En mars-avril, deux grandes grèves de la faim collectives des prisonnièr-e-s anarchistes et combattifs (celle des CCF et celle du Réseau des Prisonniers Combattifs – DAK) avaient permis la libération sous condition d’Athena Tsakalou, la mère de Gerasimos et Christos Tsakalos. Evi, elle, est restée en prison jusque là et sa dernière demande de libération vient d’être rejetée. Elle entame donc une grève de la faim pour sa libération.

Les membres des CCF en Grèce ont la particularité d’assumer et de revendiquer l’appartenance à ce groupe armé et les actions qu’ils et elles effectuent. Ce qui est en cause dans cette affaire, ce n’est pas tellement l’éventuelle « complicité » d’Evi envers son compagnon dans sa quête de liberté mais bien les liens intimes qu’elle entretient avec lui. L’affection n’est pas un crime !

D’ors et déjà, les actions de solidarité ont commencé en Grèce : l’IUT d’Athènes (TEI Athinas) est occupée depuis hier dimanche 13 septembre par une assemblée d’anarchistes et d’anti-autoritaires (leur communiqué en grec) et un rassemblement de solidarité devant la prison féminine de Korydallos est prévue ce lundi 14 septembre à 18h (appel en grec). L’occupation de TEI-Athinas a pour mot d’ordre :

– Octroi immédiat des droits d’études pour le prisonnier anarchiste Nikos Romanos [en grève de la faim il y a un an pour ses droits, toujours pas respectés]
 Libération immédiate d’Evi Statiri
 Levée des conditions imposées à la libération d’Athinas Tsakalou
 Écrasons le fascisme dans toutes ses manifestations
 Sabotage et attaque contre tous les processus électoraux et institutionnels