Durant les émeutes de décembre 2014, marquée par la grève de la faim de Nikos Romanos et de nombreuses occupations et manifestations sur tout le territoire, Antonis Samaras a cru une dernière fois pouvoir utiliser cette méthode pour échapper à la montée en puissance de la protestation et reprendre le contrôle de l’opinion publique. Sûr de lui, il a donc annoncé des élections anticipées et s’est présenté encore une fois en rempart de l’ordre soit-disant protecteur contre un chaos qu’il avait lui-même provoqué en interdisant au jeune prisonnier Nikos Romanos de poursuivre ses études au-delà du bac.

La suite de l’histoire, vous la connaissez, conclue par son départ le 26 janvier 2015.

Vu l’aggravation quotidienne de la situation sur la ZAD du Testet et aux alentours, notamment le risque imminent d’une seconde victime quatre mois après la mort de Rémi Fraisse, il est urgent de démasquer la stratégie de François Hollande et de ses collaborateurs, à commencer par Thierry Carcenac.

Il est de notre responsabilité à tous de montrer le vrai visage du pouvoir en France : un pouvoir machiavélique, qui se sert des milices pro-barrages particulièrement destructrices et violentes, sous le regard de forces de police pas ou peu actives sinon pour couper, encore aujourd’hui, l’accès à la ZAD à un convoi de victuailles.

Il est de notre responsabilité à tous de dénoncer cette escalade violente, calculée et dangereuse, qui a pour but de justifier l’évacuation d’une population paisible qui a fait de la ZAD une zone d’utopie écologique et sociale.

Sans quoi nous serons tous responsables d’avoir laissé tuer un autre défenseur de la vie.

Yannis Youlountas, 4 mars 2015