Deuxième interdiction : toujours plus de détermination !

Le droit de manifester n’est pas négociable. La CNT se réjouit de la tenue de la manifestation du 26 mai dans le centre-ville de Nantes qui a bravé l’interdit préfectoral pour maintenir dans la rue une opposition visible à la loi travail. Près de 3 000 personnes ont défilé sans tenir compte de la pression active (fouilles et contrôles préalables, confiscation de matériel syndical et médical, fichage illégal…). L’intersyndicale a préféré, à l’encontre de la volonté de la plupart des militant·e·s, appeler à un rassemblement absurde, à l’écart dans une zone industrielle à 7 km du centre ville, cédant le terrain aux manœuvres d’intimidation de la préfecture.
Tou·te·s ensemble, y compris des syndicalistes de base (Solidaires, CGT), jeunes, précaires, étudiant·e·s et travailleur·euse·s en colère contre le projet de loi travail et le climat sécuritaire ambiant, nous nous sommes rassemblé·e·s et avons manifesté.

Notre manifestation on ne peut plus pacifique a été volontairement réprimée (canon à eau, lanceurs de balles de défense, gaz, jet offensif de grenades dites de « désencerclement »), pour aboutir à une nouvelle traque des manifestant·e·s, nassant et réprimant les dernier·ère·s présent·e·s (8 arrestations à déplorer). 25 Nantais·es étaient interdit·e·s de manifester. Les diktats et arrêtés préfectoraux n’anéantiront pas nos luttes qui continuent et s’amplifient malgré la férocité du pouvoir. Suite à cette manifestation, une assemblée générale de lutte unitaire et interprofessionnelle s’est tenue, planifiant de nouvelles actions de blocages pour les semaines à venir dans une perspective d’action directe. L’évacuation ce vendredi 27 mai par la force du dépôt de carburant SFDM à Donges, bafouant le droit de grève des salarié·e·s, ne brisera pas nos déterminations.

Tou·te·s ensemble nous allons gagner contre ce gouvernement soumis au patronat !