Bagelstein : n’allez pas chez eux, leurs idées sont à vomir !
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Category: Global
Themes: AntifascismeEconomieGenre/sexualitésRépression
Places: Besançon
BAGELSTEIN : N’ALLEZ PAS CHEZ EUX, LEURS IDÉES SONT À VOMIR !
Violeurs, conjoints violents, harceleurs, machos… enfin une marque qui s’adresse à vous ! Grâce à l’humour puant de Bagelstein, vous n’aurez plus honte de traiter les femmes comme de la merde.
Qu’est-ce qu’une femme pour Bagelstein ?
La propriété d’un homme ; une pute, une salope ou une emmerdeuse ; un distributeur automatique de sexe ; un animal stupide mais décoratif.
Qu’est-ce qu’un homme pour Bagelstein ?
Un animal régi par ses pulsions ; une bite ambulante ; un crétin puéril et violent ; l’heureux propriétaire d’une belle femme ou le malheureux propriétaire d’une femme moche.
Que sont les femmes et les hommes pour nous ?
Des humains à la personnalité complexe, aux centres d’intérêt variés, capables de se comprendre et de se respecter. Des personnes hétérosexuelles ou pas, en couple ou pas, qui ne sont pas définies par le nombre ou la « valeur » de leurs relations amoureuses ou sexuelles. Des personnes qui ont toutes le droit d’être considérées et traités dignement, et de ne pas subir les insultes rabaissantes de Bagelstein.
L’humour de Bagelstein n’est ni drôle, ni acceptable !
Sous couvert de « blagues », il véhicule des idées sexistes insultantes pour les femmes (… et les hommes) et il encourage les pires comportements : L’envers d’une blague de Bagelstein sur la disponibilité des femmes… c’est le harcèlement sexuel, dans la rue, au travail, à chaque instant de nos vies ! L’envers d’une blague de Bagelstein sur la versatilité des femmes « qui-ne-savent-pas-ce-qu’elles-veulent »… c’est le viol ! L’envers d’une blague de Bagelstein sur le déshonneur d’être trompé… c’est la surveillance maladive d’une femme par son conjoint, et parfois même le meurtre ! Nous affichons notre dégoût face à ce marketing sordide. Au vu ce qui se cache derrière l’humour pourri de cette enseigne…
BOYCOTTONS BAGELSTEIN !
Le 26 mai à Rennes, des personnes ont voulu marquer leur refus de cette idéologie misogyne en allant mener une action devant l’enseigne. Ayant clamé haut et fort leur refus de la pub sexiste et misogyne de la chaîne, ils ont été agressés par le gérant. Ils se sont défendus, ce qui a donné un prétexte à la police pour arrêter quatre personnes et prendre le parti du gérant. Celui-ci a eu 2 jours d’ITT (ce qui correspond à un bleu ; le lendemain, il travaillait comme d’habitude). Le camarade agressé, lui, n’a pas eu la visite d’un médecin pour constater ses blessures… La “justice”, selon la même logique, a ensuite condamné ces quatre personnes à de la prison ferme.
Il est évident qu’elles font les frais du contexte répressif lié à la lutte contre la “loi travail”. Cependant, les aspects de cette répression sont multiples :
* Combattre le sexisme, oui, mais combattre un marketing fondé sur le sexisme… c’est s’en prendre à l’économie, et c’est oublier que les grandes enseignes ont plus de droits que les individus, que l’oppression de l’argent et de l’économie va de pair avec l’oppression patriarcale.
* S’en prendre à une enseigne, installée dans un centre-ville aseptisé… c’est s’attaquer à tout un monde, celui des promoteurs immobiliers et de la gentrification.
* Mener une action politique, même un simple rassemblement, c’est être traité en ennemi public par un état parano qui nous terrorise, qui réprime (légalement ou pas) tout ce qui le dérange, en particulier celles et ceux qui s’en prennent aux possédants et au capital.
Nos camarades sont en prison. Pour un bobo ? Non : pour avoir osé protester contre le sexisme d’une enseigne qui a le pouvoir de son côté.
Nous proclamons notre solidarité avec les quatre antisexistes emprisonnés de Rennes et exigeons leur libération immédiate.
Nous dénonçons une « justice » qui défend les profits des puissants à n’importe quel prix.
Nous protestons contre la répression toujours plus violente, menée par un État qui n’accepte plus que des individus pensent par eux-mêmes et contestent l’ordre établi.
Des militant.e.s, féministes, libertaires, en lutte contre la répression, la gentrification, le capitalisme et tout ce qui nous empêche de vivre.
“OSEZ DÉNONCER UNE PUBLICITÉ DISCRIMINANTE ET VOUS IREZ EN PRISON !
Jeudi 26 mai, en fin d’après-midi, quatre personnes ont voulu aller constater d’elles-mêmes le contenu de l’humour oppressif affiché par Bagelstein, suite au communiqué publié la veille par le Comité FéminismeS de Rennes 2, qui dénonçait les propos de l’enseigne.
Alors qu’ils lisaient les inscriptions qui constituent la « décoration » des tables, ils ont été pris à partie d’abord par l’employée, puis par le gérant qui avait fait le lien entre ces personnes et le communiqué. Les propos et les gestes du gérant étaient très agressifs, nos camarades se sont faits insulter et menacer, il voulait clairement en découdre pour se venger de la mauvaise publicité qui avait été faite contre son restaurant sur internet. Celui-ci a profité du premier prétexte pour agresser physiquement l’un d’entre eux, et la BAC est arrivée immédiatement, prévenue par le personnel. Elle a interpellé nos quatre amis, sans prendre en compte la violence du gérant.
Après avoir passé la nuit en garde-à-vue, les interpellés sont passés en comparution immédiate, suivant ainsi les conseils de leurs avocates. Durant le procès, il leur a principalement été reproché leur engagement militant dans la lutte contre la Loi Travail, car l’événement, bien que n’ayant pas de lien direct, s’est déroulé un quart d’heure après la fin de la manifestation. À aucun moment le motif de leur présence sur les lieux n’a été présenté, à savoir la dénonciation d’une communication fondamentalement oppressive (sexiste, raciste, homophobe,etc.), car le juge a considéré que cela ne concernait pas l’affaire. Pourtant, c’est bien parce qu’ils étaient scandalisés par le fait que Bagelstein fonde son marketing sur l’affichage de citation discriminantes que ces étudiants sont venus voir la vitrine. En effet, l’affichage sur l’emballage des produits, des menus et des murs multiplie des propos inacceptables, sous couvert de second degrés, tels que : « L’amour c’est sportif, surtout lorsque l’un des deux n’est pas d’accord. », « Donne : pouffe en bon état. A peine utilisée. Peu de conversation. » ou encore « J’en ai marre de ces gays là. »
Pour s’être simplement manifesté contre cette communication, ces quatre personnes ont écopé de 1100€ de dédommagement et de un à trois mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, alors même qu’ils avaient des casiers judiciaires vierges. Depuis vendredi 27 mai, ils sont donc en prison pour « violence en réunion lors de manifestation », alors que ce sont eux qui se sont faits attaquer par le gérant et que la manifestation était finie. La peine est tout simplement démesurée ; or ce n’est pas la première fois au cours de ces dernières semaines que tombent des condamnations injustes fondées sur des dossiers vides. Cette peine s’inscrit entièrement dans un processus de criminalisation du mouvement social dans son ensemble.
Nous dénonçons cette condamnation infondée et exigeons la libération immédiate de nos camarades, ainsi que leur amnistie.
Nous appelons à un soutien massif pour les incarcérés et à des rassemblements pour dénoncer la communication oppressive de Bagelstein.
La pétition :
https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_president_de_la_republique_Nous_demandons_lamnistie_pour_nos_4_camarades/?wwyvZcb
La préfecture ainsi que la municipalité de Rennes ont également refusé que la marche des fiertés se déroule dans le centre ville de Rennes.
Le communiqué du CGLBT Rennes : https://www.facebook.com/notes/cglbt-rennes/cp-rennes-ne-veut-pas-de-lesbiennes-de-gays-de-bies-de-transgenres-ni-dintersexe/1012130912208543
Un article sur IATAA :
https://iaata.info/Ferme-ton-BAGELSTEIN-1394.html
Dans la nuit du samedi 18 juin, le Bagelstein du Vieux-Lille à été redécoré à coup de peinture multicolore et sa serrure a été sabotée en écho à la manif de Rennes et l’action de Nantes qui ont eu lieu le même jour :
https://lille.indymedia.org/spip.php?article30169
Le communiqué du CGLBT de Rennes donné en lien dans l’article ( https://www.facebook.com/notes/cglbt-rennes/cp-rennes-ne-veut-pas-de-lesbiennes-de-gays-de-bies-de-transgenres-ni-dintersexe/1012130912208543 ) me pose problème.
Un texte qui parle d’une “assimilation scandaleuse entre les participant·e·s à la Marche des Fiertés et des casseur·se·s”, sans remettre en cause l’équation manifs contre la loi travail = casseurs que les médias dominants nous servent depuis des mois, et ajoutant que “Un tel amalgame démontre une profonde méconnaissance de notre événement, à la fois militant et festif. La Marche des Fiertés draine trois milliers de manifestants venant de tout l’Ouest qui marchent avec joie, avec respect, qui s’arrêtent dans les commerces adjacents en faisant ainsi fonctionner l’économie locale, qui célèbrent le vivre-ensemble.” devrait-il être relayé ici ?
Par ailleurs il me semble utile de signaler que la Marche des fiertés est un événement qui moisit à vitesse grand V ; la communauté trans dénonce la politique tiède et excluante de l’inter-lgbt et ne participera pas à la prochaine marche des fiertés : https://www.facebook.com/notes/association-outrans/communiqu%C3%A9-de-presse-samedi-2-juillet-2016-pourquoi-outrans-et-acceptess-t-ne-pa/1111911498882096
Attention donc au “pink washing”, LGBT ne signifie pas progressiste. Il y a des connards chez les gays comme ailleurs ! (je dis les gays car dans l’acronyme lgbt, l, b et surtout t sont là à titre décoratif)
Oups, j’ai pas réussi à commenter le bon article et je n’arrive pas à le retrouver. Il s’agissait de l’article sur l’interdiction de passer par le centre-ville faite à la Marche des fiertés par la mairie-préfecture de Rennes.