réquisitionner les logements vides et empêcher les expulsions. Mais pour garantir que le logement soit un droit et pas une marchandise au main des capitalistes, c’est au système capitaliste tout entier qu’il va falloir s’attaquer.