Par son côté visionnaire, Nietzsche est considéré comme le philosophe emblématique du XXe siècle.

La fameuse querelle des Anciens et des Modernes dans laquelle avaient pris part Fontenelle et Voltaire, chantres du progrès par la raison et par les sciences et les arts, était vive au XVIIIe siècle. Les philosophes des Lumières s’étaient dressés face au despotisme spirituel et à l’intolérance de l’Eglise, cause de l’obscurantisme moyen-âgeux. Après la Révolution promise par les Lumières, le modernisme triompha. Mais l’ère moderne dérive à cause de l’inadéquation entre le progrès matériel et le progrès spirituel ou l’humain. Le postmodernisme fait donc suite au modernisme, en déclin. C’est un terme utilisé dans beaucoup de domaines tels que la philosophie, la sociologie, l’art, la littérature et la culture. S’il faut définir un post-modernisme dans les arts, ce serait un genre décalé, bizarre, sans goût, sans style.

Le postmodernisme est donc une notion complexe, un ensemble d’idées, qui a émergé seulement comme champ disciplinaire dans le milieu des années 1980…

 

 

Quand un philosophe se réfère à Nietzsche, c’est pour se placer dans les temps post-modernes. 

Pour certains, le « postmodernisme » est un concept qui correspond à l’expression d’un individualisme où les critères de la raison pure et des idéaux révolutionnaires cèdent la place à la subjectivité des goûts personnels. En sociologie, la post-modernité désigne la dissolution de la référence à la raison comme totalité transcendante dans les sociétés contemporaines occidentales.

 

Suite sur : « Modernes/postmodernes : lignes de fracture« , Mary Klage propose un aperçu des enjeux théoriques, pratiques, sociaux et culturels qui fondent ce que l’on appelle la pensée postmoderne. Ce professeur à l’University du Colorado offre là un panorama des questions et des problèmes qui ont donné naissance à ce courant de pensée, très en vogue aux Etats-Unis avec Derrida, et qui reste en France limité à quelques cercles gravitant autour de ses figures fondatrices : Lyotard, Gilles Deleuze ou Jean Baudrillard.