C’est la troisième manif que nous faisons pour exprimer notre opposition au projet d’extension de la porcherie Saint Yves. Et il semblerait que la préfecture ne veuille pas nous entendre. Nous continuons donc à nous mobiliser contre ce projet. L’état ne semble pas considérer la gravité de la situation alors que l’agriculture industrielle et l’élevage intensif est l’une des causes de la destruction en cours de notre monde et ça pue.

Ça pue déjà quand on passe à proximité de cette ferme, enfin si on peut l’appeler comme ça, car elle ne ressemble pas vraiment à une ferme mais plutôt à une usine de mort. Aucun bruit alors qu’il y a des milliers de bêtes, juste l’odeur, le bitume et la tôle.

Ça pue la mort par la disparition de toutes les plantes et les animaux qui ont vu leurs habitats détruits, les haies que les exploitants ont rasées ou les rivières qu’ils ont polluées.

Ça pue la mort par la destruction des terres par l’afflux abondant de lisier.

Ça pue la mort pour tous ces cochons qui ne verront la lumière du jour que quand ils iront à l’abattoir.

Ça sent la maladie pour tous ceux qui mangent cette viande plein d’antibiotiques, ces bêtes nourries aux céréales cultivées à l’aide de pesticides, au soja OGM.

Ça sent la maladie pour tous ceux qui boivent l’eau polluée par les pesticides retrouvés dans le lisier directement épandu sur les captages d’eau.

Ça pue le fric qui prime sur notre environnement, ça pue cette volonté de sans cesse grossir, s’agrandir.

Ça pue les grosses machines qui rasent et rendent les paysages affreux, les grosses coopératives multinationales qui font leur beurre sur la nature.

Ça pue la complicité de l’état.

Alors que cette destruction est en cours, valider un tel projet montre que les intérêts des dominants vont à l’encontre des nôtres et qu’il faut se battre pour se faire entendre.

Des décisions politiques, des référendums citoyens, ne suffiront certainement pas
De petites victoires, des micros gestes quotidiens, des façons plus responsables de consommer, ne suffiront pas
Des pétitions monstrueuses, des manifestations de masse, non plus

Nous devons discuter, nous organiser, et travailler à mettre en échec l’agriculture industrielle et son monde !