Face à la date de manifestation trop lointaine du 19 avril fixée par les centrales syndicales, les personnes rassemblées à l’AG décident de ne pas s’en contenter mais de fixer des dates intermédiaires pour faire monter la pression et appellent notamment à de larges manifestations unitaires pour les prochains samedis.

Sont également votés et actés :
– le blocage demain en soutien à Montpellier ainsi qu’une manifestation à 14h au départ de Bouffay contre les interventions de la police et de milices fascistes sur les campus
– le blocage pour toutes les journées de mobilisation décidées dans l’agenda
– la constitution d’un cortège étudiant à la manifestation du 31 mars contre toutes les expulsions
– une AG mardi 3 avril où seront rediscutés la question du blocage illimité et l’année blanche/semestre blanc/10-12 améliorable/autre solution pour que personne ne soit pénalisé par les blocages
– l’envoi de 2 personnes à la CNL de Bordeaux le week-end prochain

Rappel des autres dates à venir :
– Comité de mobilisation à 9h mercredi aux amphis occupés
– AG lycéenne mercredi à 17h en fac de Sciences
– AG inter-luttes jeudi à 19h en amphi D (travailleur-euse-s en lutte, étudiant-e-s, lycéen-ne-s, chomeur-euse-s, etc.)
– Atelier de fabrication d’affiches en sérigraphie vendredi à partir de 9h à l’ancien EHPAD occupé
– Banquet à 12h à Commerce puis départ en manif à 14h le 31 mars contre toutes les expulsions

PS: L’Action, petit journal impertinent, fait enfin son grand retour dans nos AG, n’hésitez pas à vous le procurer aux amphis D et E occupés!

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A la quasi-unanimité, l’Assemblée Générale a voté une série de dates d’actions pour amplifier le rapport de force. Nous appelons notamment, en plus des journées d’actions et des blocages en semaine, à organiser des manifestations de masse dans toutes les villes, tous les samedis à partir du 7 avril.

Voici un appel :

Proposition pour une montée en puissance du mouvement social

MANIFESTONS SAMEDI 7 AVRIL, ET LES SAMEDIS SUIVANTS

Appel à toutes les forces en mouvement à créer les conditions d’une victoire contre le gouvernement Macron.

La journée de mobilisation du 22 mars est un succès incontestable. 500 000 personnes de tous ages et de toutes catégories professionnelles ont manifesté en France. En parallèle, des milliers d’étudiants sont en mouvement contre la sélection universitaire depuis plusieurs semaines dans de nombreuses facultés, et la perspective d’une grève déterminée des cheminots est imminente. Des mobilisations émergent dans de nombreuses entreprises, dans la santé, l’éducation, et ailleurs, face à la précarisation croissante des conditions de travail. Toutes ces colères qui ne demandent qu’à converger.

METTRE EN ECHEC LE GOUVERNEMENT

La journée du 22 mars est donc un succès, mais elle reste largement insuffisante pour l’emporter face à un gouvernement de combat, arrogant, décidé à liquider tous les droits sociaux. Comment gagner ? Les derniers mouvements sociaux n’ont pas réussi à mettre en difficulté les gouvernants.
Le raz de marée dans les rue contre la réforme des retraites en 2010, sans grèves ni blocages conséquents, n’a pas fait reculer Nicolas Sarkozy. Les mois de manifestations et de grèves contre la Loi Travail en 2016, dynamiques mais étalées dans le temps, n’ont pas fait reculer François Hollande. Le dernier mouvement victorieux remonte à 2006, avec l’abandon du Contrat Première Embauche. La temporalité a été décisive. La jeunesse manifestait plusieurs fois pendant la semaine, organisant des actions de blocage économique, des occupations, des défilés, alors que les centrales syndicales appelaient, chaque samedi, à des manifestations de masse. Peu fournis au début du mois de mars, ces défilés du samedi réunissent 3 millions de personnes début avril. La loi est abrogée. Le gouvernement recule après un mois de mobilisation intense et déterminée.

MONTER EN PUISSANCE

Il s’agit donc d’organiser la montée en puissance des luttes déjà entamées, jusqu’à la prochaine grève générale annoncée le 19 avril. Nous proposons à toutes les forces en mouvement d’organiser de grandes manifestations populaires, chaque samedi à partir du 7 avril, en soutien aux grèves des
salariés et aux luttes de la jeunesse. La colère est grande, nous pouvons gagner.