Ils veulent expulser la Maison du Peuple ? On bloque tout et on réoccupe !

#JouelacommelaZAD

Parce que la Maison du Peuple, c’est un lieu occupé par le mouvement contre un projet tout pourri, la loi Travail, et son monde de ravage des conditions économiques au profit du MEDEF et de quelques riches.

Parce que la ZAD, c’est 2000 hectares occupés par le mouvement contre un projet tout pourri, l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et son monde de ravage des conditions écologiques au profit de Vinci et de quelques riches.

Parce que la Maison du Peuple, c’est un lieu de rencontre et d’organisation où des syndicalistes, des étudiantes, des précaires, des intermittentes, des travailleurs, des chômeuses, des fêtards, bref, des gens en lutte apprennent, à fonctionner ensemble, pour parvenir à construire un mouvement fort, par la grève générale et le blocage des flux économiques et des instances politiques.

Parce que la Zad, c’est un lieu de rencontre et d’organisation où des naturalistes, des squatteuses, des paysans, des travailleuses, des chômeurs, des précaires, des teuffeurs, bref, des gens en lutte, ont appris à fonctionner ensemble, pour parvenir à construire un mouvement fort, par la grève générale et le blocage des flux économiques et des instance politiques.

Parce que la Maison du Peuple, comme la ZAD, sont des lieux où, en luttant contre le monde d’aujourd’hui, on crée celui de demain.

Parce que quand ils sont venus le 3 mai pour expulser la Maison du Peuple, ils ont été dissuadés par la présence de drôles d’oiseaux perchés sur le toit, de dizaines de personnes à l’intérieur du lieu et de centaines tout autour prêtes à ne pas se laisser impressionner, par une manifestation du mouvement en centre-ville, par le soutien officiel et matériel de syndicats de travailleurs et de conseillers municipaux, et par la perspective des manifs à venir.

Parce que quand ils sont venus à l’automne 2012 pour expulser la ZAD, ils ont été repoussés par des drôles d’oiseaux perchés dans des arbres, de centaines de personnes à l’intérieur de la zone et de milliers tout autour prêtes à ne pas se laisser impressionner, de manifestations quotidiennes à Nantes et partout en France, du soutien officiel et matériel de syndicats paysans et d’élus locaux, et par la perspective des manifs à venir.

Parce que comme la ZAD, forte de son intelligence collective, avait prévu qu’en cas d’expulsion, une manif de réoccupation viendrait le samedi 3 semaines après le début des opérations la reprendre, 40 000 personnes ont pu venir de Nantes, Rennes, Paris, et de toute la France, que la zone a été reconstruite, défendue, qu’à chaque menace, des actions de blocage font reculer le gouvernement et qu’elle est plus belle que jamais.

S’ils tentent de nous expulser, on la joue comme la ZAD !

On occupe et on garde la Maison du Peuple nuit et jour, et en cas de menace, on se tient informés par chaîne de textos, réseaux sociaux, radio croco, et on s’active comme on peut pour empêcher l’expulsion.

S’ils nous dégagent, rendez-vous à 20h pour revenir dedans, en arrivant de partout. Et si le centre-ville est bouclé, manif de bordélisation à République. Ramène de quoi faire du bruit, et redécorer la ville !

S’ils nous dégagent, on paralyse Rennes le lendemain par des actions de blocage de flux et dans les boîtes. Oui, oui, comme une vraie grève générale ! Et si ça tombe un dimanche, on remet ça au lundi, faut pas déconner !

S’ils nous dégagent, on fait une manif-journée de réoccupation le samedi qui suit, pour que des gens de Nantes, la ZAD, de toute la Bretagne et de partout ailleurs puissent venir avec nous la reprendre. Rendez-vous à 9h place de la République, et on s’arrêtera pas tant qu’on n’aura pas réoccupé la Maison du Peuple ou trouvé un lieu qui nous convient et nous ouvre ses portes. Pour nous rejoindre en cours de route, suivez radio croco, sur les ondes – 100.3 fm – ou en streaming.

Avis aux pouvoirs publics : les tentatives d’expulsion de la ZAD, c’est des dizaines de blessés graves, une violence inouïe des forces de police, et la ZAD est encore là, elle n’a rien lâché. Le mouvement contre la loi Travail, c’est des dizaines de blessés graves, une violence inouïe des forces de police, et s’engager dans l’aventure hasardeuse d’une expulsion, c’est assumer la responsabilité des blessures et des désordres à venir, parce que tout vos flics ne nous feront pas plier.

La Maison du Peuple, comme la ZAD, sont des lieux où, en luttant contre le monde d’aujourd’hui, on crée celui de demain, et que c’est ça qui nous permet de tenir malgré des années d’offensive anti-sociale et sécuritaire. Ni expulsion, ni convention bidon, on garde nos lieux d’organisation ! Vive la Maison du Peuple, et vive la grève !