A Narbonne, l’uranium est transformé en UF4 pour ensuite après plusieurs transformations et enrichissement être utilisé dans les centrales  nucléaires du monde entier. D’après Orano, l’usine de Narbonne traite 25 % de l’uranium mondial. « Cette usine n’est pas uniquement une catastrophe environnementale à elle seule, c’est aussi le début de la  filière nucléaire sur le sol européen. » explique Cécile, une grimpeuse militante française vivant en Allemagne qui participe à l’action. « Si nous voulons sortir du nucléaire, il faut stopper ces transports et
empêcher qu’ils atteignent l’usine Orano de Narbonne Malvési, porte d’entrée du nucléaire européen. L’Allemagne, exportatrice net d’électricité, contrairement aux discours politique, ne sort pas tout à fait du nucléaire. Puisque les transports qui approvisionnent les installations nucléaires continuent et l’usine Framatome de Combustible
nucléaire de Lingen (Basse-Saxe) ainsi que l’usine d’enrichissement de l’uranium de la firme Urenco à Gronau (Westphalie du Nord) continuent de  fonctionner pour une durée indéterminée. C’est la raison pour laquelle nous voulons stopper les transports nucléaires. »

Les bloqueurs et bloqueuses critiquent le fait qu’à toutes les étapes de de la chaîne nucléaire de la mine d’uranium au déchets hautement radioactifs, des déchets nucléaires en tous genres sont produits et l’environnement contaminé par les pollutions radioactives. Et ce, en fonctionnement normal, même sans incidents. Dans les mines d’uranium ou à Narbonne Malvési, d’importantes quantités d’uranium sont entreposées, brassées et se diffusent dans l’environnement au gré des vents. Cela provoque de nombreuses maladies et des morts.

Un militant explique comment ces pollutions voient le jour : « L’industrie nucléaire, c’est une affaire de pourvoir et d’argent. Les États la financent et promeuvent pour s´assurer l’accès aux armes nucléaires et de l’influence sur la politique mondiale. Les entreprises  s’intéressent à la manne financière. Il n’est en aucun cas question d’un approvisionnement en énergie basé sur le bon sens. Au contraire ! »

Cet été, de nombreux militant.e.s ont profité des camps climat et antinucléaires pour se mettre en réseau. Des militant.e.s du groupe franco-allemand qui est entré en action ce jour ont participé au camp international antinucléaire de Narbonne début Août. Pour eux, il faut sortir des énergies fossiles. Ironie de l’histoire est entre autre, qu’avec le projet d’incinération des déchets à l’usine de Malvési THOR, Orano projette d’importer du charbon pour la faire tourner… Cela s’ajoute aux centrales à charbon qui comme au Niger trounent pour faire marcher l’extraction de l’uranium!

La sortie immédiate du nucléaire et du charbon doit être mise en œuvre.