Nous, qui habitons ce territoire et entendons continuer à y rester, croyons que les barricades ont été un des nombreux outils permettant de nous défendre et qu’elles le seront encore en cas d’attaque.

Mais l’important dans la guerre qui nous est faite n’est pas tant la barricade en elle-même que de savoir quand la mettre et quand aller plus loin. Plus important encore est le nombre de personnes qui seront prêts à la défendre et à se mobiliser par d’autres moyens le moment venu.

Les routes laissées libres (et existantes) en dehors des journées d’expulsions font monter grandement le ressentiment au sein de la population locale ( et internationale).

Sans le soutien de celle-ci, qui est aujourd’hui rendu extrêmement fragile de ce fait, il nous sera très difficile de gagner les batailles à venir et sans doute impossible de nous projeter ici dans le futur ou de croire le but commun de cette lutte.

Nous pensons que les barricades sur les axes routiers principaux doivent pouvoir être prêtes, permanentes et mises hors du débat avec des économistes démagos de la zone qui utilisent la notion de « moment opportun ». #différence d’agenda. Nous proposons donc la destruction des routes comme préalable à toute discussion sérieuse.

La marche à pied des composantes alliées permet de continuer à mettre en oeuvre un soutien public et concret face aux expulsions. Nous voulons une zone non motorisée car les néo-agricult-rice-eur-s productivistes et autres artisan-e-s capitalistes n’ont pas le monopole de la pensée du blocage des flux…

Les ouvertures de routes ( et leurs existences ) entravent la possibilité pour nos camarades et nous-même de pouvoir faire nous projeter dans cette zone, de la considérer comme « safe » ou sérieusement révolutionnaire, elles mettent en péril nos futures. Elles entravent nos propre circulations et acheminements les jours où elles ne sont pas nécessaires. Nous remercions toutes les ami.e.s venues nous soutenir sur le terrain et leur demandons de prendre en compte cette analyse de la situation.

Des habitant.e.s de la zad et d’ailleurs.