La non-violence… est un sport de combat – appel pour la constitution de « blancs-blocs »
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La non-violence… est un sport de combat
Appel pour la constitution de « blancs-blocs »
Après le meurtre de Rémi Fraisse, le pouvoir et les médias sont en train, au niveau national, de réussir un incroyable tour de force :
- Ils détournent l’attention sur les « violences » des « casseurs », alors que c’est la police qui tue.
- Ils noient le poisson sur le débat « violence/non-violence » pour diviser artificiellement l’opinion et le mouvement.
- Ils instrumentalisent la colère et la rage légitimes, par l’opportune apparition, dans les manifs, de policiers déguisés en black-blocks, prompts à déclencher les affrontements.
Il faut redire une fois encore que la violence inouïe du monde que nous vivons est PREMIERE et PRINCIPALE, qu’elle nécessite et exige la violence d’État (pour imposer l’injustice, les inégalités…), que les policiers et gendarmes sont sur-armés, avec des armes qui tuent, face à des personnes armées le plus souvent de leur seul courage, et qu’il n’est pas question de renvoyer dos à dos les deux « violences ».
Cela étant, localement, mais aussi partout en France, deux craintes existent. Des personnes redoutent d’être assimilées aux « casseurs », et se retirent, ce qui affaiblit le soutien populaire aux luttes. Des organisations refusent d’exposer aux violences, coups, blessures, et peut-être malheureusement la mort, des personnes, des familles venues participer à des manifestations pacifiques. On voit ainsi fuir loin des manifestations beaucoup de personnes qui en partagent pourtant les objectifs. Ces craintes légitimes ont amené et amèneront encore, des organisations à ne pas appeler à des manifestations qui risquent de déraper ; ainsi l’Acipa, ou Copain 44 n’ont pas appelé à la manifestation du 1er novembre, à Nantes, contre la répression policière et judiciaire ; la lutte contre la répression n’étant pas l’objet initial de ces associations qui veulent d’abord obtenir l’abandon du projet d’aéroport en renversant le rapport de force par la conviction et la mobilisation du plus grand nombre.
Faut-il donc renoncer au droit constitutionnel à manifester, en général, et plus particulièrement en ce moment pour dénoncer cette mort prévisible, car tout était sciemment mis en place pour que l’irréparable se produise, renoncer à dénoncer la répression, renoncer à continuer la lutte contre les GPII ? Évidemment non.
Mais il est temps d’affirmer collectivement notre non-violence active. C’est un outil pour les luttes. Elle est possible. Des centaines de cheveux blancs ont pratiqué spontanément sur le terrain pendant l’automne 2012, pendant l’agression contre la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, la présence en témoins, l’interposition pour essayer de limiter le massacre par la police des « zadistes », le tout sans théoriser le moins du monde sur l’action non-violente.
De nombreux appels sont lancés au niveau national pour le 22 novembre contre la répression, par des organisations, syndicats, partis… variés. Il est temps de rendre visible notre choix de la non-violence, et les moyens ne manquent pas.
- On peut porter du blanc (la couleur de la paix) : casquettes, bérets, bonnets et autres écharpes… mais aussi chasubles blanches sur les manteaux (deux serviettes de toilette blanches fixées aux épaules, grands sacs poubelles blancs découpés pour tête et bras)
- On peut se regrouper, prendre la tête des manifs ou se positionner à des endroits stratégiques, installer des positions non-violentes (sit-in), faire des manifestations limitées dans le temps ou des flash-mob.
- On peut s’affirmer en témoins, photographier, filmer avec des tels portables : il est possible que des dizaines de bras munis de portables se lèvent pour filmer et envoyer directement sur les réseaux sociaux les violences sur les personnes, ou les actes stupides et contre-productifs, comme les atteintes à des structures de transport en commun.
- On peut se donner comme tâche de repérer et filmer les policiers déguisés en black-blocks. S’organiser pour le faire permet de donner immédiatement et de manière massive des témoignages, des images…
- On peut, selon le nombre et la situation, tenter d’isoler les personnes violentes pour les éloigner des affrontements.
Cessons de laisser dire et croire que notre appel à des manifestations sans dérapage ne serait qu’un mauvais alibi pour masquer notre propre peur : la peur est certes bien compréhensible dans le contexte actuel, mais elle ne nous paralyse pas ! Cessons de regarder avec désolation les violences comme si nous ne pouvions rien y faire : non, nous ne sommes pas démunis !
Constituons des « blancs-blocs » nombreux, bien visibles et identifiables, agissant fermement dans le respect de l’intégrité des personnes.
Dès le 22, nous proposons que le plus grand nombre possible de personnes arborent très visiblement écharpes, coiffures, vêtements blancs …
La non-violence… est un sport de combat
Premiers signataires :
Marie Chiron, Geneviève Coiffard-Grosdoy, Françoise Verchère, Christophe Mounier, Marcel Taillandier
Y’a des trucs chouettes dans ce texte, qui font du bien à lire en ce moment, même si y’a comme un oubli que le CEDPA et la coordination n’ont pas non plus appelé à la manif du 1er, ou que des membres de la coord disent des trucs dégeux dans la presse une fois de plus. Les mêmes Vert jaunes que d’habitude.
Cela dit j’espère que cette initiative va faire gaffe à pas :
* filmer TOUS les gens en « black bloc » ou masqués si on préfère, et bien que les keufs (en bordure de manif par ex). Ca pourrait être dangereux. pour les manifestantEs d’avoir ce genre d’images quelque part mine de rien.
* se mettre entre les keufs et les manifestantEs, et en fin de compte faire le boulot des keufs. Ou savoir se pousser quand il faut. :)
« On peut, selon le nombre et la situation, tenter d’isoler les personnes violentes pour les éloigner des affrontements. »
Vous pensiez vraiment que ça passerait ce genre de point ??? La collaboration avec la police comme point culminant de la lutte contre la répression policière, on voit pourquoi l’ACIPA avait jusqu’ici toujours préféré se taire quant aux questions de violences policières !
PFFF !! Mi-nable ! Honteux !
cest un texte honteux , qui prouve bien que l’etat nous a diviser …. Vive les casseurs
Récapitulons :
Le 22 février, l’État mutilait 3 manifestants et en incarcérait plusieurs pour de longs mois.
Les signataires de cet appel – et leurs chapelles respectives -, non content-e-s de ne rien faire, se désolidarisaient alors des initiatives organisées pour protester contre les répressions. Notamment la manifestation du 17 mai.
Aujourd’hui,une élaboration collective de plusieurs semaines, ouverte à toutes et tous abouti à cette manifestation du 22 novembre. Les mêmes, qui nous laissent nous faire tuer/mutiler/emprisonner quasiment sans réagir appellent à prendre la tête d’un cortège dont ils/elles se sont désolidarisé-e-s, voire même à la délation et l’expulsion des manifestant-e-s qui ne leurs conviennent pas.
Jusqu’où iront-ils/elles ?
Voilà qui est clair . Les flics syndicaux ne parvenant plus à faire leur boulot de contrôle des manifestations, les flics politiques et associatifs se proposent de prendre le relais. La police va trouver des harkis pour faire le sale travail…
Bravo l’ ACIPA et les Verts… C’est bien essayé. Mais dans les périodes de résistance, le sort réservé à la 5ème colonne est sans équivoque. Si les blanc – vert veulent encadrer des manifestations qu’ils suivent celles de la FNSEA où ça casse beaucoup comme à Morlaix ,et où ils s’autorisent à bloquer un train comme près de Carcassonne , chacun à sa place.
Camille Sardon
C’est une blague?
Des blocs blancs contre les basanés qui cassent tout?
Filmer les casseurs et les balancer?
C’est une idée d’un de vos copains flics, ou col blanc à la mairie?
Vous êtes soit totalement naïf soit absolument réactionnaire. Mais dans les 2 cas, vous serez mutilé ou condamné de la même manière par les flics et la justice qui, eux, savent s’unir et aller dans un même sens pour nous en foutre plein la gueule.
A la prochaine manif, je me méfierai des gens tous blancs et propre sur eux qui filment les encagoulés… Comme si on avait pas assez à faire avec les flics en civils…
L’appel à dénonciation des copains-copines ça me va pas du tout!
Je mets en débat, en attendant les avis des autres modos.
Je l’ai validé un peu trop vite, des trucs m’ont échappé et je m’en mort les doigts. Au final je suis ok pour le refuser.
Moi aussi, j’ai lu un peu vite…mais ds les débats qui ont suivi, et à travers toutes ces remarques, je pense qu’il ne faut pas jeter les bb avec l’eau du bain:
Les constats sont justes
L’intention de départ est bonne
Les moyens sont à…revoir absolument!
Rejoignons les BB pour les aider à grandir, ravalons nos colères pour corriger leurs erreurs de jeunesse : en plus, c’est ce qu’ils demandent, alors…?
Je suis aussi pour le refus, on attendra une autre copie pour valider l’initiave si autre mouture y a.
Trop de maladresses ici!
je ne comprend pas pourquoi y’a t’en de complaisance avec cet appel qui est un appel à ce diviser au profit des institutions et une soumission totale à l’état… c’est incroyable que cela soit posté (on sait à quel point ces gens ce croient tout permis du haut de leur classe moyenne sous-fifres de la bourgeoisie dominante) et surtout publié sur indynantes…
la moyenne d’ages des appelistes blanc-bloc est de 50 ans avec au moins une bonne trentaine dans la politique alors parler d’erreur de jeunesse n’est qu’une collaboration de plus…de plus ces personnes ont déjà été blessés par la police c’est dire le degrès de soumission…ils parlent de venir en chasube (vetement religieux catholique ) tout de même… ça va loin dans la distanciation avec le reste de la manif…comment d’une désolidarition à venir en manif pour les inculpé-e-s depuis le 22 février on passe au 22 nov avec un appel à venir pour dénoncer des manifestant-e-s sur un appel contre la répression… c’est peut-être la magie du silence des autres organes d’initiation à venir en manif…
c’est quoi qui fait peur…? le nom prestigieux de signataires…? il devrait plutôt d’autant plus révolter que d’avoir pour effet le silence qui s’apparante à un concentement…pendant les expulsions plusieurs personnes qui jouaient ce double jeu et ce sont fait viré de la zad…faudra en faire autant avec ces personnes et sur la zad et sur nantes sans oublier que cette appel tourne partout en france maintenant…par le biais entre autre des comités locaux en soutien à la zad…et le réseau ACIPA et coordination et GPII…ce n’est pas rien!
refus, pas d’appel à délation sur Indy.