Hambourg été 2017 : j’y suis, j’y reste !
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Anti-répressionContre-sommetsRépression
Lieux : BillwerderHambourg
Voilà près d’un mois et demi que j’ai été incarcéré, pendant le douzième sommet du G20, à Hambourg, dans une ville qui a été assiégée et prise en otage par les forces de l’ordre mais qui a aussi vu naître pour l’occasion une contestation locale et populaire assez importante.
Des dizaines de milliers de personnes, si ce n’est plus, affluant de toute l’Europe, voire de plus loin, se sont rencontrées, organisées et ont convergé, discuté, défilé ensemble pendant plusieurs jours dans un grand élan de solidarité tout en ayant conscience de pouvoir subir à tout moment la violence et la répression de la police. Un immense tribunal de police en algeco avait même été construit pour l’occasion, afin de sanctionner dans les plus brefs délais toute contestation contre ce sommet international.
Mon interpellation, comme celle de beaucoup de compagnon(ne)s, ne reposant uniquement sur la seule base de la sacro-sainte parole policière, celle d’une brigade habilitée à s’infiltrer, observer et prendre en filature « ses proies » (quarante-cinq minutes dans mon cas, pour un supposé jet de projectile…), jusqu’à ce qu’une fois isolées, il y ait la possibilité de les interpeller en leur envoyant des collègues qui interviennent rapidement, violemment, ne nous laissant aucun échappatoire.
Me voilà donc enfermé dans ces lieux primordiaux au bon fonctionnement d’un ordre social global, ces lieux servant d’outil de contrôle et de gestion de la misère, essentiels au maintien de leur « paix sociale ». La prison agissant comme une épée de Damoclès au dessus de chaque individu afin qu’il soit pétrifié à l’idée de déroger aux codes et diktat d’un ordre établi : « métro, boulot, conso, dodo », auquel aucun dominé ne devrait échapper pour ainsi s’aliéner au travail et à la vie qui va avec, être à l’heure, sans jamais broncher, et pas seulement au second tour des présidentielles, où on a exigé de nous d’être « En Marche » ou de crever, mais de préférence lentement et silencieusement.
Le droit n’ayant aucune vocation à assurer l’intérêt général, ni d’être neutre, il est l’expression d’une domination toujours plus accrue et instituée par les plus puissants afin de leur garantir propriété et sécurité et ainsi tétaniser, sanctionner, marginaliser toute personne ne voyant pas les choses ainsi ou ne s’y pliant pas.
Au-delà des cas des militant(e)s enfermé(e)s, assez soutenu(e)s et mis en avant dans ces cas-là, perdurent aussi mais surtout ceux d’hommes et de femmes livrés à la brutalité et à la cruauté de l’enfermement carcéral. Par ici le travail est gratifié un euro de l’heure, dont la moitié de cet euro n’etant touchable qu’une fois libéré. Dans mon aile, des détenus en détention provisoire ou pour de courtes peines (de six mois à quatre ans) ne le sont principalement que pour une seule raison : leur condition et origine sociale. A part le personnel, très peu sont du pays hôte, tous sont étrangers, réfugiés et/ou précaires, pauvres, fragilisés par la vie. Leur crime : ne pas s’être soumis à « leurs » règles du jeu pour la majorité en se livrant à la vente de stups’ ou en commettant vols, escroqueries, seuls ou en bandes organisées à diverses échelles.
L’enfermement est un pilier primordial de ce système mais on ne peut le critiquer sans s’attaquer à la société qui le produit. La prison, ne fonctionnant pas en autarcie, est le parfait maillon d’une société basée sur l’exploitation, la domination et la séparation sous ses formes variées.
« Le travail et la prison sont deux piliers essentiels au contrôle social, le travail étant la meilleure des polices et la réinsertion un chantage permanent. »
Pensées pour les camarades italiens faisant face à une énième vague de répression, en particulier ceux inculpés dans l’enquête sur « l’engin explosif » déposé devant une librairie liée à Casapound. L’extrême droite se doit de faire face à une riposte organisée, populaire et offensive. Elle qui est si utile et complémentaire à ces États qui se nourrissent de ses aspirations et délires sécuritaires et de sa stigmatisation incessante de « l’étranger ».
Pensées également aux camarades qui affronteront en septembre prochain le procès de la voiture de flics brûlée le dix-huit mai de l’année dernière, à Paris, pendant le mouvement « loi travail ». Beaucoup de personnes sont passées par la prison et deux sont encore incarcérées. Force à eux !
Remerciements aux militants locaux organisant des rassemblements parfois devant notre prison, initiative appréciée par ici et cassant la routine et l’état de léthargie ambiant auquel on nous formate. Remerciements à tous ceux/celles qui nous soutiennent de près ou de loin ici et ailleurs.
Aux Bro’, 161, MFC, OVBT, jeunes sauvages, ceux qui BLF et autres ami(e)s…
Camarades, force !
Libérons les prisonnier(e)s du G20 et tou(te)s les autres ! On n’est pas tout seul !
Un enfermé parmi d’autres
Prison de Billwerder,
Hambourg
14.08.2017
HAMBURG SUMMER 2017: I AM THERE, I STAY THERE!
It’s been almost a month and a half since I was imprisoned during the twelfth G20 summit in Hamburg, in a city that was besieged and taken in hostage by the security forces, but which also saw an important local and popular protest.
Tens of thousands, if not more, flocking from all over Europe, and even beyond, converged, met, organised, debated and demonstrated together for several days in a great surge of solidarity. At all times aware of the possibility of suffering the violence and the repression of the police. A huge prefab police court had been built for the occasion, to punish any dissent against this international summit as quickly as possible.
My arrest, like that of many comrades, is based only on the sacred word of the police, of a brigade sent to infiltrate, observe and follow their “prey” (during forty-five minutes in my case, for a supposed throwing of a projectile…). Once isolated, they sent colleagues to arrest them, intervening quickly and violently, and leaving no loop-holes.
So, here I am, locked up in these places primordial to the proper functioning of a global social order, these places that serve as a tool for the control and management of poverty, essential to the maintenance of their “social peace”. Prison acts like a sword of Damocles hanging above each and every individual so that they are petrified by the idea of ??deviating from the codes and dictates of an established order: “working, consuming, sleeping”, from which no dominated individual may escape, so they alienate themselves through work and the life that goes with it, to be on time, without ever flinching, and not only during the second round of the presidential elections, where we have been required to be “En Marche” [“in operation”, Macron’s slogan and name of the party in power right now] or to die, preferably slowly and silently.
Since the law has no vocation to guarantee the general interest, nor to be neutral, it is the expression of an increasingly institutional domination by the most powerful in order to guarantee their property and security and thus paralyse, sanction and marginalize anyone who does not see things the same way or who will not submit.
Beyond the cases of the well-known and supported activists who are locked up, there are also, and above all, those men and women who are exposed to the brutality and the cruelty of imprisonment. Here the work is paid one euro per hour, of which half is accessible only on release from jail. In my wing, detainees in pre-trial detention or for short sentences (six months to four years) are mainly detained only for one reason: their social condition and origin. Apart from the staff, very few are from the host country, all are foreigners, refugees and/or precarious, poor, weakened by life. Their crime: they did not submit to the rules of the game, for the majority by engaging in drugdealing or by committing thefts, scams, alone or in organised gangs at various scales.
Imprisonment is a fundamental pillar of this system but one can not criticise it without attacking the society that produces it. The prison, not operating in self-sufficiency, is the perfect link in a society based on exploitation, domination and separation in its varied forms.
“Work and prison are two essential pillars for social control, work being the better police and rehabilitation a permanent blackmail.”
My thoughts go to the Italian comrades facing an umpteenth wave of repression, especially those charged in the investigation into the “explosive device” left in front of a bookstore linked to Casapound. The extreme right must face an organised, popular and offensive counterattack. It is so useful and complementary to those states that feed on its security aspirations and delusions and its incessant stigmatization of “foreigners.”
Thoughts also for the comrades who will face trial next September for the police car burned on the eighteenth of May last year, in Paris, during the movement “loi travail” (labour law) movement. Many people have gone through prison and two are still incarcerated. Strength to them!
Acknowledgments to the local activists organising rallies in front of our prison, an initiative appreciated here as it breaks the routine and the state of ambient lethargy in which we are alienated. Acknowledgments to all those who support us here and everywhere.
To the Bro’, 161, MFC, OVBT, wild youngsters, those who BLF and other friends …
Comrades, strength!
Let’s free the G20 prisoners and all the others! We’re not alone!
One imprisoned among others
Billwerder Prison,
Hamburg
14 August 2017
AMBURGO ESTATE 2017: CI SONO, CI RESTO!
Lettera di un detenuto del G20 del giorno 14.08.2017,
dal carcere di Billwerder ad Amburgo.
È passato quasi un mese e mezzo da quando sono stato arrestato durante il dodicesimo vertice del G20, ad Amburgo, in una città assediata e presa in ostaggio dalle forze dell’ordine, ma che ha anche visto nascere per l’occasione una contestazione locale e popolare molto importante.
Decine di migliaia di persone, se non di più, affluendo da tutta l’Europa, se non da più lontano, si sono incontrate, organizzate e si sono trovate insieme a discutere, sfilare per più giorni in un grande slancio di solidarietà e coscienti di poter subire in ogni momento la violenza e la repressione della polizia. Per l’occasione è stato costruito, addirittura, un immenso tribunale di polizia, in un prefabbricato, allo scopo di sanzionare nel più breve tempo possibile ogni tipo di contestazione contro questo vertice internazionale.
Il mio arresto, come quello di molti/e compagni/e, si basa solo sulla sacrosanta parola della polizia, quella di una brigata addestrata per infiltrarsi, osservare e pedinare “le sue prede”(quarantacinque minuti nel mio caso, per un presupposto lancio di oggetti..), finché una volta isolate, trovano la possibilità di arrestarle mandando colleghi che intervengono velocemente, violentemente, senza lasciare nessuna scappatoia.
Eccomi quindi rinchiuso in questo luogo primordiale per il buon funzionamento di un ordine sociale globale, utilizzato come strumento di controllo e di gestione della miseria, essenziale per il mantenimento della loro “pace sociale”. Il carcere agisce come spada di Damocle al di sopra di ogni individuo cosicché sia pietrificato davanti all’idea di trasgredire le regole e al diktat di un ordine stabilito “metro,lavoro,consuma,dormi”, al quale nessun dominato dovrebbe sfuggire per così essere alienato dalla propria vita, sempre in orario, senza mai battere ciglio. Così anche durante il secondo turno delle presidenziali, nel corso delle quali si aspettavano da noi che stessimo “En Marche”1 oppure che morissimo, preferibilmente in maniera lenta e silenziosa.
Il diritto non avendo vocazione ad assicurare il bene generale e nemmeno a essere neutro è l’espressione di una dominazione sempre più aggressiva, istituita dai potenti per garantire loro proprietà e sicurezza e quindi paralizzare, sanzionare, emarginare chi non vede le cose allo stesso modo o chi non si piega.
Al di là dei casi di militanti/e detenuti/e, in genere abbastanza sostenuti/e e messi/e in primo piano in queste situazioni, perdurano anche e sopratutto i casi di uomini e donne abbandonati/e alla brutalità e alla crudeltà della reclusione carceraria.
Qui il lavoro è retribuito un euro all’ora, di cui la metà è percepibile solo una volta liberati/e. Nella mia sezione i detenuti in detenzione provvisoria o per pene brevi (dai sei mesi ai quattro anni)sono principalmente rinchiusi per un motivo solo: la loro condizione e origine sociale.
A parte il personale, pochissimi provengono dal paese ospite, tutti sono stranieri, rifugiati e/o precari, poveri, indeboliti dalla vita. Il loro crimine: non sottomettersi alle “loro” regole del gioco, nella maggioranza dei casi rivolgendosi alla vendita di stupefacenti o commettendo scippi, truffe,in solitaria o in gruppi organizzati a diversi livelli.
La reclusione è un pilastro primordiale di questo sistema e non si può criticarla senza attaccare la società che la produce. Il carcere, non funzionando in autarchia, è il tassello perfetto di una società basata sullo sfruttamento, la dominazione e la divisione sotto svariate forme.
“Il lavoro e la prigione sono due pilastri essenziali del controllo sociale, il lavoro essendo la migliore delle polizie e il reinserimento, un ricatto permanente.”
Un pensiero per i compagni/e italiani/e colpiti/e da un’ennesima ondata repressiva, in particolare agli imputati nell’indagine sull'”ordigno esplosivo” innescato davanti a una libreria legata a Casapound. L’estrema destra così utile e complementare agli Stati che si nutrono delle sue aspirazioni, dei suoi deliri securitari e dell’incessante stigma dello “straniero” deve essere affrontata con una risposta organizzata, popolare e offensiva.
Un pensiero anche ai compagni che a settembre affronteranno il processo relativo all’episodio avvenuto il diciotto maggio dello scorso anno in cui una macchina degli sbirri è stata bruciata, a Parigi, durante il movimento sociale contro la “loi travail”. Molte persone sono passate dal carcere e tuttora due sono ancora dentro. Forza a loro!
Ringraziamenti ai compagni di qui che a volte organizzano presidi davanti al nostro carcere, iniziative molto apprezzate, che spezzano la routine e lo stato di letargia al quale siamo costretti. Ringraziamenti anche a tutti/e quelli/e che, da vicino o da lontano, ci sostengono.
Per i Bro’, 161, MFC, OVBT, jeunes sauvages, quelli che BLF e altri/e amic(he)i…
Compagni, forza !
Liberiamo i/le detenuti/e del G20 e tutti/e gli/le altri/e!
Non siamo soli!
Un detenuto tra tanti altri,
Carcere di Billwerder, Amburgo.
14.08.2017
https://depassement.tumblr.com/tagged/g20
Traduction en anglais reprise sur le site Act for Freedom Now:
http://actforfree.nostate.net/?p=28074
Übersetzung auf Contra Info: Übersetzungsnetzwerk für Gegeninformation
Hamburg: Brief eines G20-Gefangenen aus dem Gefängnis Billwerder
Hamburg, Sommer 2017: Hier bin ich, hier bleib ich.
Quelle: Indymedia Nantes
Es sind fast anderthalb Monate vergangen, seitdem ich während des zwölften G20 Treffens in Hamburg festgenommen wurde. In einer Stadt, die von den Sicherheitskräften belagert und als Geisel genommen wurde, die aber auch zu dieser Gelegenheit einen bedeutenden Protest vor Ort hervorgebracht hat.
Zehntausende, wenn nicht mehr, aus ganz Europa und sogar darüber hinaus, sind gekommen, haben sich in einer großen Welle der Solidarität getroffen, aneinander angenähert, organisiert, debattiert und für mehrere Tage zusammen demonstriert. Sie waren sich zu jeder Zeit der Möglichkeit bewusst, Gewalt und Repression der Polizei ausgesetzt zu sein. Von Algeco wurde zu diesem Anlass sogar ein riesiges Polizeigericht (*aus Containern, samt Gefangenensammelstelle) errichtet, um jeden Protest gegen diesen Gipfel so schnell, wie möglich bestrafen zu können.
Meine Verhaftung basiert, so wie die von vielen anderen Gefährt*innen ebenfalls, alleine auf das unantastbare Wort der Polizei. Von einer Einheit, die die Aufgabe hat, zu infiltrieren, observieren und ihrer „Beute“ zu folgen (über 45 Minuten in meinem Fall, aufgrund eines vermuteten Wurfgeschosses). Wenn sie einen erst einmal isoliert haben, gibt es die Möglichkeit zur Verhaftung, indem sie Kolleg*innen schicken, die schnell und gewalttätig eingreifen und keine Möglichkeit zum Entkommen lassen.
So, hier bin ich, eingeschlossen an diesem für das reibungslose Funktionieren einer globalen Gesellschaftsordnung wichtigen Ort. Diese Orte dienen als Werkzeug für die Kontrolle und Steuerung von Armut und sind notwendig für die Aufrechterhaltung ihres „Sozialen Friedens“. Die Gefängnisse entfalten die Wirkung eines Damokles-Schwertes, das über jedem Einzelnen hängt, so dass alle davor “in Erstarrung” Abstand halten, von den Codes und dem Diktat einer etablierten Ordnung „zu arbeiten, konsumieren, schlafen“ abzuweichen, denen kein beherrschtes Individuum entkommen kann. Dadurch entfremden sie sich selbst bei der Arbeit und vom mit ihr einhergehenden Leben. „Pünktlich zu sein, ohne jemals aufzumucken“ und das nicht nur während der zweiten Runde der Präsidentschaftswahlen, wo von uns gefordert wurde, „in Bewegung“, “en march“ zu sein. (Die Parole von Macrons und der Name der Partei an der Macht) oder zu krepieren, aber vorzugsweise lautlos und langsam.
Da die Gesetzgebung weder allgemeinem Interesse dient, noch bestimmt ist neutral zu sein, ist sie stattdessen der Ausdruck einer von den Mächtigen zunehmend eingesetzten Herrschaft. Sie wird eingesetzt, um ihr Eigentum und ihre Sicherheit zu gewährleisten und dadurch alle, die die Dinge anders sehen oder die sich dem nicht unterwerfen wollen, zu lähmen, sanktionieren und marginalisieren.
Jenseits der Fälle von bekannten und unterstützten Aktivist*innen, die eingesperrt sind, gibt es auch und vor allem, diejenigen Männer und Frauen, die der Brutalität und Unmenschlichkeit der Gefangenschaft vollkommen ausgesetzt sind. Hier beträgt der Stundenlohn für die Arbeit einen Euro, wovon die Hälfte erst bei Entlassung ausgezahlt wird. In meinem Flügel werden Gefangene in Untersuchungshaft oder zu kurzen Strafen (zwischen sechs Monaten bis zu vier Jahren) Verurteilte, hauptsächlich nur aufgrund ihrer sozialen Bedingungen und Herkunft festgehalten. Außer der Bediensteten, sind wenige aus dem “Aufnahmeland”. Alle anderen sind Ausländer, Flüchtlinge und / oder prekär, arm, durch das Leben geschwächt. Ihr Verbrechen: Sie haben sich mehrheitlich nicht den Spielregeln unterworfen, indem sie sich alleine oder in der Gruppe organisiert, am Drogenhandel beteiligt, Diebstähle oder Betrügereien begangen haben.
Haft ist eine primäre Säule dieses Systems. Sie kann aber nicht kritisiert werden, ohne die Gesellschaft, die sie produziert, anzugreifen. Das Gefängnis funktioniert nicht in Autarkie, es ist das perfekte Kettenglied zu einer auf verschiedenen Formen von Ausbeutung, Herrschaft und Trennung basierenden Gesellschaft.
Arbeit und Gefängnisse sind zwei primäre Eckpfeiler für soziale Kontrolle. Die Arbeit ist die bessere Polizei und die Wiedereingliederung eine ständige Erpressung.
Meine Gedanken sind bei den italienischen Gefährt*innen, die einer weiteren Repressionswelle ausgesetzt sind. Insbesondere, die beschuldigt werden, vor einer Buchhandlung von Casapound einen „Sprengsatz“ hinterlassen zu haben. Der extremen Rechte ist mit organisiertem, öffentlichen und offensiven Gegenangriff zu begegnen. Sie ist den Staaten nützlich und komplementär und nährt sich von ihren Bestrebungen und ihrem Wahn nach Sicherheit sowei einwe fortwährend geschürten Stigmatisierung von Ausländer*innen. .
Die Gedanken sind auch bei den Gefährt*innen, die für das Anzünden des Polizeiautos am 18. Mai letzten Jahres in Paris, während der Bewegung (*gegen das Arbeitsgesetz)“Loi Travail” im September vor Gericht stehen. Viele Leute waren im Gefängnis und zwei sind immer noch eingesperrt. Ihnen viel Kraft.
Dank den lokalen Aktivist*innen, die Kundgebungen vor unserem Gefängnis organisieren. Eine Initiative, die hier sehr wertgeschätzt wird, weil sie die Routine und den Zustand der Lethargie durchbricht, der uns aufgezwungen wird. Dank an alle, die uns hier und überall unterstützen.
An Bro’, 161, MFC, OVBT, Jeunes Sauvages, denen von BLF und ander Freund*innen
Gefährt*innen, Kraft !
Befreien wir die G20 Gefangenen und alle anderen. Wir sind nicht allein.
Ein Eingesperrter unter anderen.
Gefängnis Billwerder,
Hamburg
14.08.2017
Prisão de Billwerder, Hamburgo: Carta de um prisioneiro do G20
Hamburgo Verão 2017: Estou lá, retido lá!
Há quase um mês e meio que fui preso durante a décima segunda cúpula do G20 em Hamburgo, em uma cidade sitiada e feita refém pelas forças de segurança mas que também presenciou importantes protestos locais e populares.
Dezenas de milhares de pessoas, se não mais, convergindo de toda a Europa, talvez mesmo para além deste continente, encontraram-se, organizaram-se, debateram e desfilaram juntas durante vários dias numa grande onda de solidariedade – sempre conscientes da possibilidade de sofrer a violência e repressão policiais. Um grande tribunal de polícia foi fabricado especialmente para a ocasião, em construções modulares pré-fabricadas, de modo a punir qualquer protesto contra a Cimeiro do G20 o mais rápido possível.
A minha detenção, tal como a de muitxs compas, é baseada apenas na palavra sagrada da polícia, de uma brigada enviada para infiltrar, observar e seguir a sua “presa” (durante quarenta e cinco minutos no meu caso, por supostamente ter arremessado um projétil…). Uma vez isolado, policiais infiltrados enviavam alguns colegas de profissão para nos deter, o mais rápido e violentamente possível, sem qualquer possibilidade de escapar.
Então, cá estou, trancafiado em um desses lugares primordiais ao bom funcionamento da ordem social global, lugares que servem como uma ferramenta para o controle e gestão da pobreza, essencial para a manutenção da sua “paz social”. A prisão atua como uma espada de Damocles suspensa sobre cada individuo para que fique petrificado só de pensar em desviar-se dos códigos e regras da ordem estabelecida: “metro, trabalho, consumir, dormir”, às quais nenhuma individualidade dominada deve escapar – alienam-se através do trabalho e da vida rotineira – estar sempre a horas, nunca vacilar e isto não apenas durante o segunda volta das eleições presidenciais, onde fomos obrigados a estar “Em Marcha” [“En Marche”, slogan de Macron e do partido que tomou posse em França] ou a fenecer, de preferência devagar e em silêncio.
A lei não tem qualquer vocação para garantir o interesse geral, nem para ser neutra, sendo apenas a expressão de uma crescente dominação institucional por parte dos mais poderosos para garantir a sua propriedade e segurança e, dessa forma, paralisar, punir e marginalizar qualquer pessoa que não concorde ou que não se submeta a isso.
Além dos casos de activistas conhecidos e apoiados que estão presos, há também, e sobretudo, homens e mulheres que estão expostos à brutalidade e crueldade do encarceramento. Aqui, o trabalho é pago a 1 euro por hora, do qual somente metade será concedido à saída da prisão. Na minha ala, as pessoas detidas por prisão preventiva [detenção pré-julgamento] ou por penas reduzidas (de seis meses a um ano de prisão) são encarceradas principalmente por um motivo: a sua condição social e origem. Além do pessoal da prisão agentes, muito poucos são “naturais da Alemanha”, todas as pessoas presas são estrangeiras, refugiadas e/ou precarizadas, pobres, gragilizadas pela vida. O seu crime: não se terem submetido às regras do jogo, estando a maioria envolvida no tráfico de drogas ou em roubos, golpes, sózinhas ou em gangues organizadas a várias escalas.
O encarceramento é o pilar fundamental desse sistema mas ninguém pode criticá-lo sem atacar a sociedade que o produz. A prisão, que não opera só por si, é o elo perfeito para uma sociedade baseada na exploração, dominação e várias formas de segregação.
“Trabalho e prisão são dois pilares essenciais para o controle social, sendo o trabalho a melhor forma de exercer o poder e a reabilitação uma permanente chantagem”
Os meus pensamentos voam até aos/às companheirxs italianxs, que estão a enfrentar mais uma onda de repressão, especialmente companheirxs acusadxs na investigação relativa ao “dispositivo explosivo” deixado em frente de uma livraria associada à Casapound [nicho de fascistas]. A extrema direita deve ser enfrentada através de um contra ataque ofensivo, popular e organizado. A extrema direita é extremamente útil e complementar aos estados que alimentam através dela as suas aspirações de segurança delirantes e a estigmatização incessante do “estrangeiro”.
Pensamentos que voam também até aos/às companheirxs que enfrentarão julgamento em Setembro, relativo ao processo do incêndio de uma viatura, no dia 18 de Maio do ano passado, em Paris, durante o movimento “Loi Travail” [lei do trabalho]. Muitas pessoas foram detidas e duas delas ainda estão presas. Força a elas!
Agradecimentos aos ativistas locais, organizando às vezes concentrações em frente à nossa prisão, uma iniciativa apreciada por aqui, pois quebra a rotina e o estado de letargia a que nos tentam formatar. Agradecimentos a todxs aquelxs que nos apoiam aqui e em todos os lugares.
Aos compas da ação antifascista, MFC, OVBT, jovens selvagens, BLF, e outrxs amigxs… Compas, força!
Liberdade para xs prisioneirxs do G20 e para todxs xs outrxs!
Um detido entre outrxs.
Prisão de Billwerder,
Hamburgo,
14 de agosto de 2017
https://pt-contrainfo.espiv.net/2017/09/07/prisao-de-billwerder-hamburgo-carta-de-um-prisioneiro-do-g20/