Lundi 4 décembre – attaque fasciste au château occupé
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : AntifascismeImmigration/sans-papierEs/frontieresLuttes étudiantes/lycéennesMouvement
Lieux : Nantes
Ils gazent immédiatement et en grande quantité les personnes présentes dans la salle située à l’entrée de l’édifice, et distribuent des coups de matraques télescopiques en hurlant des insultes. Ils profitent de l’état de sidération pour repartir avec une banderole. Deux occupantes témoignent :
« Ça s’est passé très vite et ils étaient tous cagoulés, ils nous ont toutes et tous gazés au visage dès qu’ils sont rentrés »
« Ils avaient tous une matraque télescopique, du moins tous ceux que j’ai eu le temps de distinguer en avaient une à la main. »
Plusieurs heures après l’agression, ces occupantes avaient toujours d’importantes douleurs dues au gaz. Une personne a été blessée à la main par un coup de matraque. La veille, dimanche soir, une bande de fascistes cagoulés, probablement la même, avait déjà été mise en fuite après avoir cassé une vitre sur le campus.
Quelques remarques :
– Les agresseurs fascistes sont des auxiliaires de police. Matraques, gaz, coups, intimidation : l’attaque ressemble en tous points à une opération de répression organisée alors que les risques d’expulsion sont de plus en plus importants.
– L’extrême droite nantaise est protégée par la justice. Ces derniers mois, depuis l’arrestation d’une bande suite à de très nombreuses agressions racistes commises à Angers et Nantes, nous n’entendions plus parler des groupuscules fascistes à Nantes. Récemment, la justice nantaise a relaxé, ou condamné à des peines infimes, les auteurs de ces agressions racistes caractérisées. Ce sentiment d’impunité ne peut que favoriser le passage à l’acte du lundi 4 décembre. Les fachos agressent, la justice les protège.
– Cette bande de racistes essaie de faire monter la pression à l’université au moment où les autorités cherchent à faire expulser les lieux. Pour mieux justifier une intervention policière ? Comme dans les années 1930, l’extrême droite choisit la stratégie de la tension.
– Il y a un urgent besoin de renfort de nuit sur les lieux occupés. Venez passer la soirée et/ou la nuit à l’université. Invitez vos ami-e-s.
[Photo d’illustration : Marin Driguez]
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