Rafle d’exilé.e.s évacuation de bréa
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Anti-répressionAntifascismeImmigration/sans-papierEs/frontieresRacismeResistances
Lieux : Nantes
En mars dernier les occupations du chateau du Tertre et du rez-de-jardin de la Censive sur le campus de Nantes, ont été expulsées et plusieurs centaines d’exilé.e.s se retrouvent à la rue. Le lendemain un ancien ehpad est investit à Bréa. Après pulsieurs semaines le bâtiment abritait plus de 400 personnes. Depuis fin mai, l’association fRance horizon a repris la gestion du lieu et une sélection progressive mais drastique a fait que plusieurs centaines d’exilé.e.s ont été mis à la porte de Bréa. La préfecture et/ou la mairie avaient annoncé dès le début que l’ehpad serait évacué fin septembre et qu’un nouveau lieu d’acceuil pour 150 personnes serait ouvert…
Aujourd’hui, un gros dispositif policié a été dépolyé autours de Bréa. La préfecture a fait affraiter au moins 4 bus, la plupart des exilé.e.s vont être transférés dans un nouveau foyer, un ancien ehpad à Malville, mais il semblerait qu’un des bus soit prévu pour raffler les exilé.e.s qui ne rentrent pas dans la case “à loger” de l’état (surement les dubliné.e.s, déboutés etc).
Assistée de fRance horizon, la préfecture effectue sont sal boulot. Des retours de personnes sur places, pas facile de savoir concernant les bus mais par contre 7 personnes au moins auraient été embarquées individuellement dans des véhicules de police. Appel est donc lencé à se rassembler dès maintenant devant le commissariat de Waldeck Rousseau (arret motte rouge) pour tenter de savoir ce qu’il va dvenir de nos camarades exilé.e.s…
Sélections, rafles, expulsions : marre de cet Etat raciste aux relants fasciste !
Ne laissons pas faire, solidarité avec les exilé.e.s !
Sordide ni ni à #Nantes. C’est moitié une expulsion moitié un déménagement.
Appel à soutien dès ce midi devant Waldeck et besoin de renfort à 20h pour aider à la distribution ce soir au skatepark du CHU.
On a compté 54 personne sans solution + une dizaine déjà parties tenter de trouver un lieu + une dizaine emmenées par les flics sans doute pour une expulsion immédiate…
bref la moitié des exilés de Brea ont été “gentiment” mis à la rue avec la collaboration des personnes qui ont cru aux mensonges des “pouvoirs publics” et notre impuissance. Les autres logés pour 1 mois.
Bravo pour l’opération de comm’ @Johanna_Rolland et @Prefet44 ????
Apparemment un des 5 gymnases réquisitionnés pour “héberger” temporairement une partie des exilés du square Daviais est aussi en cours de “nettoyage” : des jeunes sont envoyés ça et là, il est très difficile de suivre chaque cas, et on ne sait pas ce qu’il adviendra de ceux qui n’ont pas de ceux qui ne remplissent pas les conditions de demande d’asile…
Rappelons que les associations avaient accepté d’accompagner le “nettoyage” de Daviais sous condition d’un hébergement inconditionnel !
…
Concernant les jeunes embarqués par la PAF ce matin, 3 ont été relâchés mais 5 sont “attendus” au CRA de Rennes. On signale aussi de nombreux contrôles d’identité dans le centre de Nantes.
Malgré notre rage indescriptible de savoir que 4 peut être 5 des habitants de brea sont attendus au Centre de Rétention Administratif de Rennes aujourd’hui…
Il y en a plusieurs dizaines sans solutions ce soir … nous savons que bons nombres des hébergeurs sont saturés , mais après une expulsion ce serait tellement mieux pour eux d’être au chaud avec des gens à qui parler …
Alors si vous avez une chambre d’amis ou un canapé dans votre salon contactez nous, ou venez directement à la distribution de repas ce soir au skate parc hôtel Dieu. Nous avons donné rendez vous aux personnes sans solution là bas
Jardin des fonderies sur l’ile de Nantes où depuis l’expulsion du square daviais des exileEs ont trouvé refuge, rejoints ce soir par celleux de Brea. Deux voitures de la muni venues pour chasser les occupantEs. Risque fort d’arrivée de CDI ou autre. Demande de renforts.
Municipale partie après menaces. Des gens sur place restent vigilents.
Bon il s’est passé un truc vraiment trash aujourd’hui quand même, et trop peu de monde s’est mobilisé en personne, et j’ai quasiment vu personne en parler sur les réseaux.
Aujourd’hui, l’expulsion d’un squat institutionnalisé a donné lieu à des embarcations en CRA >
Ce squat, c’est Bréa, l’ancien EHPAD occupé à Nantes. Vous vous en souvenez peut-être, il a été investi en mars dernier, et accueillait plusieurs centaines d’exilé-e-s.
Au bout de quelques temps, la préfète a dit “nous allons en faire un centre de tri”
Sur le terrain, ça s’est traduit par une association (France Horizon) qui disait “inscris ton nom si tu veux continuer à pouvoir dormir ici”, puis des vigiles qui vérifiaient les cartes données par l’association pour toute personne qui voulaient rentrer.
Avec force flics en tous genre pendant une bonne semaine. Donc plein de gens mis à la rue au fur et à mesure, sans même qu’il leur soit réellement laissé la possibilité de récupérer leurs affaires. Bref, premier scandale, mais d’autres en on parlé mieux que moi à ce moment-là.
Et donc pendant quelques mois les gens ont continué à vivre là, et depuis un ou deux mois régulièrement des gens sont emmenés pour être hébergés ailleurs.
Et aujourd’hui, la police est venue expulser tous les gens qui restaient.
La plupart emmenés dans des cars, a priori vers un gymnase (jusque là ils avaient des chambres et des salles de bains hein), certains juste virés et hop démerde-toi à l’approche du froid (une soixantaine),
Et 7 embarqués au commissariat le plus discrètement possible, avec collaboration de l’association : “lui, il traîne avec les françaises”
(Au passage, oups, même les assos de merde ont remarqué comme nos militantismes sont genrés, mais là n’est pas le sujet, passons)
Sur les 7, 5 (ou 4 ?) ont été envoyés au centre de rétention administrative de Rennes. On ne sait pas bien quels sont leurs statuts, leurs papiers, mais ce qui est sûr c’est que la confiance demandée pour inscrire des noms sur un registre a été trahie.
On apprend aussi à cette occasion que ces dernières semaines, de temps en temps, des personnes étaient déjà emmenées au CRA de Rennes, au compte-goutte.
Mes informations manquent de précision et peut-être de rigueur, n’hésitez pas à me corriger ou a mettre le lien de threads plus complet.
J’ai quand même voulu écrire celui-ci parce que c’est trop grave, et trop alarmant, pour recevoir un silence comme ça.
Il faut que l’existence de tels procédés se sachent.
https://twitter.com/Nyflutalor/status/1047955567501828096
Pour information.
Conférence.
Le comité local du MRAP propose une conférence débat avec Yves Pascouan, chercheur à l’université de Nantes, spécialiste des migrations: crise des réfugié-e-s ou crise de solidarité? Responsabilité de l’Europe et des états européens, montée des idées d’extreme droite et role des citoyen-ne-s.
Vendredi 12 octobre, 20h30, manufacture, salle de conférence.
Gratuit.
Ce jeudi 4 octobre au matin, un énorme dispositif policier a expulsé le bâtiment vide, occupé depuis plusieurs mois, rue de Bréa. Une ancienne maison de retraite désaffectée, qui servait de lieu d’accueil.
Les autorités ont présenté cette opération comme un « déménagement » vers un autre centre temporaire.
En réalité, plusieurs réfugiés ont été arrêtés et emmenés au commissariat. 5 d’entre eux ont été déplacés en camp de rétention à Rennes, en vue d’une expulsion. Les personnes réunies en soutien devant le commissariat ont elles mêmes été contrôlées cet après-midi.
Une soixantaine d’autres exilés sont ce soir sans aucune solution. Ils sont donc remis à la rue par les pouvoirs publics.
Si vous avez des possibilités d’hébergement, écrivez d’urgence au collectif : Le CRAN – Comité de Réquisition et d’Action Nantais ou à L’Autre Cantine Nantes
Un point info est aussi organisé le soir, à 20H, à Hôtel Dieu.
Merci d’avance
https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/a.336512019718311/1886686954700802/?type=3&theater
Aujourd’hui je me réveil avec un goût amer… nous étions nombreux le 8 mars a fêter cette ouverture de brea, et hier face aux flics et aux regards perdus des gars laissés sur le trottoir et ceux des gars embarqués nous étions 10! Nous étions le même nombre par moment 15 devant waldeck a attendre des nouvelles des copains enfermés.
J’ai eu le sentiment qu’ils avaient gagné que le rapport de force était mort, et que psychologiquement là ils nous avaient atteint.
Heureusement il y a encore quelques personnes qui ont envies de bouger , mais ils étaient où les bien pensants qui osent dire qu’on est trop énervés ? Ils étaient où ceux qui considèrent que là on a atteint une victoire ? Ils étaient où ceux là quand on a vu nos amis partir en CRA
Et ils seront où ceux là le jour d’une nouvelle ouverture ? Devant les caméras? Dans des négociations avec des pouvoirs publics toujours plu degeulasse ?
J’ai la rage autant contre ces gens, contre les keufs et contre notre mairie qui parle de solidarité !
Et je suis fatiguée de voir des regards déçus, désespérés et de ne plus savoir quoi leur dire
Hier matin, un important dispositif policier a procédé à l’expulsion des migrants qui résidaient à l’ancien Ephad de Bréa. Gérée par la préfecture, en lien avec une association mandatée, la mal nommée France Horizon, cette structure était censée assurer en principe les dispositions nécessaires pour régler les situations administratives des migrants. Des expulsions avaient eu lieu le semestre précédent, et les quelques 150 qui demeuraient encore (sur les près de 700 avant la reprise en main du squat) pensaient être au bout du tunnel.
La presse, et la communication de la préfecture, parlent d’un transfert. Il s’agit pourtant bel et bien d’une expulsion. Les habitants n’étaient pas au courant, des cartes attribuées qui autorisaient l’accès à des démarches ont été annulées, la Police de l’Air et des Frontières (PAF) était là pour procéder à des arrestations de ressortissants Algériens pour la plupart. Il ne s’agit pas d’un transfert puisque près de soixante exilés se sont retrouvés à la rue dans l’indifférence complète de la Préfecture, sans surprise, mais aussi de la municipalité de gauche.
Des collectifs, l’intersyndicale ont pris des mesures d’urgence avec les limites qu’on devine de réseaux militants saturés et pris de court. Malgré l’intervention de l’intersyndicale rien n’a filtré sur les arrestations, sinon le placement de 5 exilés au Centre de Rétention Administrative de Rennes.
Chose qui n’était pas survenue à Nantes depuis longtemps. La préfète Klein prépare son départ en retraite en beauté.
Une initiative est prévue ce samedi pour réagir à cette rafle pour reprendre l’expression qui est revenue en boucle sur les réseaux militants; elle devrait s’articuler avec l’initiative pour exiger que l’Aquarius, bateau d’intervention d’urgence en Méditerranée, puisse recommencer ses missions de sauvetage.
Les services d’État empêchent de trouver des solutions en débloquant des lieux qui, sans être pérennes, pourraient alléger le sort des migrants, assurer les soins, et garantir leurs droits, avec la participation des associations et collectifs. En rendant impossible l’accueil l’État pense éviter le problème, il ne fait que l’aggraver. Des confrontations difficiles s’annoncent, il va falloir les préparer.
https://www.facebook.com/344133152708146/photos/a.356265931494868/567323700389089
Contre toutes les expulsions, contre toutes les déportations, contre les remises à la rue sans solutions : appel à rassemblement de soutien le Vendredi 5 octobre à 18h sur les pelouses de Feydeau, en face du CHU.
Hier, jeudi 4 octobre à Nantes, ce sont environ 200 personnes exilées qui ont été expulsées de l’ex-EHPAD Bréa, rue Maurice Sibille à Nantes. 200 personnes dublinées, sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), sans papiers ou du moins sans les bons papiers, ou en cours de procédure de demande d’asile.
Sur ces 200 personnes, une soixantaine ont été remises à la rue, et 127 ont reçu une « promesse d’hébergement » à Malville d’un mois. D’autres se sont vues proposer cinq nuits d’hébergement au 115, dispositif déjà saturé et ne proposant pas d’accueil de jour. Passés ces délais précaires, impossible de savoir si une solution digne et durable de relogement leur sera proposée.
Fait inquiétant et passé sous silence par la presse locale : 8 personnes ont été interpellées puis transportées au Commissariat Waldeck Rousseau pour interrogatoire par les services de la Préfecture et de la Police aux Frontières. Au moins 4 d’entre elles ont été transférées en Centre de Rétention Administrative à Rennes, emprisonnées dans l‘attente de leur déportation hors du territoire français. Alors que la presse française et qu’un grand nombre de personnalités politiques condamnent la politique migratoire du gouvernement Trump, l’incarcération sous des conditions insupportables dans des camps de milliers de personnes réfugiées et leur déportation, ou la politique fasciste de Salvini en Italie, peu d’entre eux semblent à même de condamner avec la même force lorsque la même chose se passe sous la gouvernance Macron dans le silence et l’indifférence.
Pour des papiers pour tous-tes, pour la liberté de circulation et d’installation, pour un monde sans CRA, ni prisons ni frontières !
Restons solidaires.
source https://nantes.indymedia.org/events/42904