Malgré tout, un cortège plus énergique d’environ 200 personnes réunissant des collectifs et individu-e-s libertaires et anticapitalistes – rejoint par des étudiant-e-s et lycéen-ne-s – s’insère dans le défilé nantais. Coloré et dynamique, il rompt avec le reste de la manifestation,plutôt grise et apathique. Banques et bâtiments du pouvoir – mairie, préfecture, locaux du PS – sont redécorés sur son passage, sous les yeux ulcérés des syndicalistes de FO. Quand un fast food est touché, ceux-ci menacent même d’aller dénoncer les manifestants et essaient désespérément de protéger les banques qui suivent.

Des tags et un collage massif d’autocollants constellent le parcours aux chants de :

« De Nantes à Athènes, Résistances, Résistances ! »

« Grève, blocage et sabotage »

« Je hais l’État ses flics et ses Macron », et autres slogans contre le pouvoir socialiste.

A noter qu’un véhicule de police fenêtre ouverte aux abords du défilé a été repeint de l’intérieur par un tir joliment ajusté d’œuf de peinture.

Au moment de la dislocation, la BAC est sur les dents, mais les trublions se sont déjà évaporés.

Même s’il est évident qu’une promenade de quelques heures n’inquiétera jamais le gouvernement, cette journée de mobilisation a été une petite réussite dans le contexte de fatalisme généralisé.

Ils nous veulent résignés, diffusons la révolte !