Afin de préparer au mieux toutes ces rencontres, nous avons déjà entamé des démarches localement pour informer de notre projet de cet été, en complicité avec les dynamiques locales existantes. De plus, si le camp constituera une base centrale, des discussions et animations auront également lieu en dehors du camp, dans des villages, rond-points, place, afin de favoriser les rencontres.

En revanche nous sommes très surprisES que la préfecture (l’une d’entre elles en tous cas, puisqu’il semblerait qu’il y ait une sous-préfecture spécialement dédiée au laboratoire de l’ANDRA) n’ait pas jugé bon de prendre contact avec nous malgré son intérêt ostensible pour notre initiative. Pourtant, après avoir relevé nos plaques d’immatriculation, nous avoir photographiéEs et contrôléEs au long de ces dernières semaines, tous les indices concordent à nous laisser entrevoir une belle convergence policière début août à Bure. Le bon sens voudrait que la préfecture nous précise un peu mieux son projet estival pour éviter que la promiscuité n’entraîne des désagréments collatéraux. Et nous déplorons par avance les nuisances auprès de la population qu’un télescopage intempestif pourrait susciter.
Bien entendu, dans ces conditions, s’il devait advenir de fâcheux contretemps dans notre projet, des démarchages anxiogènes auprès des habitantEs, et si nous devions constater des débordements intempestifs de la part des forces de l’ordre lors et en amont du campement, nous en tiendrions les autorités pleinement responsables.

Mais nous nous doutons que ces dernières sauront faire preuve de la bienveillance et la tolérance qui les caractérisent, afin que ce moment de rencontre, essentiel aux mouvements de lutte qui prévoient de s’y retrouver, se déroule sans un dispositif martial ostensiblement provocateur. Notamment, nous sommes certainEs qu’elles voudront éviter les contrôles et la présence policière sur les routes qui entourent notre campement, et épargner ainsi des tensions superflues dont nous nous passerons touTEs fort bien. Transformer le laboratoire en camp retranché et entourer les sites sensibles attenant au projet d’enfouissement CIGÉO et ses connexes (SYNDIÈSE & co) d’une armada de robocops devrait amplement suffire à signifier de quel côté se situe la menace.

En tout état de cause, nous ferons en sorte que la présence policière ne nous empêche pas de vivre de riches moments et construire ensemble durant ces dix jours et dans les temps qui suivront.

Vladimir, Martine & Co
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