Jeudi 28 avril, à l’occasion de la dixième manifestation nantaise contre la « loi travail » et son monde, l’une de nos camarades a été raflée par la BAC lors d’une charge dirigée explicitement contre la banderole féministe qu’elle brandissait.

Traînée sur le sol sur plus d’une dizaine de mètres, elle a été violentée comme en témoignent les hématomes (marques en forme de mains, coups de matraques) qui se trouvent sur son corps.

« Pute. », lui assène les yeux dans les yeux un policier alors qu’elle était maintenue au sol. « Salope ! » lui envoie un autre. Les brigadiers ricanent entre eux : « Mais c’est une pouffiasse ! Si même les pouffiasses s’y mettent, maintenant !… ».

Discours révélateur d’une police ultra-sexiste qui s’estime tout permis. On notera le virilisme ambiant au sein des forces de l’ordre, qui n’hésitent pas à humilier les manifestantEs. Ils auraient pu l’attaquer sur sa place dans le cortège ou ses convictions. Mais non, sa seule faute, c’est d’être une femme !

Nous rappelons fermement que les insultes sexistes sont répréhensibles, or, les forces de l’ordre ne sont-elles pas censées faire respecter ces mêmes lois qu’elles bafouent en toute impunité ?! Car cet exemple ouvertement machiste n’est pas un cas isolé. Nombreux sont les actes policiers orduriers qui s’appuient sur une supposée « infériorité des femmes » : agression sexuelle sous couvert de contrôle, insultes à caractère misogyne, attouchements…

Alors, OUI, les pouffiasses s’y mettent. Parce qu’aujourd’hui, c’est l’heure de la lutte et il n’y aura pas de lutte sans lutte des femmes ! Que ce soit contre cette police qui symbolise l’oppression patriarcale, que ce soit au sein d’un mouvement militant qui parfois fait siens les schémas oppressifs, que ce soit au travail, dans la rue ou chez nous, nous avons notre place et nous comptons bien l’occuper.

Face au sexisme institutionnalisé, soyons reloues, bousillons tout !