Par ailleurs, après la manifestation, une autre compagnie de flics s’est postée à la sortie de la station de métro de Villejean, près de la fac de Rennes 2 pour choper tous ce qui pouvait ressembler à un étudiant revenant de la manif. Outre les habituelles insultes et gestes humiliants, les personnes contrôlées et fouillées ont dû subir la saisie de tout leurs effets personnels pouvant s’apparenter à du matériel pour se protéger en manifestation (lunettes de plongée, écharpes…) ainsi que pour certains d’entre eux de leur téléphone ou de leurs clefs. Prévenu par des travailleurs de l’université présent sur place et scandalisés, le président de la fac contacte les autorités pour avoir des explications. Là encore celles-ci justifient leur action par la recherche de prétendus auteurs de « tirs de mortiers ». Ces mêmes flics chercheront ensuite à pénétrer sur le campus et seront stoppés de justesse par le président de l’université.

Rappelons que par « tir de mortier », la préfecture utilise un vocabulaire volontairement anxiogène et exagéré pour parler de l’utilisation de feux d’artifices en vente libre dans le commerce, et infiniment moins dangereux que les grenades explosives et les flashballs utilisées par la police. De plus, il est évident pour tous les participants à cette manifestation qu’aucun feu d’artifice n’a été utilisé lors de ce défilé, pas même une vitrine n’a été brisée. Il n’existait pas vraiment de doute sur le peu d’éthique morale de la préfecture et de la police, mais il semble que mardi, en mentant de façon aussi grossière, et en s’en prenant pour la première fois aux cheminots et à des étudiants s’en retournant à la fac, un nouveau seuil a été franchi !