La bataille de l’ouest…cernées de tous côtés!
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Catégorie : Local
Lieux : Notre-Dame-des-LandesZAD
Je ne ferais pas un historique complet relatant les mauvaises relations entre Saint Jean et leurs voisinages, cela me ferait perdre beaucoup trop de temps. Je veux juste noter que depuis le début des expulsions,les divergences politiques et l’omerta de Saint Jean concernant les stratégies de défense du quartier, n’ont fait que renforcer ce sentiment de méfiance et d’absence totale de confiance.Le fait de quitter les guets et de réouvrir les barricades, que Saint Jean tenait, sans prendre la peine d’en informer le quartier,le jeudi 17 mai, en est un exemple parmi tant d’autres.
Je souhaite plutôt me concentrer sur la journée du vendredi 18, jour de l’expulsion et de la destruction de trois lieux de l’ouest. Elle a été marquée par deux événements particulièrement choquants.
Les flics sont arrivés à 6h, tout a été extrêmement rapide. Ils ont commencé par attaquer la Freuzière, puis les flics se sont attaqués à la barricade Déchet’, qui fermait l’accès à la Pré-Fight, la Mogette Cosmique et la Tarte. L’isolement des copaines était tel qu’illes se sont rapidement retrouvéesau carrefour de Saint Jean cabane. Les keufs étant en train de faire une «inspection visuelle» à St J. ferme, presque tout le quartier s’est retrouvé nassé à cet endroit. A 7h08, les flics attendaient les pelleteuses pour la destruction des caravanes de la Freuzière et de la cabane de la Tarte. Quelque temps plus tard, ils faisaient bruler la Pré-Fight, bien loin des journalistes.
Mais la violence subie lors de cette journée ne s’est pas arrêtée là. C’est d’ailleurs à partir de ce moment du récit des copaines que j’ai commencé à vriller. J’ai alors immédiatement pris papier et crayon dans le but d’éviter toute transformation et mauvaises interprétations de ma part. L’accueil et la violence des propos tenus par les personnes de Saint Jean Cabane aux copaines venues se réfugier sont inqualifiables. Je vais tenter d’en faire une liste (non exhaustive), afin que vous puissiez vous en rendre compte par vous-même :
– «Nen mais ne restez pas là au milieu du carrefour, vous allez attirer les flics, ça serait mieux si vous partiez»
– «Nen mais vous n’avez pas d’eau? Fallait penser à en prendre!» (Heureusement que les copaines ont réussi àprendre dans la fuite un bidon au camping)
– «Nen mais là, onn’apas grand-chose pour vous héberger»
– Quelqu’une de la médic’ vient demander du pain à la cabane et se fait dégager: « Mais va falloir nous laisser tranquille, nous laisser de l’espace et arrêter de nous dépouiller»
-En entendant des bruitsde machines, une copaine demande aux personnes qui sont sur la terrasse en hauteur «Tu vois ce qui se passe à la cabane?» «Mais quelle cabane?»(Je vous laisse imaginer le ton) «Ben la tarte!»
– «Ok, vous venez vous réfugier chez nous, mais vous nous laissez faire, vous vous mettez dans un coin, et vous la fermez» (bien entendu, je ne parle pas là d’un coin dans la cabane, mais plutôt dans un champ plus loin en plein soleil)
– «Mais allez-y là! Les flics sont peut-être pas par ici, ça serait bien que vous y alliez pour vous casser»
– «Vous voyez vous n’avez pas de soutien, faudrait peut-être vous poser des questions sur vos stratégies» (Ce qu’il faut préciser, c’est que les quelques personnes qui ont essayé de venir à l’ouest, se sont arrêté à St Jean pour demander leurs chemin, on leur a répondu que ce n’était pas la peine, ce n’était pas l’envie du quartier qu’il y ait du monde)
La situation était tellement oppressante, qu’illes ont eu l’étrange sentiment que si les keufs se faisaient plus insistants, ils allaient se faire balancer. Illes ont finalement réussi à s’échapper de cette nasse, vers 12h/13h, afin de se mettre en sécurité, et de trouver un accueil plus chaleureux ailleurs.
L’«appel» de Saint Jean: «Au secours on est nassées, on a besoin de soutien finalement, et puis on fait un grand banquet (spécialité appeliste n’est-ce pas), et une lecture de Damasio, avec des journalistes,pour montrer comme on est oppressées, prenez vos CNI pour (vous auto ficher) passer les lignes de keufs» a fini d’achever les copaines déjà bien abattues par cette matinée hallucinante.
Illes remercient malgré tout l’équipe médic présente là-bas, qui leurs ont apporté pain, Nutella, pâte de cacahuète et tous leurs soutiens.Heureusement!
En fin de journée, une fois les keufs enfin partis de l’ouest, les copaines sont retournées sur les terrains vagues laissés par les pelleteuses. Nous pouvons toustes imaginer à quel point l’émotion qui les a submergé à ce moment était forte. Elle s’est largement intensifiée,lorsqu’il a fallu retourner à la caravane médic de Saint Jean, rechercher les quelques affaires qu’illes avait réussi à sauver. Retraverser ces tablées de gentes aux regards méprisants, dans un silence de mort, a été pour certain-es l’humiliation ultime de la journée.
Sur le chemin du retour, des copaines se sont alors mises à chanter «le brin d’herbe»de Brigitte Fontaine. Puis l’écœurement grandissant, il y a eu des «Merci pour l’accueil, le café et le soutien de ce matin» des plus sarcastiques. Ça s’est terminé en «collabo», «traitre»…et j’en passe, mais vous voyez le ton. Je regrette amèrement les insultes à caractère sexistes, putophobe qui sont sortie de la bouche de certaines personnes. En aucun cas cette situation était préméditée. Je conçois que cette petite partie de lâchage de pression, de colère et de rancœur n’était pas des plus futées, et que l’alcool n’a pas aidé à rendre la situation intelligente.
Ce que je ne conçois pas, c’est l’arrivée en courant d’une vingtaine ou trentaine de personnes venant de Saint Jean, cagoulées, arméesde matraques, pieds de biche, barres de fer, gazeuses, cagettes remplies de canettes vide…Il me semblait pourtant que ces équipements étaient destinés aux keufs, ou au fachos, et non à des copaines en plein désarrois.
Je vous laisse imaginer l’attitude viriliste et dominante de ces personnes qui, visiblement, ont été dans l’incapacité totale d’apprécier la situation à sa juste valeur ni de manifester, depuis le début de la journée, ou même de la présence policière sur zone d’ailleurs, la moindre empathie. En même temps, je suis plus écœurée que surprise, puisque finalement la seule stratégie que je leur connais, c’est celle de la domination, l’autoritarisme primaire et la peur.
S’en est suivit quelques échanges bien épicés, à base d’intimidation, allant de: «non mais ça va de quoi tu te plains, t’es pas la première personne à qui ça arrive», «oui bah moi j’ai été en taule», à:«toi là! Tu fais quoi là! Tu fais quoi ici!». Ah j’oubliais les coups de lattes aux potes qui essayaient de baisser les barres de fer…
Finalement, les quelques «cagoulées» venant de Saint Jean qui ont commencé à comprendre la situation,sont,petit à petit, retournées chez illeux. Les plus récalcitrantes (pas toustes des habitantes de longue date d’ailleurs) ont fini également par faire demi-tour sur la demande des quelques habitantes de St Jean ferme qui ont daigné discuter pour comprendre et apaiser les tensions. Ah enfin une attitude intelligente, je commençais à ne plus y croire!
Des habitantes de la ferme, et des «expulsée de la matinée» ont continué la discussion à un coin de table du hameau pour tenter de crever un abcès déjà bien trop gros. La violence ne s’est malheureusement pas arrêtée puisque là encore, des gentes attablées se sont encore permises de leurs demander de dégager. Afin d’être la plus juste possible, je trouve important de préciser que la situation vécue dans la matinée ne venait pas de toustes. En effet, suite à cette discussion, quelques habitantes de la ferme ont été désolées et choquées de ce que les copaines avaient subi.
Je me demande tout de même, Saint Jean Cabane, (et autres qui se reconnaitront dans ces pratiques) si vous avez oublié vos valeurs de solidarité, de volonté de commune et tutti quanti. Si c’est le cas, à quoi doit-on s’attendre encore de votre part dans les jours et les mois à venir?
Cette colère ne me quitte plus, à cause de cette journée, mais aussi car il me semblait pourtant que sur la zad, nous défendions, entre autre, les refus de rentrer dans les cases que l’état nous impose. Il me semblait que nous défendions la solidarité et l’entraide face à l’oppression de l’état de droit. Non seulement nous sommes en plein dedans, (merci les fifiches de la zazad), mais en plus celleux qui les refusent se font totalement écraser de l’intérieur. Mais quand est-ce que vous allez comprendre que vous jouez le jeu de l’état en accentuant les divisions internes (entre autre)! Ou peut-être que je me trompe complétement sur ce qu’est une zone «hors contrôle»? Que peut-être le seul objectif de certains groupes, dominants sur cette zone, c’est seulement de se faire son petit cocon privé quitte à détruire tout sur son passage? Mais vous savez, il y a plein de ferme à louer ou à acheter pas chère partout ailleurs. C’est parce que c’est plus facile ici que vous venez tout détruire?
Comme l’a dit très justement une amie:«Le cancer est né dans le poumon de la Zad», et je ne vous en remercie pas.
Je suis certes épuisée de devoir me battre à la fois contre l’état policier et capitaliste, contre ces groupes qui s’inscrive dans les mêmes logiques tout en faisant semblant de partager nos valeurs,et contre les fachos qui prennent de plus en plus de place…La liste des oppresseurs s’allonge de jours en jours…Mais je reste déterminée, et refuse de laisser passer ces actions dignes des actions fachistes.
Je ne signerais pas ce texte par peur de finir dans un (voir deux) coffre.
Bien à vous.
Une révoltée.
PS:Dans le but d’éviter toute forme de rumeur, et afin de valider l’exactitude des propos entendus dans la matinée, ce texte a été lu et relu par les personnes ayant subi cette violence.Le texte dans son entièreté provient de ma propre initiative.
Mais arrêtez de laver votre linge sale en public, ça ne fait pas avancer votre cause et je pense que ça arrange bien l’état et vos ennemis.
Solidairement,
Jof
C’est intéressant de constater maintenant une évidence : il n’y a jamais eu la moindre unité chez les habitant(e)s de la ZAD ! La seule unité qui y a jamais existé, c’est contre les flics ! Autrement dit : il n’y a jamais eu de mouvement réel, pas de lutte, c’est une caricature de combat chacun dans son coin, exactement ce que la Gauche et les syndicats nous mettent dans les pattes avec les cheminots et les étudiants par ailleurs.
Tous les textes qui sortent de la ZAD démontrent clairement cette évidence, ce qui montre aussi que le problème n’est pas les habitant(e)s de la ZAD, c’est la ZAD elle-même ! Au-delà du caractère parfaitement archaïque et réactionnaire de la revendication de s’implanter comme petit paysan dans un coin de bocage, l’illusion qu’on peut s’affranchir des rapports capitalistes et de l’aliénation dans un petit bout de territoire explose pour ce qu’elle est : une resucée à une petite échelle du « socialisme dans un seul pays » de Staline !
Conséquence ? Eh bien on va le voir, de plus en plus clairement, et le texte en est une bonne illustration : celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre éternellement…
Le problème, c’est qu’on ne comprend plus pourquoi il faut se battre sur la zad : pour défendre sa propriété ?
Merci pour tes leçons mon poto!
T’as l’air d’en connaitre un rayon dis donc, c’est trop chouette! Tu devrais venir sur place et donner des cours, ça serait encore plus chouette car comme ça on aurait un sacré avantage!
L’unité contre l’aéroport a bien existé non? Et l’unité contre les flics si elle existe vraiment (apparemment pas pour tous…), c’est déjà pas trop mal, c’est au moins une partie du “contre son monde”. Le problème c’est que les flics, y’en a beaucoup beaucoup, qu’ils sont bien équipés, bien fachos, et qu’ils ont tout l’appareil d’état derrière eux… Mais tu as sans doute la soluce à tout ça. Si tu l’as pas, ben garde donc tes leçons pour toi, ça soulagera le site.
On est pas toutes très culturées par ici, mais on reste pas inactives non plus. Si il faut tes grandes connaissances avant d’agir, on est pas prêts de bouger.
Si l’ignorance n’est à souhaiter à personne, celleux qui se coltinent le plus d’études derrière eux sont parfois celleux qui apportent le plus de division et illes sont aussi parfois les meillieurs spécimens comme manipulateurs et semeurs de merde. Avoir une grosse tête (et de gros bras, gueules, couilles…) ne change rien à la taille du coeur.
Par contre un truc qu’est sûr, c’est qu’ils sont bien structurés et organisés (mais lâches, voir traitres) ces culturés assoifés de pouvoir, qui refusent d’aider leur voisins dans la merde.
Salut mon coco, et bonne chance à toi et à ton entourrage surtout…
Au contraire, je pense que ces textes, faits, divisions, … doivent être publics. Le problème de la division, ce n’est pas qu’elle s’affiche publiquement, mais qu’elle existe sur le terrain.
Me reconnaissant plutôt dans ce qu’il est convenu d’appeler le camp ”radical”, avec le recul je me dis qu’il aurait même mieux valu que ça explose plus nettement avant. Maintenant j’ai le sentiment d’avoir avalé des couleuvres et rentré ma rage, devant des communiqués ou des faits que je trouvai dégueulasses, au nom d’une unité de façade. Et cette rage rentrée, au final ça fait que des camarades se trouvent aujourd’hui dans des situations bien merdiques ou dramatiques.
Il y a quelques textes sur indy, autour des luttes paysannes contre les normes où les divisions sont affichées cash, sans masques et sans cagoules d’aucun côté. Peut être que ça fait un mouvement plus petit, mais au moins dans ce cas, on est à peu près sûr que ”on part ensemble, on rentre ensemble”. Je suis convaincu qu’un mouvement plus petit mais déter n’est pas moins fort, qu’un mouvement plus gros mais diffu.
On peut se plaindre que les merdias ne parlent que des violences du cortège de tête le premier mai. Mais sans ça ils auraient fait 3 min. au journal sur un mouvement ”résigné”, ”des revendications floues”, …
Quand on pense qu’il y a eu, il y a peu de temps encore de magnifiques revendications de ”on est tousses des casseur-euses”, dans des luttes lycéennes. Et que ça semble un crime de faire une barricade ou un attroupement sur la ZAD. ça laisse pantois..
Comme Armelle Borel qui est arrivée il y a 5 ou 6 semaines et qui nous expliquent ce qu’est notre Dame des Landes, qui refait à sa sauce l’histoire de Notre Dame des Landes, alors qu’elle n’y a jamais fouttu les pieds avant ?????
Qui ose même colporter comment les paysans il y a 40 ans n’ont pas été ou si peu indemniser !!!!
Elle n’y connait rien du tout, et elle ose raconter ce genre de chose, et on l’écoute …
Voia c’est ça maintenant la ZAD, des personnes qui sont arrivées après la bataille, et qui racontent une bataille qu’ils n’ont pas faite en la fantasmant, en la réécrivant, pour donner un prétexte à leur présence maintenant.
Alors s’il vous plait, un peu beaucoup de respect pour celles et ceux qui ont combattu pendant des dizaines d’années sur la ZAD, qui ont travaillé à ce combat gagné, qui ont fait la grêve de la faim, qui pour l’un est décédé de maladie, ….
Merci de ne pas vous approprier un combat et un lieu en déformant les choses dans votre seul intérêt.
Commentateur est énervé ce matin. Ceci étant dis, pour ce qui concerne l’histoire de la lutte contre l’aéroport et pour une préservation de cet espace de bocage. Faudrait pas oublier, non plus, que les personnes entrée en lutte dès le départ étaient ”radicales”. Que l’occupation a été jugée indispensable et que c’était illégal, radical, engagé, squat,… tout ce qui est aujourd’hui, que le projet est abandonné, apparemment intolérable.
Sans parler de lutte contre le monde qui va avec l’aéroport, considérer aujourd’hui que la simple préservation du bocage est possible dans une activité agricole accepté par l’état et son administration. C’est un mensonge. Au mieux le paysage tiendra une dizaine d’année, le temps que quelques projets capotent et les terres accaparées par l’agro-industrie, qui rendra le reste survivant à proximité plus fragile, moins durable. C’est le cas aussi pour les historiques quel que soit les méthodes de production choisis. ça veut dire que si quelqu’un-e veut faire croire que ça sera toujours possible d’aller se promener entre les haies le dimanche, c’est un leurre. Y aura des quads à fond pour aller ”visiter” le troupeau, des ornières partout, des nettoyages de bordures au glyphosate, et je ne sais quoi qui sera inventé entre temps.
A ce titre, les personnes qui étaient au collège il y a peu, ont autant, sinon plus, de raisons et légitimité à lutter. Et puis si il fallait obligatoirement être là dès le départ pour participer et s’exprimer dans cette lutte. L’aéroport tournerai déjà.
Pour finir, le camp ”radical”, n’a, à ma connaissance, jamais été décompté des divers cortèges. Je n’ai jamais vu un appel à ce que les ”contre le monde qui va avec”, restent chez elleux lors d’un appel à manif’ de ré occupation ou autre. C’est un peu beau maintenant de dire ”qu’est ce que vous foutiez là ?!”.
“Faudrait pas oublier, non plus, que les personnes entrée en lutte dès le départ étaient ”radicales”.”
Faux, au départ c’était uniquement des paysans, dont l’un, qui est décédé, a participé à créer entre autre la confédération paysanne.
Ceci pour remettre les choses à leur place et une chronologie exacte.
Deuxièmemnt, les radicaux sont essentiellement arrivés entre 2009 et 2010, une grosse partie d’écolos radicaux.
Rappelez les débats internes aux mouvements politiques écologistes de l’époque.
C’est à partir de cette époque qu’à commencé à se dessiner la route des chicanes, pas avant.
Pour souvenir à cette époque, une réunion sur la ZAD du partie politique écologiste de l’époque, ou était présent entre autre Eva Joli et Nicolas Hulot, Nicolas Hulot qui avait reçu une poubelle sur la tête.
Ce qui avait indigné à l’époque une bonne partie des personnes présentes.
Cette réunion devait désigner la personne qui serait à la tête du partie écologiste de l’époque.
Ce projet n’a pas vu le jour, vu les dissensions internes, qui ne permettaient pas de voir émerger un seul partie écologiste unifié.
Contrairement à ce que vous écrivez, la lutte “son monde” n’est absolument pas le combat de départ, mais alors pas du tout.
D’ailleurs que ce soit l’ACIPA et le collectif des élus, aucun n’a jamais appelé à ce thème.
C’est dans les années 2011-2012 qu’une nouvelle frange a imposé ce thème.
Quand vous regardez l’autocollant “contre l’aéroport”, il n’est jamais fait mention se “contre son monde”.
Ce qui d’ailleurs a été de nombreuses fois un sujet de tensions entre les acteurs initiaux de la lutte et les nouveaux arrivés dans les années 2011-2012.
S’il vous plait arrêtez de toiut surinterpréter, concernant ceux qui étaient au collège à l’époque, le propos n’est pas de dire si ou non ils sont légitimes maintenant, mais de constater que les acteurs d’aujourd’hui ne sont plus les acteurs d’hier.
Ce n’est plus du tout le même combat, ni avec les mêmes personnes, et d’ailleurs ils sont où les radicaux d’hier ?
Une fois de plus vous refaite l’histoire.
Il y a du boulot ….
Donc si je comprends bien, la cause et l’objectif de ceux qui s’affrontent en ce moment avec les GM sur la zad c’est toujours la sauvegarde du bocage ?
A regarder avec intérêt : https://vimeo.com/173865529
Pas étonnant que t’as pas l’air de capter grand chose de l’histoire de la ZAD “observateur” si c’est cette vidéo ta source…
Les premier.e.s occupant.e.s ont jamais été des écolos, aucun rapport avec EELV. Au contraire, tout un bout de l’histoire de l’installation de la ZAD s’est faite en les repoussant, notamment en combattant la main mise de la coordination sur la lutte à cette époque, dont une des figures est justement dans la vidéo que tu met en lien.
On peut aussi te sortir quelques citations bien crados de Michel Tarin si tu veux et quelques vieilles casserolles dans le milieu paysan du coin si tu veux…
Les “radicaux d’hier” y’en a encore t’inquiète. Ptet que quand t’arretera de gober le discours officiel et que tu rencontrera un peu plus de gens sur la zone, sans ton mépris sur leur hygiène ou leur santé, tu comprendra un peu plus et l’histoire officielle que tu répète te semblera un peu plus ce qu’elle est: une vision partiale de propagande. En tout cas des gens qui sont passé.e.s à cette époque, il en reste malgrès ce que tu crois.
De toute façon t’as pas l’air de capter le nomadisme de certains modes de vie sur la ZAD.
Et quand bien même, les gens sont venus défendre maintenant la ZAD et y habiter, même temporairement, mais iels ne sont pas stupides non plus comme t’as l’air de le supposer. C’est pas forcément compliqué de capter la situation et de se positionner. On retrouve les mêmes dynamiques partout.
En attendant, ptet lis d’autres trucs, comme la brochure “le mouvement est mort”, si tu veux connaître un peu d’autres sons de cloches sur cette histoire.
C’est déjà bien compliqué en ce moment, alors pas la peine que tu ramène ta confusion par rapport à l’histoire de la ZAD.
Ne soyez pas condéscendant
La personne sur cette vidéo, c’est la dame qui défend les personnes sur la ZAD et qui se prend la tête avec les gendarmes.
Vos réflexions sont bien la preuve que vous ne savez pas de quoi vous parlez, que vous êtes étranger à ce qu’il se passe à la ZAD depuis 50 ans.
Et vous, vous n’acceptez toujours pas de comprendre qu’il y a plusieurs points de vue, pas que le votre.
La radicalité ferme l’esprit …. !!!
Vous vous éloignez sérieusement du texte qui est un témoignage sincère . Merci d’avoir réaliser ce Témoignage sur les Appélistes de St Jean du Tertre.
Plein de courage à toi !
Pour ce qui est de l’attitude des Appélistes de St Jean du Tertre ou de Rennes à la maison de la grève ou ils ont exclus toutes les personnes ne fonctionnant avec eux et des Appélises en général, au vu des faits,des attitudes ,des actes et des pratiques que ce soit là sur la Zad ou ailleurs on doit se demander quel est leur rôle et quel a été leur rôle dans l’histoire de cette lutte .
Il ya manifestement eu une négation de cette réalité, un véritable déni .
Leur tendance politique est indéniablement de type néostalinienne .
Que le pouvoir les qualifie d’anarco autonome me semble suspect !
J’avais même lu le qualifiquatif “anarchistes” dans un article du torchon régionale….
D’autres lieux ont fait appelle à leur “services de police “sur la Zad car quand j’entends dire qu’il n’y a pas de police sur la Zad je dis Faux !
Les appélistes ont pris une énorme part de pouvoir sur la zad en s’associant avec des paysans réformards .Bien vu !
Un peu tard peut êtres certaines et certains ouvrent les yeux sur ces staliniens et c’est tant mieux .
S’interroger sur leur rôle c’est poser une terrible question: Mais pour qui “bossent” ils en fin de compte ?
L’avenir sera plein d’enseignement en la matière s’ils restent sans être “importuné” sur la Zad …..
Oui, salut à toi aussi l’anonyme de 10h01, qui préfère visiblement agir d’abord et réfléchir ensuite…
L’unité CONTRE quoi que ce soit, je m’en moque complètement. Le PS nous a bien raconté qu’il était contre la finance, le NPA qu’il serait soi-disant « anticapitaliste », le PCF qu’il serait contre le « libéralisme », jusqu’à certains nazillons qui seraient contre « l’ordre établi »… Si je suis révolutionnaire et que je pose la question de l’unité politique sur la ZAD, c’est à la question : POUR QUOI te bats-tu ? qu’il faut répondre ! Et là, comme de juste, pas l’ombre d’une unité, même de façade, sur la ZAD !
Contre l’aéroport et « son monde »? La définition du « monde » de l’aéroport est très loin d’être claire. Personnellement, je me bats POUR un monde sans guerre, sans exploitation, sans frontières, sans classes, et ça ne signifie absolument pas un monde sans aéroports !… Quant à se battre pour des petites communautés rurales bocagères, c’est une « utopie réactionnaire », comme le disait déjà Plekhanov en 1895…
Ah ! Juste pour dire, je ne donne pas de leçons : je ne suis pas un maître d’école, j’essaie seulement de réfléchir de façon politique. Et pour ça on a besoin de l’histoire. Que penser d’une lutte qui ne veut justement pas être politique et qui n’a que faire de l’histoire ?…
de > observateur: “”Faudrait pas oublier, non plus, que les personnes entrée en lutte dès le départ étaient ”radicales”.”
Faux, au départ c’était uniquement des paysans, dont l’un, qui est décédé, a participé à créer entre autre la confédération paysanne.
Ceci pour remettre les choses à leur place et une chronologie exacte.”
T’as pas compris le sens de la phrase, enfermé dans TA vision du “radicalisme” (j’espère que t’en est pas au point des milices anti-zad de Sivens qui voyaient dans le drapeau noir une allégeance à daesh !!). S’opposer au projet au moment où ces personnes l’ont fait, c’était une forme de radicalité. Et illes ont certainement été qualifié comme tel à ce moment là !
On a caché des commentaires parce que observateur commencait un peu trop à se sentir à l’aise et à troller.
le texte en audio par ici : https://zad.nadir.org/spip.php?article5900
Nous voulons vous faire part de notre version de la journée du 18 mai au vu de la somme de calomnies qui sont énoncées dans le texte « la bataille de l’ouest…Cernés de tout côtés ». Cette journée était difficile pour un tas de raisons, et on est désolés pour ceux qui ont perdu leur habitat. Nous voulons revenir sur cette journée pour les gens qui ont lu ce texte ou qui étaient à la dernière assemblée des usages et qui ont besoin de comprendre ce qu’il s’est passé.
Nous rappelons que des textes qui étalent publiquement nos conflits internes sont du pain bénit pour ceux qui ont besoin de les connaître, comme la préfecture. Ça explique en partie pourquoi nous ne répondons quasiment jamais à ce genre d’attaques, que ce soit sur les réseaux d’info type indymédia, zadnadir ou le ZN.
Sur le texte :
Ce texte a été entièrement rédigé à notre charge, en reprenant chaque évènement pour les retourner contre nous, en s’appuyant sur des inventions pures, des déformations de la réalité, des calomnies. On va reprendre certains éléments, puis on vous livrera notre version de la journée.
D’abord l’auteure commence par mettre la violence subie par les personnes expulsées « tant de la part des flics […] que de la part de Saint Jean du Tertre Cabane » sur le même plan ! On perd d’emblée toute rationalité et toute justesse pour comprendre ce qu’il s’est passé. Elle déplore l’ « omerta » de St Jean, concernant sa stratégie. Notre position dans la stratégie commune du quartier était très claire depuis un mois et énoncée dans les différentes réunions de défense. Ensuite la stratégie interne à chaque groupe ne regarde personne d’autre, surtout quand il n’y a « pas de confiance » entre les groupes comme elle le souligne bien. Elle insinue clairement qu’on était à deux doigts de balancer les gens du quartier aux flics. Nous ne balançons personne , ça va sans dire, ni à la police, ni dans le zadnews, ni sur indymedia. Et d’ailleurs, on balancerait quoi ? Voilà pour quelques exemples, il y en aurait d’autres à relever qui témoignent de l’absence de discernement et d’à propos dans les mots, comme nous accuser d’ autoritaristes primaires ou d’adopter la stratégie de la peur. Les analyses binaires en trois mots qui mériteraient des débats de fond deviennent des accusations graves. Mais pour finir, l’auteure précise bien qu’elle espère éviter la prolifération des rumeurs, grâce à un récit qu’elle aurait méticuleusement fait relire et attester par tous les gens concernés. Nous voilà rassurés par son sérieux et ses intentions.
Ce qu’on voit comme conséquences à ce type d’ingérence, quelles que soient les intentions, c’est d’alimenter un climat déjà délétère sur la zad, de creuser les tensions avec les voisins expulsés et une tentative stérile de mettre les habitants de la ferme en porte-à-faux avec ceux de la cabane.
Il est écrit de telle manière que l’on comprend que l’auteure ne fait pas partie des lieux expulsés, qu’elle n’était pas présente au moment des faits relatés, et elle décrit des situations qu’auraient vécu TOUS les habitants des lieux expulsés ce matin-là, La Tarte, le Préfailli et la Freuzière. La manigance consiste à faire coïncider ses propres préjugés au récit de la journée qu’elle construit. Et en plus de le faire depuis un point extérieur au quartier. Ensuite il est écrit en voulant créer un effet d’objectivité et donc de vérité, citations à l’appui qui auraient été vérifiées et détails horaires pour le côté scientifique de l’analyse. Rien que pour la personne de la ferme qui est mentionnée dans le texte, elle n’a pas été consultée et de fait elle remet en cause ce qui est fait de sa position. Pour une bonne partie des autres citations elles sont fausses.
Sur la journée :
Avant de parler de la journée du vendredi 18, nous ne sommes pas irréprochables et encore moins dans ce genre de situation. On a été gagné par le stress à plein de moments, et au milieu d’un encerclement, des drones et hélico au-dessus de la tête toute la journée, ce n’est pas évident de pouvoir bien accueillir des personnes expulsées, et d’autant plus quand il n’y a pas toujours de confiance au départ. Pour ce qui est du premier jour d’expulsions le jeudi 17, l’après-midi, effectivement, personne de chez nous n’était à notre barricade attitrée, elle n’a pas été ouverte par nos soins pour autant. On peut juste dire que ce jour-là les choses se passaient ailleurs que dans notre quartier et c’est là que nous sommes allés. Pour la journée du 18 mai, précisons d’abord qu’on n’a jamais renvoyé personne qui serait venu pour défendre le quartier. Le matin du vendredi 18, entre 6h00 et 7h00, le quartier dans l’ensemble est en cours de ceinturage, les barricades entre la Maison Rose et le Chêne des Perrières sont pulvérisées par les blindés et les premiers GM arrivent à la ferme essoufflés par une course poursuite depuis la freuz. La freuzière, le pré failli et la tarte sont en cours d’expulsion et de destruction. La fumée noire issue des nuages opaques des barricades en feu envahit l’air suffoquant. A ce moment, difficile de connaître leurs intentions et ce sera l’occasion d’une perquisition visuelle quelques minutes plus tard, dans tout les bâtiments et caravanes de la ferme. Pour passer au travers du dispositif, il faut conjuguer la ruse avec la chance que ce soit pour fuir ou rester sur place sans se faire contrôler ou arrêter. Nous avions été clairs dans les réunions de préparation de défense avec le quartier sur les conditions de défense qui devaient prendre forme à partir de l’étang et le type de présence autour de St Jean du Tertre. Les gens qui viendraient se réfugier ne seraient pas masqués et seraient discrets vis-à-vis de la police. Ça a été respecté sauf par quelques personnes à qui ça a été rappelé. L’accueil a été différent selon les gens qui sont passés et l’expérience que nous avons avec eux. Il y a ceux avec qui on peut s’organiser et partager de la bienveillance même si c’est parfois conflictuel, ceux avec qui c’est quasi impossible à cause d’une défiance réciproque et ceux qu’on ne connaît pas du tout. Au vu du contexte, il y a un malaise avec les voisins avec lesquels il n’y a pas de confiance. Il faut rappeler au passage que les personnes de la Freuzière n’ont pas été aperçues cette matinée-la chez nous, ni le soir d’ailleurs (sauf une), donc nous voyons mal comment on peut les inclure dans le texte.
Cependant, nous reconnaissons que nous avons pu être gagnés par le stress dans cette situation d’encerclement, avec la crainte que la perquisition de la ferme ne se prolonge sur la cabane et des maladresses, il y en a eu de partout. Nous tenons à ne pas perdre de vue que les réels agresseurs dans cette histoire ce sont les gendarmes et personne d’autre. Le banquet (qui était un pique-nique) était une idée pour ne pas subir entièrement cette ambiance pourrie. Et pour remettre les choses au clair, du pain a été donné au médic, des gens sont venus prendre de l’eau dans la cabane. D’autres ont pu se reposer, déposer des affaires et discuter tranquillement.
Le soir…
Le soir, nous sommes une 30aine à la ferme, tranquilles, posés, c’est la fin d’une journée de défaite collective. Un groupe passe, furtivement, entre chien et loup devant nous. Nous n’y accordons que peu d’importance, nous ne voyons pas qui c’est, ils ne nous regardent pas ni ne nous adressent la parole. Ce n’est que quelques instants plus tard que quelqu’un vient nous rapporter que le même groupe s’est arrêté en bas de l’accès à la cabane. On nous insulte, on nous menace de brûler la maison, certains vont même jusqu’à jeter des cailloux. Il n’y a quasiment personne à la cabane. Vu le niveau de tension sur la Zad, nous prenons la menace au sérieux et nous venons à 20 prêts à se défendre. Finalement, nous tombons face à une bande pas si déterminée que ça, plutôt éméchée et braillarde. On en reconnaît certains dans le lot, nos voisins, qui nous diront par la suite ne pas avoir été à l’aise. Il y eut de vifs échanges verbaux et une copine, que l’un de la bande a voulu désarmer, a donné un coup. Encore une fois, le texte parle au nom du quartier alors qu’un seul lieu est représenté dans ce groupe, qui est composé en partie de personnes que nous voyons une fois l’an et qui ont décidé de venir nous donner des leçons ce jour-là. C’est l’intelligence d’une ou deux personnes des deux groupes dont une de la cabane et non de la ferme, qui ont permis que ça ne déraille pas. Il a été particulièrement difficile de se débarrasser des plus alcoolisés qui ont tout fait pour pousser les gens dans leurs retranchements. C’est franchement osé et ambitieux de faire passer les agresseurs pour des victimes dans cette scène, bel exercice.
Voilà pour l’étalage public. Nous en discutons avec tous les voisins que nous croisons et nous constatons que chacun porte une version bien plus nuancée que ce qu’on tend à nous faire croire dans le texte. Nous invitons ceux qui le souhaitent et qui ont un minimum de bienveillance à venir en discuter au besoin.
Les habitants de la cabane de St Jean
https://zad.nadir.org/spip.php?article5925