Les arrestations sont liées à plusieurs attaques qui ont eu lieu en 2012 et 2013, notamment des attaques explosives sur des DAB de succursales bancaires. L’Audience Nationale fait un lien entre ces attaques et le Comando Insurreccional Mateo Morral, qui a revendiqué avoir posé une bombe dans la cathédrale madrilène de La Almudena le 7 février 2013, et une autre à la basilique El Pilar de Saragosse le 3 octobre 2013. Deux attaques pour lesquelles sont accusé-e-s les compagnon-ne-s Mónica Caballero et Francisco Solar, arrêté-e-s le 13 novembre 2013 à Barcelone, et en prison depuis.

On peut remarquer la coordination immédiate qui a lieu entre l’Audience Nationale, les flics catalans et les médias, tous servant la même version des faits, en mettant en scène un état d’alerte maximum.

À 19h, plusieurs milliers personnes ont manifesté dans le centre ville de Barcelone, en bloquant plusieurs rues, il s’agit d’une des plus grandes marches solidaires spontanées depuis les années 1970 en Catalogne. Des vitrines de banques et d’agences immobilières ont été fracassées, des projectiles ont été lancés sur les flics, et des bennes à ordures ont été brûlées. A priori il n’y aurait pas eu d’arrestations malgré quelques charges policières au cours de cette manifestation. D’autres manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du pays. A Madrid il y aurait au moins trois arrestations.

Ces quelques manifestations offensives sont importantes, elles montrent à l’État que les anarchistes ne se terrent pas sous la première grotte dès que la répression frappe. Les compagnons devraient faire face au juge Javier Gómez Bermúdez, ce mercredi 17 décembre ou demain, accusés « d’appartenance à une organisation criminelle de nature anarchiste à des fins terroristes », rien que ça. Il sera alors décidé de les libérer ou de les incarcérer en détention préventive.

Nous ajouterons des informations sur ce site lorsque nous en aurons plus.

Solidarité avec les compagnon/nes arrêtés en Espagne le mardi 16 décembre.
Liberté pour Monica et Francisco.
Liberté pour tou/tes les prisonnier/es de la guerre sociale.

[Synthèse réalisée à partir de sites compagnons et de la presse à purée espagnole, le mercredi 17 décembre 2014. Publiée le même jour sur non-fides.fr.]