Derrière les délégations et autres administrateurs du désastre, il y a les grandes entreprises et leurs lobbyistes, qui cherchent à commercialiser leurs fausses solutions ou à s’échanger des permis de polluer, organisant ainsi les marchés devenus rentables du capitalisme vert. Total attend de pouvoir éclater les sous-sols à la recherche de gaz de schiste, tandis qu’EDF jubile à l’idée que le nucléaire devienne l’alternative numéro une aux énergies fossiles : les énergies mortifères à la conquête de nouvelles opportunités de croissance…

Et face à ces jeux de pouvoir, la société civile tente péniblement de se faire entendre, suppliant ceux qui règnent de bien vouloir tenir compte de ses doléances. ONG, partis et acteurs économiques en tous genres, largement subventionnés par les décideurs qu’ils prétendent combattre, appellent à marcher pour le climat, dans un grand carnaval des alternatives où chacun-e est invité-e à apporter sa pierre à l’édifice de la « responsabilité collective ». Des vélos alternateurs contre des réacteurs à neutrons, comme si le son des flûtes pouvait couvrir le bruit des canons !

Dans ce brouhaha, beaucoup sont celles et ceux qui refusent de s’en remettre aux responsables politiques, qui depuis longtemps ont su démontrer avec brio leur irresponsabilité face à l’avenir. Organisé-e-s depuis plusieurs mois en assemblées indépendantes, nous appelons à nous retrouver au départ de la manifestation pour le climat, dans une perspective radicalement opposée au système qui génère toutes ces nuisances, qu’elles soient environnementales ou sociales : le capitalisme.

Nous n’appelerons pas à marcher pour le climat, mais nous serons présent-e-s. Et si beaucoup ne marcherons pas, c’est parce qu’ils et elles n’ont pas l’intention d’assister le capitalisme et ses représentant-e-s dans leur entreprise de réforme économique. Nous n’ouvrirons pas un nouveau chapitre (vert) à ce système qui nous détruit.

Par conséquent, nous appelons tou-te-s celles et ceux qui hésitent, à nous rejoindre sur un point fixe ou à faire surgir de la marche un message clairement anticapitaliste. Des cantines, ainsi que des espaces d’information et de débats informels prendront place au point fixe, place de la République.

Et si nous persévérons à vouloir descendre dans la rue malgré l’état d’urgence, c’est parce que plus que jamais nous devons défendre nos idées et valeurs, de plus en plus mises à mal par les dominations de toutes sortes, qu’elles soient militaires, religieuses, sociales, idéologiques ou économiques.

REJOIGNONS-NOUS LE 29 NOVEMBRE 2015 A REPUBLIQUE UNE HEURE AVANT LE DEBUT DE LA MANIFESTATION.

NON SEULEMENT NOUS OCCUPERONS CETTE PLACE QUI NOUS A ETE VOLEE, MAIS NOUS TENTERONS DE LA REMODELER A NOTRE IMAGE…

VENEZ AVEC PANNEAUX, BANDEROLES ET TOUT CE QUI PERMETTRA DE RENDRE NOS OPINIONS VISIBLES, AUDIBLES ET INTELLIGIBLES.

SUS A LA COP ET A SON MONDE !

L’assemblée parisienne contre la COP 21