Voici un extrait du texte https://rebellyon.info/Concernant-les-recentes-tentatives-d écrit sur le site d’info alternative Rebellyon.info en 2012. Ce texte est un retour critique de camarades, suite au recrutement d’un indic dans le milieu lyonnais, ou les auteur.e.s se demandent comment les choses auraient pu être mieux faites pour éviter ça. Pour saisir le contexte dans lequel on lieu ces infiltrations policières on peut lire aussi ce texte https://rebellyon.info/22-v-la-la-SDAT ou l’on apprend que cette vague de répression fait suite, entre autre, à la mort d’une militante suite à l’essai d’une bombe artisanale à Chambéry.

Il semble intéressant de ressortir ces textes dans un contexte Grenoblois où le préfet a annoncé qu’il n’y aurait « aucune complaisance avec le milieu anarchiste et libertaire » et où différents médias nationaux commencent à cartographier une « mouvance anarcho-autonome Rhônalpine ». De plus, même si dans certaines interviews du procureur Jean-Yves Coquillat, on apprend que le milieu libertaire est « difficile à infiltrer » (cf. Daubé du du 29/10/2017), cet article de france inter nous apprend, par contre, que l’enquête des services de renseignements se penchant sur la série de sabotage sort désormais du cadre Grenoblois. On pourra dénombrer trois services nationaux sur l’affaire : direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, direction générale de la police nationale et bureau de lutte antiterorriste de la direction générale de la gendarmerie nationale. Voilà pourquoi une analogie peut être faite avec la situation lyonnaise d’il y a 7 ans.

A titre préventif, pour protéger nos réseaux et pour trouver des solutions collectives, je vous invite à lire les textes cités plus haut, en débattre et les divulguer. Pourtant, je ne voudrais pas que cela déclenche chez certain.e.s d’entre nous des accès de paranoïa démesurée les poussant à voir des flics partout autour d’elleux, ce qui serait absurde et aurait l’effet inverse. Les scénarios d’infiltration hollywoodiens occupent tant nos cerveaux qu’on a tendance à oublier les formes très bénignes qui peuvent faire de nous des informateur/trice : parler en garde à vue, véhiculer des ragots et des rumeurs au téléphone, dans des soirées du milieu, dans certains dossiers universitaires et, phénomène nouveau et inquiétant, sur les réseaux sociaux.

Et bien sûr, comme dit plus haut « toute cette machine à produire des identités et des étiquettes bien pratiques quand il s’agit ensuite de les ranger en organigramme »

En espérant entamer là à une réflexion collective sur la protection de nos lieux et de nos vies.

Salutations