Nddl : mouvement, où est ta victoire ?
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : D281ResistancesZad
Lieux : La masacréeZAD
note: pour la mise en page, voir le PDF en annexe.
Le communiqué du mouvement du 17 janvier fanfaronne : « Il s’agit bien d’une victoire historique face à un projet d’aménagement destructeur. »
Certes, le projet d’aéroport a été abandonné, et c’est un soulagement dans le monde des tritons et des salamandres. Et encore, nous y reviendrons. Certes, c’est une victoire de la lutte contre l’aéroport de Notre Dame des Landes.
Mais beaucoup d’entre nous avons lutté.e et soutenu la lutte contre l’aéroport et son monde. Le monde capitaliste, pour dire vrai, le monde des inégalités économiques et sociales, le monde de l’oppression et de l’exclusion. Cette lutte-là est-elle victorieuse ? Et si elle ne l’est pas, comment peut-elle quand même rayonner vers d’autres luttes contre de grands projets inutiles et imposés ?
Cette lutte est-elle victorieuse contre VINCI ?
Vinci sort gagnant de cette situation : non seulement, il touchera des centaines de millions d’euros de compensation pour l’abandon du projet, non seulement il engrangera les profits liés à la modernisation de l’aéroport Nantes-Atlantique, mais il va négocier sa montée en capital dans la gestion des Aéroports (ADP), imposant à l’État de devenir minoritaire dans la gestion aéroportuaire… On comprend que Vinci soit des plus conciliants dans cette affaire !
Est-ce donc une victoire remportée sur le monde de l’exploitation, des profits, sur le monde de l’aéroport ?
Cette lutte est-elle victorieuse contre l’État?
Beaucoup de celles et ceux qui ont lutté contre l’aéroport voudraient que l’abandon du projet signifie aussi l’abandon de la lutte contre le monde capitaliste. Déjà se dessinent les luttes dans le domaine de la propriété privée, pour la mainmise sur le foncier entre les paysan.ne.s de la Confédération Paysanne et les agriculteur.ice.s de la FNSEA. Rappelons que l’agriculture, bio ou conventionnelle, n’existe qu’encadrée par des normes édictées par les administrations de l’État et que la propriété privée n’existe que garantie par l’État. Illes vont négocier avec un État qui organise depuis des décennies la disparition des paysan.ne.s les plus fragiles, notamment par la normalisation des productions. Déjà se pointe à l’horizon la lutte pour le contrôle de la Chambre d’Agriculture 44 (élections en janvier 2019). La ZAD sera un champ de bataille agricole.
Parmi les occupant-es de la ZAD, se dessinent aussi des luttes de pouvoir. L’autogestion a donné lieu a de nombreuses groupes-assemblés-comissions. Les inégalitées de classes n’ont pas disparues pour autant, et certain.e.s profitent de ces structures décisionelles tandis que d’autres s’en sentent exclu.e.s. Dans les assemblées, les positions dominantes sont les moins radicales et les plus diluées.
Ce qui manquait à ces fractions dominantes du mouvement pour obtenir la légitimité de la part du gouvernement, c’est évidemment la démonstration qu’elles étaient en mesure d’instaurer l’ordre sur la Zone, l’ordre du mouvement se rapprochant de celui de l’État. C’est ainsi que l’on peut comprendre le nettoyage de la D281, véritable épreuve de force au sein du mouvement.
Là ou en 2012 l’état s’était embourbé, il peut aujourd’hui compter sur des intermédiaires à l’intérieur du mouvement pour pacifier la résistance radicale et normaliser la zone. Le contrôle qu’exerce l’État se retrouve donc progressivement facilité, et même mis en œuvre, sur la ZAD. Les fractions dominantes du mouvement se sont mises en marche vers l’État qui les reconnaît maintenant comme interlocutrices potentielles. Ce qui ne préjuge pas des suites…
Cette lutte est-elle victorieuse pour le monde des tritons?
On comprend que les salamandres et autres bêtes des prairies humides ont bien du souci à se faire, entre une route normalisée où certains rêvent d’y installer quelques crapauducs, et des parcelles qui pourront enfin être remembrées1 après leur mise en vente par l’État. Que restera-t-il de ce bocage qu’on voulait préserver ? Une mini-réserve ou un éco-musée ?
Cette lutte est-elle victorieuse pour les expériences qui se mènent ici?
Des expériences hors normes sont menées ici depuis des années : des productions agricoles hors circuit marchand, des habitats auto-construits, des expériences sociales hors contrôle. Ici existe des lieu de vies pour des personnes sans papier ou illégales, une radio pirate, des groupes de santé mentale, une cabane non-mixte, de l’agriculture végan, des groupes de gestion de conflits qui ne font pas appel à la justice ou la police, des réapropriations des plantes et des soins médicaux, une zone non-motorisée, de l’auto-média, une aide concrete à d’autres luttes (cantines, caisses de soutien, mise à disposition de lieux d’organisation…) des expériences de permacultures. Cette zone une zone de rencontre et de friction de nombreuses visions politiques et de vécus différents.
C’est cela qui donne son sens à la pérennité de cette lutte et qui a enrichi les imaginaires des soutiens extérieurs. Ouvrir la porte à l’état lui donne le pouvoir d’étouffer un par un ces projets qui ne se conforment pas aux normes (impots, sanitaire, urbanisme, …). Les exigences de l’état, relayées par l’Entité interne qui se met en place, fera disparaître ces projets.
Cette lutte, est elle victorieuse contre le capitalisme, le sexisme, le spécisme, le mépris de classe et les pratiques autoritaires ? Après l’abandon du projet, se profile le risque d’une confiscation de cette lutte politique par une mise à l’écart de sa dimension radicale.
Pour qui peut-on alors parler de victoire ?
Depuis le 17 janvier, nous ne sommes plus en lutte contre cet l’aéroport, mais nous sommes toujours en lutte contre son monde et ses alliés.
Ce qui se passe maintenant dans cette lutte se passe aussi dans de nombreuses autres luttes, environnementales ou sociales.
A partir du 10 février, rencontrons-nous et discutons-en, sur la Zad et ailleurs
Invitation à se rencontrer, le 10 février :
11h : à La masacrée (FNxD281) pour manger des crêpes, discuter, aider au chantier de reconstruction, faire une table de presse et differ auprès des gen.te.s qui arrivent pour la kermesse de la victoire
Après-midi : une discussion surprise pour qu’on réfléchisse ensemble de comment faire face aux prises de pouvoir dans des luttes : ici, au Val de Susa, à Bure ou ailleurs.
Je me suis permis de mettre en colone centrale cet appel pour le mettre en valeur dans le flot des publications.
Pire je me suis permi de rajouter NDDL dans le titre pour que ce soit compréhensible immédiatement. Et de l’ajouter au groupe zad nddl https://nantes.indymedia.org/groups/zad-nddl pour qu’il soit lié aux autres articles sur le sujet.
Par contre je me suis retenu-e de mettre une image même si je trouve que c’est dommage sans. Si les auteurices passent par là, n’hésitez pas à en suggérer une en mettant un lien pour la télécharger !
FNx281… Ok pour D281 mais FN, c’est quoi ça ?
FN = route des Fosses Noires
donc le rdv est au croisement avec la D281
Salut
je suis sidéré de lire ce genre de texte sur indymedia qui peu à peu et particulierement dans ces moments de tension sert la soupe a toutes les amertumes et sectarismes politiques que le ghetto militant peut malheureusement hébergé.
En voyant tout cela, je pense de plus en plus que la ligne anarchiste individualiste sert au mieux d’idiot utile pour le gouvernement, au pire est directement utilisé par celui-ci pour alimenter ces conflits.
J’avais rarement vu l’autorité anti-autoritaire être aussi caricaturale que pour cette question de la D281. On le voit bien dans le sous-titre puisque tout le monde (paysans, citoyens, autres occupants) à part les anarchistes semblent être devenu des traitres.. C’est probablement significatif du rapport à l’altérité, à la différence qui anime les auteurs de ce “texte”.
Avec une pensée aussi auto-centrée, il est facil de juger ce que font les autres, par contre, j’ai jamais vu qu’on ai gagné quoi que ce soit.
La vrai question qui va se poser à présent dans nos mouvements c’est comment faire pour reduire le pouvoir de nuisance de cette tendance? comment sortir de ces dynamiques stériles d’affirmation identitaire et construire un mouvement qui pense de manière critique son organisation sans paralyser sa puissance?
Nous on continue a travailler pour le construire! Et toi?
Et moi j’ai remplacé l’intro qui n’était pas dans le texte original par l’appel en fin du texte. Ca paraissait trahir l’intention originale et risquait d’attirer les trolls.
Moi, ce qui me sidère, c’est la tendance à vouloir que tout le monde garde le silence. Si des textes contraires au discours officiel qui arrivent du groupe presse ou soit disant de “l’ensemble du mouvement” arrivent ici, c’est peut-être que ces expressions ne sont que rarement possible ailleurs.
(je recomm’, le commentaire, petit ange, est parti trop vite!)
Le jour où les mêmes qui viennent chouiner ici, voire menacer, pace que d’autres se permettent de penser autrement et de l’exprimer (tu te crois où sérieux? tu veux des prisons politiques?) passeront autant d’énergie à contrer la communication désastreuse de l’ACIPA qui alimente les fantasmes de la légalité partout et du “on est chez nous” de manière de plus en plus décomplexée, peut-être que d’autres se sentiront moins mal et moins insécures pour continuer le combat ensemble ?
Franchement mais c’est la HONTE là, j’ai écouté l’émission proposée plus haut, je sais pas quoi, réveillez-vous les “zadistes” ! C’est du côté de la ZAD qu’il faut chercher l’unité, pas du côté de l’Etat.
A moins que vos cabannes soient plus importantes que la lutte ? Vous en avez parfaitement le droit, c’est même tout à fait légitime, protéger son toi, sa famille, mais dans ce cas parler de ça, d’où vous causez, n’intimez pas aux autre de porter ce qu’iels ne sont pas, ou alors, comme le disait feu-finkie : “TAISEZ-VOUS!”
(Avertissement, attaques de fautes d’orthographes, soyez prudent)
@hvt
j’aime bien se petit rhétorique lundi.am-esque, assez intello-coco subtilement arrogant et méprisant avec une petite odeur du caca rouge-brun appeliste … au final purement du libéralisme fascisante … d’un individu, visiblement prêt a manger la soupe avec n’importe qui pour avoir l’air “puisant” dans le jeux des pouvoirs ou la seule raison d’exister c’est d’accumuler des victoires symbolique et des orgasmes masturber.
“J’avais rarement vu l’autorité anti-autoritaire être aussi caricaturale que pour cette question de la D281.”
Tu parle de ces gens citoyenne, paysans, et autres occupants prêts a protéger les machines pour satisfaire la volonté de l’état? ou celles et ceux qui viennent mépriser, insulter et agresser les gens qui n’ont pas trop l’intention a danser au coup de fouette de la préfète ou des autoritaires de ton mouvement qui s’infiltre dans nos mouvements, qu’on ressent assez fort comme écrasante et néo-libéral et fascisante?
Vous, vous voulez amener “le mouvement” a Droite , nous on veut continuer avec les mouvements, de ceux qui luttent réellement, dans la direction qu’on a choisi ya assez longtemps sans trop avoir de faire a des compromis avec l’ennemi et leur collabos. se qui nous oblige donc de s’identifier différemment de votre mouvement statique qui se prétend puisant… sert elle est puisant… puisant a répéter les schémas de tous les mouvements communiste qui au finale se sont fait : ou récupérer, ou exterminer ou qui se sont au final allier au ennemis primaire, l’état et le capitalisme
ça fait longtemps que j’ai plus vue cette belle phrase, mais je la ressort du chapeau pour avoir l’air d’un idiot utile
PREND LA ZAD DANS VOS GUEULES !
PS: ils demande des renfort sur le plateau de saclay, je pense que les thématiques carnavalesque et folklorique des appeliste y retrouverons bien leur place dans le cadre des “anti-europacity”. T’imagine les attraction touristique et manifs déambulateur que vous y pourriez construire et organiser pour troller vos adversaires politicienne, qui sont encore moins loin que d’ici.
y en a des qui ferait mieux de réfléchir avant de raconter des conneries, hvt, par exemple…
La zad, c’est comme la nation, ça n’existe pas, c’est théorique. c’est une multitude d’invidivus qui s’organisent plus ou moins ensemble suivant leurs envies et désirs. signer un texte de “l’ensemble du mouvement” c’est ou un texte sans substance, ou un mensonge grossier… du coup je trouve ça plutôt pas mal que des textes émanent de gens qu’on a pas beaucoup entendu ces dernières années… ces même gens que les vieux pécores défendaient sur france 3 en 2012 à coup de “chacun ses moyens de lutter, on a besoin de tous”… ces mêmes gens à qui ils disent maintenant “ta gueule, c’est moi qui décide, retourne chez ta mère”…
alors tu peux toujours déblatérer ta connerie hvt, mais la vérité c’est que, dans cet exemple banal de “la trahison dans le domaine de la lutte”, t’es du côté des ordures.
“La vrai question qui va se poser à présent dans nos mouvements c’est comment faire pour reduire le pouvoir de nuisance de cette tendance?” cette phrase, à elle seule, peut se retrouver sans problème dans des commentaires du figaro ou dans la bouche d’un ministre à deux balles ou d’un prof d’ecole de commerce. laisse moi paraphraser : “la vrai question dans nos mouvements, c’est comment on trouve de la chair à canon dont on peu se débarasser quand ils deviennent encombrant ?” les communistes se sont posé la même question en 36, les gaullistes en 44, le FLN algerien en 61, etc…
là en vrai y a un fossé entre ceux qui considèrent, comme hvt, que l’important c’est le passé, La Lutte, que ce qu’on a construit vaut tous les sacrifices, et que les gens pas d’accord valent pas le coup d’être écouter, et ceux qui considèrent que cette lutte en est une parmi d’autres, qu’elle a forcément une fin même si c’est pas la notre, mais que ça craint de décréter cette fin par nous même au lieu de laisser l’Etat le faire.
c’est comme barricader un squat ou le légaliser. tu le barricade tu le perdra peut-etre plus vite, mais tu y décidera par toi même. tu le légalise, et tu t’empètre dans les normes anti-incendie, les licenses etc. je dis pas que ‘lun est pire que l’autre, je dis que c’est pas la même histoire, le même projet. toi t’as choisi ton camp, t’as décidé que ceux qui ne pensaient pas comme toi devaient la fermer, voire faudrait les aider à la fermer. ça pue.
Franchement les fantasmes sur les appelos, les cocos, les anars, les citoyennistes et compagnie ça devient ridicule, vois êtes là à vous cracher dessus pour de la merde alors qu’on a gagné et qu’on a moyen de garantir à toutes et à tous de garder leur modes de vie sur zone, fait vraiment avoir juste envie de crever pour tenir des positions pareils…
bin voyons, c’est vrai y’a qu’a déléguer et faire confiance, les gens qui vivent à coté de cette route vont clairement pouvoir “garder leur mode de vie”
En tout cas on voit que sur le mode de prise de décision c’est une grosse défaite.
On reste sur le thème d’un groupe restreint qui prend les décisions importantes et qui joue de la politique pour avancer ses stratégies.
S’il y avait véritablement la désir de prendre en compte le sentiment de chacun on en serait pas là c’est évident.
Donc vos AG relève plus de la démonstration de pouvoir que d’une véritable tentative de démocratie directe.
De là pas étonnant que vous retrouviez les mêmes révoltes et pas très étonnant non plus que vous utilisiez les mêmes méthodes que le pouvoir que vous prétendez combattre.
Hé oui, c’est ça quand on tombe amoureux de son petit pouvoir chérement acquis!
C’est en rapport avec:
https://nantes.indymedia.org/articles/40006
?
C’est quoi les appelistes ?
ce serait une catégorie de gens qui se lirait l’appel, l’insurrection qui vient et tout ça comme la bible. en vrai je pense pas que ce soit le cas, je pense que ce sont des gens qui se sont peut-etre trouvés autour de ces bouquins, mais je suis presque sur que leurs mode de fonctionnement collent pas bien là dedans.
en général j’ai l’impression on parle de gens qui ont piqué l’entrisme aux trotskistes, les complots à la petite semaine (ils appellent ça “strategie”) aux cagoulards, le productivisme aux coco, la propriété foncière aux classes moyennes et le fantasme de l’inssssssurrection aux gauchistes.
Avec un peu de recul, on entend plus cette intervention de la même manière… Ecoutez jusqu’à la fin, ça vient de ceux qui aujourd’hui font des pieds et des mains pour aller aux négociations avec l’état… Etre ingouvernables qu’ils disaient : https://nantes.indymedia.org/system/file_upload/2017/02/23/13662/lexempledelazad.mp3
Les appellistes sont celles et ceux qui ont répondu à l’appel à s’organiser du livre “Appel”.
Plus précisément, on appelle ainsi les membres d’un réseau de groupes affinitaires structuré à l’international (Le Parti Imaginaire) et leurs soutiens. Les appellistes prônent l’absence d’idéologie, l’organisation au fins d’augmenter leur puissance collective et refusent de visibiliser leur appartenance à leur réseau. Illes refusent les étiquettes et en particulier celle d’appeliste. Le terme appeliste est donc plutôt utilisé par leurs opposant.e.s. Les appelistes ont une loyauté très fortes vis à vis de leur parti, et une grande capacité d’organisation, ce qui leur permet d’infléchir la direction de mouvements de luttes.
Leur opposant.e.s les accusent d’être peu soucieu.ses.x des rapports d’oppressions (sexisme, racisme, classes sociales…) et d’être peu regardant sur les moyens qu’illes déploient pour arriver à leur fins.
Sous le pseudonyme “comité invisible”, illes ont écrit, “Appel” “L’insurection qui vient” “A nos amis” et “Maintenant” Ces oeuvres sont consultables sur le site Bloom0101.org. On peut aussi leur attribuer le site lundi matin https://lundi.am/.
… pour cette réponse. Ce texte est bien sympathique, mais quand on se soucie d’égalité, on évite les jargonneries (comme pour l’indication du lieu).
Au lendemain de la manifestation du 22 février 2014, François Verchère avait écrit une lettre ouverte au ministre de l’Intérieur, Manuel Valls (https://www.acipa-ndl.fr/actualites/lettres-ouvertes-tribunes/item/384-lettre-ouverte-de-francoise-verchere-a-manuel-valls).
Ce texte, qui avait pour but principal de dénoncer la communication gouvernementale autour des violences survenues lors de la manifestation et pour but secondaire de se dissocier des « casseurs », se terminait en ces termes : « Il faut arrêter un projet désormais dans l’impasse et régler le problème en prenant la seule décision raisonnable : respecter la loi sur l’eau, améliorer l’aéroport de Nantes-Atlantique et rendre sa sérénité à Notre Dame des Landes pour que la ZAD redevienne une campagne où vivre et travailler. Vous pourrez ainsi, Monsieur le Ministre, vous consacrer aux blacks blocs si vous le jugez indispensable. »
Ce délicat programme n’avait pas pu être réalisé par le gouvernement socialiste de l’époque, encombré par le pouvoir féodal de ses élus locaux. Le gouvernement actuel quant à lui se fait une joie de l’appliquer, semblant sacrifier un équipement (bien moins important pour l’État que l’EPR ou Cigeo) pour casser ces mêmes barons locaux et bientôt placer les siens à la place.
Dès lors, il est tout à fait cohérent que le CEDPA, l’Acipa et les autres composantes institutionnelles du mouvement accompagnent avec bienveillance cette politique. Les choses sont donc claires depuis toujours. Il est imbécile de croire que l’État aurait cédé à une résistance active, et tout autant de s’étonner que celles et ceux qui se sont toujours dissocié-e-s des « violent-e-s » iront aujourd’hui les soutenir.
T’es mignon quand tu écris que “c’est probablement significatif du rapport à l’altérité, à la différence qui anime les auteurs de ce texte”.
Tu parles de rapport à l’altérité d’une minorité hétérogène qui elle-même est stigmatisée et rejetée par un conglomérat de composantes qui parlent au nom de “l’ensemble du mouvement” sans trop se préoccuper, pour le coup, de l’altérité zadiste, que celle-ci prenne forme d’anarchistes insurrectionnels (ou individualistes, ou autres), de schalgs véners, de féministes radicales, d’eco-warriors, d’antispécistes, etc. qui parfois sont tout ça à la fois et qui parfois pas du tout.
Bref, c’est rigolo de constater qu’il y a de l’altérité de toutes parts, mais ça reste carrément gonflé de ta part d’utiliser ce terme pour parler de la bande à CMDO + ACIPA du point des “radis-co” de la ZAD.
L’altérité, c’est un terme connoté minoritaire, “qui dépasse”, du point de vue dominant.
Bref, t’es un peu à côté de la plaque. Mais ça se trouve c’est par pure volonté de trollage “stratégique”. Va savoir…
Ici une ancienne et brève passagère du no name. Je n’ai pas pu venir à la massacrée pour la rencontre. Les gens que je connaissais étaient tous à l’est de la route des chicanes et se sont tous déjà barrés il y a un an. Du coup j’espère des nouvelles publiques de cette rencontre en off, ou au moins un témoignage clair. Je suis les infos qui arrivent depuis squatt.net et Indymédia. Je ne me rends pas sur zone, d’ailleurs NDDL ne m’a jamais intéressée, c’est juste un marécage invivable en hiver qui ne vaut pas le coup d’être défendu. Mais le sort des gens qui se trouvent à l’est (à part la Noë Verte)me préoccupe. Envoyez des news.
J’espère que Chispa va bien si elle est encore là.