Salut, ça lutte,

La maison du peuple est un lieu arraché par le mouvement contre la loi travail. Ce qui semble s’élaborer politiquement ici dépasse largement le cadre de l’opposition à cette loi. On s’y organise, de façon autonome, pour répondre à nos besoins et nos aspirations, malgré toutes les formes de répression institutionnelles (interdiction de centre-ville, violence policière, arrestations massives, écrasement judiciaire, etc ).

Le concert de ce soir est un moment pour se rencontrer, kiffer, la vibe, renforcer les liens ; c’est aussi une manière de récolter de la thune pour faire durer la grève et être matériellement solidaires des personnes inculpées, de toutes les personnes inculpées, quelles que soient leurs pratiques et leurs chefs d’accusation. Dissociation = piège à cons.

Le monde que nous portons n’admet pas les rapports de domination, quels qu’ils soient. Ce soir comme tous les jours, les comportements oppressifs tels que le racisme, le sexisme, l’homophobie ou encore le ta-gueule-ici-c’est-moi-le-boss seront combattus. Nous ne sommes ni juges, ni flics : refuser l’emprise de la police sur nos vies implique aussi de se ressaisir de l’attention qu’on se porte les unes aux autres et de la capacité à se défendre contre ce qui nous nuit.

Un mot sur l’alcool : c’est super, jusqu’à ce que ce soit super chiant. C’est surtout une question de dose, mais pas que. Il y a des manières de s’enivrer qui nous font passer de chouettes moments ensemble et d’autres qui font exister ce qu’il y a de plus pourri en chacun de nous. Nous préférons la première option. Alors, à la nôtre !

Ni gestionnaires de lieu culturel, ni barmaids, celles et ceux qui prennent soin du lieu ce soir, au vu de leur capacité et leur envie de profiter peinardes de la soirée ont décidé que l’entrée ne sera plus possible à partir de 00h30, afin que ça soit propre, rangé et barricadé à 02h00 pour celles et ceux qui y dorment. Voilà. Ici l’organisation est ouverte, il appartient à chacun d’y participer.

Et puis, si toi-même ou quelqu’un près de toi se fait emmerder, n’hésite pas à réagir et/ou à demander de l’aide, tu seras soutenue.
Quelques rencards des prochains temps :
11 mai : La convention avec la mairie prend fin, il faudra faire en sorte de garder ce lieu vivant et de le protéger contre l’expulsion. Si on se trouvait tout-de même à la rue ce jour-là ou plus tard, rendez-vous est donné à 20h, par ici, guettez les messages.
10, 17 et 18 mai : journées d’actions pour généraliser le mouvement de grève.

ET LA BELLE VIE ELLE EST A QUI ?
ELLE EST A NOUS !