Nous rappelons aussi que lors de notre arrivée il y a 18 mois, la maison était dans un état déplorable : système électrique gravement endommagé, fuite dans la plomberie et dans la toiture ayant entraîné une dégradation de l’isolation du toit et un affaissement du plancher du rez de chaussée, évacuation des sanitaires hors service, rétention d’ordures dans certaines pièces, vitres brisées, jardin en friche etc…

Cette maison était clairement inhabitable, surtout pour une personne âgée.

Pendant des mois, nous avons rénové, réparé, restauré, décrassé afin de permettre à quinze personnes d’y vivre dans des conditions décentes.

Nous partageons tous une situation de grande précarité, et cela que nous soyons saisonniers, étudiants ou chômeurs. Trop jeunes pour toucher le RSA ou le minimum vieillesse, nous n’avons pas la possibilité économique de louer un appartement, et c’est pour cela que nous avons choisi de nous organiser collectivement face à la misère et l’isolement.

Il est notable que dès notre arrivée, notre présence a été signalée aux autorités et à Maryvonne Thamin.

Nous avons été en contact avec elle une semaine plus tard, et depuis cette dernière a été systématiquement agressive et nous a signifié son intention de porter l’affaire en justice.

Nous n’avons néanmoins eu à ce jour aucune nouvelle d’un huissier ou du tribunal.

A plusieurs reprises, elle s’est déplacée accompagnée de son fils, soit-disant pour effectuer des démarches administratives. Ces déplacements n’avaient pour but que de nous intimider et proférer des menaces physiques ou verbales à notre encontre.

A plusieurs reprises, Pierre Thamin a tenté d’enfoncer les portes sans succès, et nous a menacé de revenir armé d’un fusil et accompagné de gros bras.

Très vite, il nous est apparu évident que madame Thamin cherche à récupérer ce qu’elle estime être son bien non pour y habiter, mais pour vendre cette parcelle : en témoigne la visite à l’automne dernier d’agents immobiliers contactés par ses soins pour estimer la valeur du bien.

Nous rappelons que lorsqu’une personne s’introduit chez un particulier parti en week-end dans sa résidence principale, la justice affirme qu’il s’agit une violation de domicile qui constitue un délit pénal et entraîne généralement une expulsion immédiate par la police.

Or, contrairement à ce que répètent les médias, le 94 rue de Châtillon n’est pas le domicile principal de Maryvonne Thamin puisqu’elle vit depuis plusieurs années chez son compagnon aujourd’hui décédé.

Nous n’avons donc pas commis de violation de domicile dans cette maison à l’abandon dans un quartier en proie à la spéculation immobilière.

Pourtant, les Thamin mère et fils ont accepté sans sourciller le soutien et la récupération politique de l’organisation d’extrême droite néo-nazie d’Adsav, dont les militants étaient parfois coiffés de bonnets rouges, ainsi que des journalistes affiliés au Front National.

Ces derniers jours, nous avons essuyé des insultes, des menaces, destruction de deux portes dont une vitrée, des collages d’autocollants racistes, le fichage et espionnage du voisinage, et des appels à la violence ainsi qu’au harcèlement sur facebook.

Nous ne contesterons pas la décision de la justice, mais nous ne céderons ni aux menaces ni aux intimidations proférées à notre encontre.

Nous remercions au passage les voisins qui nous soutiennent.

Les habitants.