Sans nouvelles de la mairie, nous avons décidé de nous rendre à une réunion publique pour présenter le projet de démolition de l’îlot où se situe l’étincelle (gloups!). Était notamment présent Roch Brancour, adjoint à l’urbanisme. Nous l’avons donc interpellé afin d’en savoir plus sur notre avenir. Il nous a alors certifié que nous ne partirions pas le 30 avril, enfin d’après lui, il ne pouvait (voulait?) pas non plus s’engager d’avantage. Nous avons donc été dans l’obligation de provoquer une nouvelle rencontre avec les élus municipaux. Ce rendez-vous a été fixé pour le 29 avril, soit un jour avant la fin de notre bail… Vous comprendrez bien que nous n’étions pas des plus confiant-e-s quant à l’avenir. Nous avons été reçu-e-s par Roch Brancour, ainsi que par Jean-Marc Verchère, adjoint au bâtiment. Après avoir dissipé le malentendu sur la légalité de la présence de l’Étincelle entre ces murs (ceux et celles qui lisent la presse locale ont pu avoir un aperçu de ces débats dans le Courrier de l’Ouest du 28 avril), les élus nous ont donné leur parole que nous pourrons rester dans nos locaux jusqu’au 30 juin. On n’a pas crié victoire trop vite, parce qu’on est quand même ressorti de l’entretien sans document officiel. Et nous, on est du genre à croire qu’en politique, comme le disait un grand président de la Vè république : « Les promesses n’engagent que ceux qui les… écoutent ». Nous venons finalement de recevoir le 3 mai au matin un email de la mairie nous stipulant par écrit que nous pourrons donc rester jusqu’à la fin juin. C’est toujours ça de pris. Mais ce n’est pas suffisant…

Un sacré 1er mai

De longue date nous avions décidé de participer, en tant qu’Étincelle à la traditionnelle manifestation du 1er mai, journée internationale de lutte des travailleurs et des travailleuses (voir notre appel à manifester ici). Vous avez été nombreux·euses à répondre à notre appel. Au plus fort de la manifestation nous avons allègrement dépassé les 200 manifestant·e·s dans notre cortège. Et ça, ça fait plaisir. Au-delà de la symbolique du cortège funèbre visant à enterrer la vie du quartier Thiers-Boisnet, cette manif a été bien loin de ressembler à une marche funèbre… Quelle ambiance milediou ! Une chose est certaine, l’Étincelle et la détermination de celles et ceux qui la font vivre ou qui la soutiennent s’est fait sentir dans la manifestation angevine. On en profite au passage pour vous dire que si vous avez des photos, des vidéos, etc. du cortège, on est preneurs·euses (envoyez-nous ça par mail à etincelle[at]riseup.net).

Et maintenant ?

La mairie doit encore nous faire des propositions de relogement. On en dira pas plus pour le moment, tout simplement parce qu’on n’en sait pas plus. Ce qu’on sait, c’est que, comme nous l’écrivons depuis plusieurs mois, sans proposition sérieuse de relogement nous quitterons pas nos locaux qui sont nécessaires pour continuer à vivre toutes nos activités, dans leur diversité.

Et pour ça nous avons toujours autant besoin de votre soutien. Vous pouvez évidemment continuer à signer et à faire circuler autour de vous la pétition. Et si la situation ne se décante pas favorablement, soyez certain-e-s que nous reviendrons vers vous pour vous mobiliser et continuer à nous soutenir pour qu’un lieu tel que l’Étincelle puisse continuer à exister sur Angers.

Salutations étincelantes !