Limites de l’antisionisme n° 15 : les « antisionistes » sont eux aussi sujets au « mal de mer »…
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Avant d’entrer dans le vif du sujet, précisons que le Bund, courant marxiste au sein du Yiddishland qui est certainement mentionné par J.M. Izrine dans son livre tant son rôle était central à l’époque, était dénoncé par Lénine comme « un ennemi du prolétariat, un partisan des éléments anciens et frappés d’un caractère de caste de la société juive, un complice des rabbins et des bourgeois » (Notes critiques sur la question nationale, http://www.marxists.org/francais/lenin/works/1913/10/vil19131000c.htm).
Lénine avait déjà tout faux en 1913, mais ses disciples continuent à ânonner ses bêtises :
– il prétendait que le Bund athée était un « complice des rabbins », ce qui était une calomnie vu les campagnes rationalistes et athées que menait le Bund (cf. entre autres livres de Minczeles, Histoire générale du Bund, un mouvement révolutionnaire juif. Austral, 1995, réédition en 1999 chez Denoël et Le mouvement ouvrier juif. Récit des origines, 2010, Éditions Syllepseet aussi celui de Nathan Weinstock, Le pain de misère, La découverte, 1984, en 3 tomes) ;
– il prétendait que le Bund était « complice des bourgeois » alors qu’il organisait des grèves contre les capitalistes, juifs ou pas juifs ;
– il accusait le caractère « de caste de la société juive » de venir des Juifs eux-mêmes (aujourd’hui on dénoncerait la volonté des Juifs et des juifs de rester entre eux, de ne pas se marier en dehors de leur communauté, d’avoir un sentiment de supériorité et autres fariboles antisionistes) alors qu’il ne démontrait ce « caractère de caste » ni dans cet article ni dans aucun autre d’ailleurs.
De plus, et c’est le plus grave, même si « caste » il y avait eu, c’est l’antisémitisme qui en était responsable et non les Juifs !!! En Russie il existait un prolétariat juif qui ne se réduisait pas aux commerçants, artisans ou mythiques usuriers et banquiers, en clair au « peuple-classe » de petits-bourgeois et d’intermédiaires, notion si chère au trostkyste Abraham Leon – assassiné par les nazis – et à sa « Conception matérialiste de la question juive » (1). Où l’on voit que certains arguments qui relèvent de l’antijudaïsme religieux et de l’antisémitisme économique circulent depuis longtemps et sont employés par des gens très divers avec des motivations très diverses.
Maintenant que la plupart des militants du Bund ont été massacrés durant le judéocide, et qu’il ne subsiste plus que de tout petits groupes se réclamant de son héritage, il est devenu à la mode pour toutes sortes d’antisionistes de gauche, y compris libertaires (2), léninistes, trotskystes ou marxistes-léninistes, de se réclamer du Bund, en oubliant que ce parti réclamait une autonomie nationale et culturelle, autonomie qu’AUCUN courant antisioniste actuel ne reconnaît dans AUCUN pays aux Juifs puisqu’ils les considèrent comme les pratiquants d’une « religion », les vagues tenants d’une culture obscurantiste ou pire (et le plus souvent) comme un courant politique monolithique (le « sionisme ») synonyme de fascisme, de colonialisme, de racisme et d’impérialisme.
Cette récupération cynique du Bund, soixante-dix ans après le judéocide, nous donne donc la nausée, le « mal de mer ».
Venons-en maintenant aux quelques lignes de Pierre Stambul (militant de l’UJFP, cette curieuse organisation qui se dit « juive » tout en n’expliquant pas vraiment en quoi elle tient à cette étiquette si infamante dans le camp « antisioniste »….) dans un petit article sur le livre de Jean-Marx Izrine.
« (…) À l’heure où sionistes comme antisémites propagent l’image des
Juifs banquiers ou du côté des dominants, on découvre un monde de prolétaires essayant de fuir la misère. Ils et elles exercent des « métiers juifs ». Comment cette population au départ très religieuse et à peine sortie des shtetls (littéralement bourgades, villages) a-t-elle pu jouer un rôle aussi essentiel dans le mouvement révolutionnaire et en particulier dans le mouvement libertaire Jean-Marc Izrine parle de messianisme libertaire. On voit des militants et des militantes manifestant devant les synagogues (les rabbins étaient souvent considérés comme des collaborateurs avec les puissants) et blasphémant gaiement.La lutte des classes traverse le monde juif aussi bien dans les pays d’origine que là où ils émigrent. »
Je ne commenterai que le tout début de la première phrase, souligné en gras par mes soins, tant il est en contradiction TOTALE avec le reste du texte et typique des contradictions de l’antisionisme de gauche actuel. Encore un effet du « mal de mer » antisioniste, sans doute ?
N’en déplaise à Pierre Stambul, qui n’est pas un ignorant, LES « sionistes » cela n’existe pas, il y a plusieurs types de « sionistes », en clair de nationalistes israéliens ou de partisans de l’existence de l’Etat d’Israël. Et en général le terme « sionistes » est un mot codé pour dire « Juifs ».
De plus LES « sionistes », pour reprendre les approximations stambuliesques, ne font pas tous l’apologie des « Juifs banquiers » (des noms ! des noms !) ou des individus « du côté des dominants » (des noms ! des noms !).
On remarquera le glissement dangereux d’un terme à l’autre : « banquiers » est un statut social spécifique, précis (on croyait cette mythologie des banquiers juifs réservée à l’extrême droite…). Quant à l’expression « du côté des dominants », elle ne veut rien dire si on ne précise pas son sens exact (cf. la citation de Lénine reproduite ci-dessus). C’est une accusation que l’on peut lancer à la tête de n’importe qui, n’importe quand, sans apporter la moindre preuve.
Tracer un trait d’égalité entre tous LES « sionistes » et tous LES antisémites, comme le fait Stambul, c’est exactement ce que font l’extrême droite, Dieudonné, Soral and Co tous les jours. Et ce que l’on lit à longueur de journée sur Internet dans toutes les listes de discussions ou posts sur ces questions.
Autant d’approximations et de contre-vérités en seize mots de la part d’un homme intelligent et cultivé comme Pierre Stambul, cela fait froid dans le dos. Que retiendront tous ceux qui ne connaissent rien ni à l’histoire du judaïsme, ni à l’histoire des populations juives (pas simplement composées de banquiers…) ni à l’histoire du sionisme ? Ces seize premiers mots ou la suite ? Pas compliqué de connaître la réponse, hélas.
Et de toute façon la seconde partie, la plus intéressante et la plus juste, n’A AUCUN INTERET pour les antisionistes de gauche car ce prolétariat a été massacré par les nazis et les fascistes il y a 70 ans et que LES ANTISIONISTES DE GAUCHE SE FOUTENT DU PROLÉTARIAT actuel, juif ou pas, israélien ou pas. Par contre les « Juifs banquiers » ou ceux qui se placent « du côté des dominants », eux, ils existent bien pour les antisionistes de gauche : il suffit de lire leurs innombrables communiqués et articles.
Tous les arguments ne sont pas bons à utiliser même pour une bonne cause (la critique justifiée des crimes de guerre de l’Etat d’Israël) et même si l’on met en avant sa judéité pour les faire passer….
Y.C., Ni patrie ni frontières, 11/03/2014
1. Son livre est épuisé sauf chez une maison d’extrême droite qui a eu le cynisme de le rééditer mais on le trouve heureusement en entier sur le site marxists.org https://www.marxists.org/francais/leon/CMQJ00.htm? ; !
2. C’est ainsi qu’en février 2014 l’éditorial de Courant Alternatif, mensuel de l’Organisation communiste libertaire, commence par une citation de l’hymne du Bund : « Nous jurons de garder notre haine intacte. Envers les assassins et les voleurs de la classe ouvrière. Le tsar, les maîtres, les capitalistes. Nous jurons de les anéantir et de les détruire » et que le site de l’OCL comprend deux articles de Pierre Stambul de l’UJFP présentant sous un jour favorable le Bund pour mieux dénoncer LE « sionisme »…
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Ces chroniques écrites de 2002 à 2014 tentent de pointer les limites de l’antisionisme.
1. Un amalgame criminel http://www.mondialisme.org/spip.php?article9
2. Qu’est-ce que le sionisme ? http://www.mondialisme.org/spip.php?article118
3. Bêtisier sioniste – Bêtisier antisioniste – Misère de l’antisionisme http://www.mondialisme.org/spip.php?article329
4. A propos de Finkelstein et de la crupuleuse expression de “Shoah Business” http://mondialisme.org/spip.php?article255
5 et 6 A propos de “Libertaires et ultragauches contre le négationnisme” – Des comparaisons absurdes défendues par La Banquise sur la question juive et le sionisme
http://www.mondialisme.org/spip.php?article1054
7. Pot pourri de l’antisionisme http://www.mondialisme.org/spip.php?article266
8. James Petras : Un gringo chauvin, antisioniste et antisémite http://www.mondialisme.org/spip.php?article726
Du Zorg à la ZPC http://www.mondialisme.org/spip.php?article817
9. Mossad et enlèvements de jeunes femmes en Argentine ! http://www.mondialisme.org/spip.php?article725
10. “L’armée israélienne occupe Paris. Résistance !” une affiche crapuleuse
http://www.mondialisme.org/spip.php?article815
11. La véritable raison pour laquelle Jean Bricmont soutient la liberté d’expression des antisémites et des néonazis
http://www.mondialisme.org/spip.php?article1918
12. L’antisionisme franchit le mur du Çon : canular de la téléréalité et antisionisme http://www.mondialisme.org/spip.php?article2027
13. BDS, Carrefour et le « je vous laisse deviner »…. de France Palestine
http://www.mondialisme.org/spip.php?article2030
14. De l’Affaire Dreyfus à l’incident Yardeni : la haine des bourgeois juifs (et beaucoup moins des autres), une vieille tradition de gauche
http://www.mondialisme.org/spip.php?article2038
Délire confusionniste de Coleman, tout juste bon à mettre à côté de ses autres productions à la gloire du sionisme sous prétexte de « limites » de l’antisionisme :
Selon l’OCL, le CRIF serait une puissance occulte qui commanderait les 91 conseillers de la communauté Est-Ensemble de l’Ile de France
https://nantes.indymedia.org/articles/32302
Rien n’est trop fort pour dénoncer les militants antifascistes :
De l’Affaire Dreyfus à l’incident Yardeni : la haine des bourgeois juifs (et beaucoup moins des autres), une vieille tradition de gauche
Limites de l’antisionisme n° 13
« Un groupuscule « marxiste-léniniste » s’est récemment illustré par des slogans assimilant le « sionisme » au fascisme dans une manifestations « antifasciste » à Toulouse le 22 février 2014. Ce groupuscule s’en est verbalement pris à une représentante locale du CRIF (1), la traitant de « fasciste », puis a publié un communiqué considérant que le CRIF n’avait pas sa place dans la rue contre l’antisémitisme « ni à Toulouse ni ailleurs ». Une banderole opérant le même amalgame entre sionisme et fascisme était déjà apparue lors d’une manifestation parisienne soutenue notamment par Alternative libertaire, le CAPAB (Collectif Antifasciste Paris Banlieue), la CNT, le Comité pour Clément, Les Lesbians of Color, les lycéens du MILI, Solidaires étudiants, etc., le 9 février 2014.
On remarquera que l’extrême droite a, elle aussi, choisi de prendre pour cible une organisation qu’elle qualifie de « sioniste », en l’occurrence la LICRA (Ligue contre le racisme et l’antisémitisme). Soral, Dieudonné et leurs compères fascistes (sans guillemets) demandent l’interdiction de la LICRA jugeant que la France serait « LICRAisée », expression codée pour « judaïsée », qui serait, elle, passible de poursuites judiciaires.
Les deux campagnes de ce groupuscule maoïste, d’un côté, et des fascistes Soral et Dieudonné, de l’autre, sont donc parfaitement parallèles et complémentaires. Elles reposent toutes deux sur l’idée que les « sionistes »pour les uns, les « Juifs » pour les autres auraient trop de pouvoir dans les médias, trop d’influence dans la société, trop de pouvoir dans l’Etat, voire qu’il faudrait interdire leurs organisations ou les manifestations qu’elles organisent, ou leur présence lors de manifestations dites de gauche ou d’extrême gauche. En clair, que seuls des non-juifs qui ne se sont jamais particulièrement distingués dans la lutte concrète contre l’antisémitisme (rappelons le silence de la majorité des antisionistes à propos de Dieudonné depuis 2004) auraient le droit à la parole dans l’espace public, mais que par contre les Juifs et les juifs, eux, s’ils sont victimes de l’antisémitisme, n’ont pas le droit d’ouvrir leur gueule, sauf à conchier l’Etat d’Israël, véritable sauf-conduit pour avoir la permission de manifester aux côtés de la gauche et de l’extrême gauche…
Cette épithète de « fascistes » accolée aux « sionistes » est à la fois incohérente, d’un point de vue politique (elle peut s’appliquer à n’importe quel Etat de la planète, à commencer par la France), et surtout criminelle parce qu’elle propage, volontairement ou involontairement peu importe, la haine des Juifs et des juifs, où qu’ils vivent, sous le couvert de l’antisionisme. Et cette propagande de gauche, d’extrême gauche ou libertaire est en communion totale (consciemment ou pas, peu importe) avec la propagande fasciste, négationniste, national-populiste ou d’extrême droite. Et d’ailleurs aussi avec la propagande de certains groupes musulmans fondamentalistes et des 57 Etats de l’Organisation de la conférence islamique (OCI qui, elle, bien sûr n’est pas du tout « communautariste » pour les antisionistes – contrairement au CRIF qui, lui incarne, la quintessence du communautarisme…)
Tout comme l’extrême droite, le groupuscule maoïste qui est intervenu à Toulouse et certains groupes antifascistes-anticapitalistes ou anti-impérialistes appartenant à d’autres courants perpétuent en fait une vieille tradition anticapitaliste-antisémite qui a commencé avec l’article de Marx sur « La Question juive », ou les propos antisémites que l’on trouve chez Proudhon et Bakounine […]
Tant que TOUS les courants dits marxistes ou d’extrême gauche, antifascistes et anarchistes, ne feront pas un bilan politique sérieux de leur contribution active à l’anticapitalisme et à l’anti-impérialisme antisémites, de tels incidents minables, voire d’autres plus graves, se reproduiront. Les gauchistes (nous utilisons délibérément ce terme journalistique et vague pour désigner ce conglomérat confus et au verbiage pseudo-radical) continueront à nier le caractère antisémite de l’assassinat d’Ilan Halimi ou des meurtres commis par Mohammed Merah. Ils continueront à trouver normal que l’inscription « CRIF à mort » sur les murs de Toulouse ne mérite pas le moindre commentaire critique.
Et le plus grave c’est qu’ils renforceront et justifieront, à leur échelle et dans les milieux qu’ils influencent, les thèses des organisations d’extrême droite, fascistes, fascisantes ou national-populistes qui, elles, ont beaucoup plus d’influence, y compris sur les prolétaires, que ce groupuscule ou que les réseaux antifascistes…
A vous de choisir, « camarades », qui sont sont vos amis et qui sont vos ennemis…
Y.C., Ni patrie ni frontières, 1/3/2014
http://www.mondialisme.org/spip.php?article2038
On remarquera dans ce texte crapuleux que monsieur Coleman qui utilise abondamment le terme fasciste pour désigner ses ennemis refuse qu’on l’emploie contre ses amis, qui pourtant mènent une politique de nettoyage ethnique à grande échelle.
On remarquera aussi que Non-Fides s’est empressé de reproduire cette merde :
http://www.non-fides.fr/?Antifascisme-et-antisionisme
Quelle famille !
Si on veut comprendre le rôle de Coleman comme taupe infiltrée dans le milieu libertaire pour défendre les intérêts du « Monde libre » et de la « démocratie », il suffit de le lire dans le texte. Ses délires sur l’anti-américanisme, l’anti-impérialisme, l’antiracisme, l’anticolonialisme, l’antisionisme… ça ne s’invente pas !?
http://mondialisme.org/spip.php?article1699?
http://mondialisme.org/spip.php?article1704?
http://mondialisme.org/spip.php?article1706?
Pour ceux qui veulent des citations et des exemples, il y en a des dizaines dans tous ces liens, mais rien qu’en ouvrant le premier :?
« Anti-américanisme : l’extrême gauche (spécialement en France) a toujours été hostile aux Etats-Unis. Elle a systématiquement dénoncé :?
– les interventions militaires américaines à l’étranger (tout en étant beaucoup moins bavarde et active sur les interventions militaires françaises en Afrique) ;
– les coups d’Etat exécutés avec l’aide de la CIA ;
– les missiles placés en Europe contre l’URSS ;
– l’usage de l’arme atomique à Nagasaki et Hiroshima ;
– l’influence néfaste des romans, des séries télé et des films policiers américains ;
– « l’invasion » du Coca Cola, des Mc Donald’s, des jeans, des ordinateurs IBM, des logiciels Microsoft, des fast-foods, de la « mal-bouffe », etc.?
ELLE REJOIGNAIT ET REJOINT AINSI LES CALCULS POLITIQUES DE CERTAINES FRACTIONS DE LA BOURGEOISIE NATIONALE QUI PRÉFÈRENT QUE LES PROLÉTAIRES DIRIGENT LEUR COLÈRE CONTRE DES CAPITALISTES ÉTRANGERS QUE CONTRE ELLE-MÊME. »?
Etc., etc.?On peut difficilement trouver de serviteur plus zélé de l’Empire…???
Autres arguments de Coleman pour illustrer la « confusion » extrême droite / extrême gauche :?
– Dresde (bombardements de) : crimes commis par l’aviation alliée, qui déversa 7 000 tonnes de bombes incendiaires sur Dresde les 13 et 14 janvier 1945. Ces bombardements détruisirent la moitié des habitations et un quart des installations industrielles de la ville et firent au moins 35 000 victimes. CES BOMBARDEMENTS ONT ÉTÉ UTILISÉS À LA FOIS PAR LES NÉGATIONNISTES VENUS DE L’ULTRAGAUCHE, PAR JACQUES VERGÈS (AVOCAT DE KLAUS BARBIE) ET PAR L’EXTRÊME DROITE POUR MINIMISER LES CRIMES DU NAZISME.?
– Ecologie : thématique récupérée par le GRECE puis, plus récemment, par les Identitaires et le Front National. On ne s’étonnera pas que d’anciens Verts comme Jean Robin ou Jean Brière soient passés à l’extrême droite. De plus, les Verts, en France comme en Allemagne, ont été victimes d’infiltrations systématiques par des militants fascistes ou fascisants. LA COMBINAISON DES DEUX PHÉNOMÈNES (AMBIGUÏTÉS POLITIQUES DE L’ÉCOLOGIE, « NI DE DROITE NI DE GAUCHE (49) », QUI RAPPELLE LE SLOGAN INVENTÉ PAR DORIOT – « NI DROITE NI GAUCHE, EN AVANT ! » –, ET INFILTRATIONS PAR L’EXTRÊME DROITE) ABOUTIT À ACCROÎTRE ENCORE LA CONFUSION.? »
http://mondialisme.org/spip.php?article1706
Cet individu est encore considéré comme fréquentable par des libertaires ? Ou même des antifascistes ou des antiracistes ?
En plus du CRIF, de la LICRA, de Netanyahou et de Finkielkraut, il défend aussi bec et ongles BHL, injustement critiqué :
Inconscience ?
Après sa percée électorale de 1995, Lutte Ouvrière a tenté de créer des petits journaux locaux gratuits, composés d’échos politiques. Dans le supplément gratuit au N° 1444 de Lutte ouvrière du 8 mars 1996, on peut lire l’écho dont nous reproduisons les extraits suivants :
« PHILOPROFITS
« Connaissez-vous l’écrivain-philosophe Bernard Henri-Lévy ? Vous devriez, car on le voit beaucoup à la télé.
« Bien malin qui pourrait dire ce qu’il a écrit en tant qu’écrivain (1). Mais en tant que philosophe, nous, nous savons qu’il a écrit sur (contre) le marxisme et sur (contre) le trotskysme. Il s’est illustré, au moment des Européennes, en essayant de présenter une liste « pour Sarajevo », pour qu’on fasse la guerre aux Serbes. C’était, bien sûr, par souci d’humanité.
« Mais il a aussi un violon d’Ingres : depuis dix ans, en effet, pour préparer la succession de son papa, décédé récemment d’ailleurs, il est vice-président et suit de très près les affaires du groupe BECOB, numéro 2 du négoce du bois. Avec sa famille, il détient 65 % des capitaux du groupe. À noter que le chiffre d’affaires de ce groupe a presque doublé dans les deux dernières années. Il est en effet passé de 1,7 à 3 milliards de francs entre 1993 et 1995. On voit que ce n’est pas la crise pour tout le monde, et que les philosophes sont loin d’être tous dans la misère. (…) »
Et cela continue comme sur le même registre pendant encore une quinzaine de lignes. Difficile d’aligner en si peu de mots autant de clichés contre une personne dont le nom est indiscutablement juif et qui ne cache pas ses sympathies pour l’État d’Israël : fauteur de guerre, intellectuel obscur, fils de bourgeois, exploiteur sans scrupules, tels sont les clichés qui viennent spontanément à l’esprit du lecteur en lisant ce portrait au vitriol. Lutte ouvrière n’est bien sûr pas antisémite, ce n’est pas la question. Mais « simplement » ce groupe est tellement convaincu d’avoir raison, d’être infaillible sur tout, qu’il ne mesure pas la portée de ces dénonciations, aussi justes soient-elles quant aux faits énoncés. Ce supplément distribué gratuitement dans les boîtes aux lettres des quartiers ouvriers abordait de façon vivante et humoristique de nombreuses questions importantes. Mais prendre un intellectuel juif, sioniste et gros actionnaire pour tête de Turc (si j’ose dire), était-ce vraiment malin, SI L’ON NE VEUT PAS FAIRE LA COURTE ÉCHELLE À LE PEN ?
1. Cet anti-intellectualisme démagogique et populiste rappelle de sinistres souvenirs : ce n’est pas parce que le rédacteur de cet écho n’a jamais lu ou vu un livre de BHL qu’il doit juger ses lecteurs aussi ignorants que lui (quoi qu’on pense de leur contenu, LES ROMANS ET ESSAIS DUDIT BHL SE TROUVENT EN LIVRE DE POCHE ET DANS LES KIOSQUES DES GARES ET SUPERMARCHÉS… CE QUI N’EST PAS LE CAS DES LIVRES D’ARLETTE). [sic]
Yves Coleman, « limites de l’antisionisme »
http://www.mondialisme.org/spip.php?article266
Les règlements de compte c’est ailleurs, merci.
Ouaip, poubelle.
Coleman dénonce que » LES « sionistes » cela n’existe pas », mais dénonce aussi les antisionistes, qui semblent se limiter à Stambul, voire l’UFJP.
A Indy Nantes on soutient la lutte palestinienne, et cet article est trop malhonnète pour alimenter un débat compliqué.